Matthew
Je suis tiré du sommeil par le bruit désagréable de mon portable qui vibre sur ma table de nuit. J'ai bu, beaucoup trop bu et ça ne m'arrive quasiment jamais. La barre qui traverse mon front n'est pas habituelle pour moi et il me faut un moment pour émerger et comprendre ce qui m'arrive. Je suis dans mon lit, première bonne nouvelle. J'ouvre les yeux et découvre la première mauvaise nouvelle de la journée : mes rideaux ne sont pas tirés, ce qui n'aide pas mon mal de crâne car la lumière est vive à l'extérieur. Je me retourne dans mon lit en fermant les yeux et inspire profondément pour me réveiller. Cependant, une odeur inconnue me fait penser qu'une seconde mauvaise nouvelle peut très bien se présenter à moi. Je n'ose pas ouvrir les yeux, mais je glisse une main sous la couette et tâtonne mon corps. Putain, je suis à poil. J'entrouvre un œil et ma tête se met à tourner. Une quasi inconnue est dans mon lit. Merde et re-merde, non pas ça ! Je me lève en trombe, glisse sur une bouteille de bière vide et m'étale en jurant, alors que la belle au bois dormant se tourne dans mon lit. J'attrape mon téléphone qui s'est remis à vibrer et jure de plus belle en voyant la photo de Léa apparaître sur l'écran. Je me relève, attrape mes fringues éparpillées au sol et m'habille tout en quittant la chambre. Paul est installé dans le canapé quand je descends les escaliers.
- Je ne t'ai pas entendu rentrer, dit-il sans me regarder.
- Je ne me souviens pas être rentré, soupiré-je.
- Matt tu fais n'importe quoi là.
- Tu crois que je ne le sais pas ?!
- C'est qui cette nana ? T'as couché avec elle ? Tu as trompé Léa ?
- Putain, je n'en sais rien !
C'est la vérité. Je n'ai aucun souvenir de cette nuit. J'étais au Brin avec Paul et cette blonde, Lydie, m'a accosté. On a discuté, bu un peu. Je crois que je me suis épanché sur son épaule, manquant totalement de virilité. Je lui ai raconté mon histoire avec Léa, en mode totalement pathétique. Alors pourquoi est-elle dans mon lit ? Je suis incapable de tromper Léana, mais ivre mort, qu'en est-il ? Moi qui ne bois jamais plus que de raison car je ne supporte pas de ne pas me maîtriser et, soyons honnête, je déteste l'idée de ressembler à ma mère, comment puis-je savoir de quoi je suis capable une fois ivre ?
- Je vais prendre une douche, j'en ai bien besoin, bougonné-je en me dirigeant vers la salle de bain.
- Prends un café au passage et des cachets, ça ne te fera pas de mal, tu as une sale tête.
- Je ne vais pas surcharger mon foie avec des médocs, je crois qu'il a déjà suffisamment de boulot comme ça.
- Comme tu voudras. Bon sang, tu es encore pire que Léa au réveil quand tu as bu, rit Paul dans mon dos.
Je lui adresse mon majeur par-dessus ma tête et me sers un café avant de rejoindre la salle de bain. Je passe un temps fou sous la douche en priant pour que la blonde près de qui je me suis réveillé soit partie. Non pas qu'elle ait été désagréable avec moi hier soir, loin de là. Mais je crois que je ne supporterais pas qu'elle cherche une certaine proximité entre nous, ce qui induirait que nous avons vraiment couché ensemble. Je ne peux pas avoir couché avec elle. Je ne pourrais jamais plus me regarder dans un miroir si c'est le cas.
Lorsque je sors de la salle de bain, en jean et torse nu, ma seconde bonne nouvelle et troisième mauvaise est debout, dans le salon. Léana se tourne vers moi, dans un slim noir et une petit pull blanc moulant. Ses cheveux sont lâchés sur ses épaules, son sourire est rayonnant malgré la fatigue de son vol. Ma tête ne réfléchit plus, je me dirige vers elle a grands pas et la prends dans mes bras, niche mon nez dans son cou et respire son odeur. Léa reste crispée contre moi quelques secondes avant de répondre à mon étreinte, glissant ses bras dans le bas de mon dos et me serrant contre elle a son tour.
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Reviens-nous [Terminé]
RomanceMatthew est pompier, Léana est médecin urgentiste. Ils bossent ensemble, ils sont colocataires et amis. Quand tout bascule et qu'ils deviennent amants, Matt se dit qu'enfin la chance lui sourit avec une femme. Et quelle femme ! Ce n'était pourtant p...