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Paola :

Voilà une petite heure que nous sommes dans ce restaurant et nous n'en sommes qu'à l'entrée. Un serveur est venu prendre nos commandes, Vlad a choisi pour moi. Je me retrouve avec du saumon fumé au citron à déguster, mon compagnon à lui opté pour un tartare de thon rouge.

Depuis que nous nous trouvons dans ce restaurant, je me sens mieux et détendue. Je crois que j'accepte petit à petit le fait de me trouver dans un restaurant de luxe à trois étoiles. Même-ci je m'habitue doucement à ce lieu, je ne pourrai jamais m'y sentir à ma place.

Je ne me sens pas dans mon monde...

Les clients de ce genre d'endroit sont accoutumés de luxes : des parures hors de prix, des vêtements de créateurs... Des personnalités sophistiquées et pour la grand partie fausses, hypocrites. Derrière leurs sourires et leurs compliments, ces derniers se montrent méchant et crachent dans votre dos à la première occasion.

Leur attitude n'est qu'une façade, une façade qui lorsqu'elle tombe les oblige à faire fasse à la réalité des choses. Ils sont obligés d'assumer leurs dires et actes, qu'ils soient bons ou mauvais. Je suis consciente que ce monde n'est pas pour moi, je ne suis pas faite pour vivre dans un tel monde.

Je me sens mieux dans mes petite habitudes et mon quotidien paisible. Si je viens à oublier le monde de mon enfance, je possède tout de même une belle vie. Je n'ai pas un compte en banque contenant plus de dix zéros ou bien encore des vêtements de luxes et un appartement du même type, cela je ne peux le nier.

Tous ces artifices, je n'en ai que faire. Durant mon enfance, je me contenter de peu : un livre et un toit étaient le résumé de ma vie. Je me suis habituée à vivre avec ce que l'on m'offre alors il faut comprendre que j'aime bien la vie que je menais avant que Heather Arban ne vienne tout capoter.

Je me levais au matin pour me préparer tranquillement afin d'aller travailler. Mes jours de repos, je sortais avec Loïc ou Mila voire même un petit livre à lire quand ceux-ci n'étaient pas disponibles pour sortir avec moi. Je vivais par mes propres moyens et je m'en sortais à merveille jusqu'à ce que ce milliardaire arrive.

J'en veux à ce salopard d'avoir rendu ma vie compliquée et désordonnée alors que celle-ci était parfaite jusque là. Je lui en veux de n'avoir penser qu'à lui en m'obligeant de partir de mon quotidien paisible, de ma petite routine qui me manque tant. Une fois encore, je me retrouve dans une situation désobligeante.

Je n'ai rien demandé moi, je vivais ma vie tranquillement. Je n'ai pas demandé à ce que cet homme vienne mettre une pagaille pas possible dans ma vie. Non, je ne le voulais pas.

Qu'ai-je fait pour que l'on me fasse cela ?

Un raclement de gorge me sort de mes pensées, je braque mon regard dans les iris noires de mon compagnon. Celui-ci daigne un regard impassible mais, je le crois, avec une étincelle cachée au fin fond de celui-ci. La mâchoire de l'homme reste contractée de même que ses poings serrés, fermés contre sa bouche dure.

Déstabilisée par l'attitude de l'homme, je force un sourire pour essayer de le détendre mais il semble que le contraire se produit : l'homme plisse des yeux, renforçant de suite sa force sur ses poings.

-"Monsieur Uvankof ?" L'appelé-je d'une petite voix.

Il ne répondit pas, un soupire s'échappa de ses lèvres. Son souffle sembla s'accélérer puisque sa chemise, moulée par ses respirations, se tend de plus en plus vite.

-"Monsieur... Vous allez bien ?" Continuais-je d'une voix inquiète.

Le russe baisse brièvement les yeux en les fermant quelques secondes avant de les braquer une énième fois vers moi. Ses yeux nuits sont à la fois dures et froids, me procurant les mêmes frissons que d'habitude tout au long de ma colonne vertébrale.

𝕌𝕟𝕖 𝕒𝕚𝕕𝕖 𝕚𝕟𝕒𝕥𝕥𝕖𝕟𝕕𝕦𝕖 ⁽ᴿᵘˢˢⁱᵃⁿ ˢᵃᵍᵃ ³/ᵀᵉʳᵐⁱⁿé⁾Où les histoires vivent. Découvrez maintenant