Elementum Quintum Tome 2 : le choix

Le lien - partie 2

La bouclette pose son téléphone sur la table basses. Son père la regarde attentivement avant de lui déposer un baiser sur la tête. Il s'asseye à sa gauche et lui montre une carte : SYDNEY. Ses lèvres s'étirent, elle est tellement heureuse. L'Australie. Elle en rêve et Sydney... son opéra, ses jardins botaniques, les kangourous. Tanwen lui explique que leur départ est dans quatre jours et qu'ils visiteront la ville et les alentours une fois, et seulement s'ils arrivent à trouver ce qu'Arazel veut. Le Cinquième Élément acquiesce et se renseigne sur la quête, elle est surprise de savoir que son père ne sait pas. Seulement qu'ils devront faire comme la dernière fois, c'est à dire faire le gué et protéger en cas d'attaque.

Ilina entre dans la pièce avec le plateau du petit-déjeuner et le dépose sur la table basse. Cléoline se lève, prend une tartine et rejoins sa chambre. Elle dépose son pantalon de pyjama et y ressort son Samsung. Elle hésite,sa conversation à travers le temps et l'espace, la laisse perplexe. Est-ce vraiment arrivé ? Est-ce possible ? Elle rit. En début d'année, jamais elle aurait imaginé que les Dieux étaient vraiment à Olympe, que des pouvoirs sortiraient de nul part, pas un mais quatre ! Alors oui, cela n'a pas été un rêve. Lui avait-elle vraiment dit qu'elle était sur une île et qu'elle avait peur de Lui ? Pourquoi à chaque fois elle renonce à sa volonté de ne pas être sympas avec lui ? Pourquoi arrive-t-il à lui tirer les vers du nez ? Pourquoi l'aime-t-elle toujours alors qu'il lui fait mal ? Mais il avait l'air sincère, alors un petit message ne ferait pas de mal, non ? Elle tapote sur son téléphone et touche la flèche, signe que le message est envoyé.

En entendant une vibration, Aydan se retourne dans son lit. Un sourire béa se dessine sur le visage. Elle lui fait assez confiance pour lui laisser son numéro. Avant de lui répondre, il l'enregistre mais au nom de Sam, pour que personnes ne le prennent. Son simple « bonne nuit » l'enchante, c'est déjà un autre pas. Il lui répond de même. Une autre vibration quelques secondes après lui signale un message. « Bonne journée serait mieux». Encore un indice sur sa position. Le sourit toujours collé à sa figure, le jeune homme s'endort.

Le sable chaud réconforte son cœur. Elle a toujours apprécié la mer, avant Cléoline ne savait pas pourquoi. Mais comment faire autrement quand on est né sur une île ? L'adolescente s'étire, resserre sa queue de cheval et fixe l'horizon. Son père et Ilina arrivent à petites foulées. Elle leur sourit et lance « alors, vous vous faites vieux ? ». Elle rit et repart dans son footing. Ilina et Tanwen sourient à cette remarque et accélèrent le mouvement.

De l'autre côté du globe, Aydan est réveillé part une tête féminine. Il râle vue l'heure sur le cadran du réveil : une heure du matin. Elle se coule en dessous des draps et ils s'endorment.

Cléoline est au marché, regarde les étales, ce foulard irait très bien à Lani mais se force de ne pas le prendre. Son père ou même pire, Arazel, ne serait pas très content. Cléoline se sent bien, cela fait depuis longtemps qu'elle n'a pas ressentit ça. Elle se dirige vers un autre étale et se demande si son changement ait dû à cette île ou à Aydan. Elle se mord la lèvre inférieur et fixe l'heure, il n'est que quatre heures là-bas. Elle va attendre un peu puis elle rejoins Ilina.

Aydan se lève en réveillant la belle au bois dormant. Cette dernière a prit l'habitude de venir quand elle ne peut plus dormir ou qu'elle cogite trop. Iris lui sert des œufs brouillés et des pancakes avec un petit « cela fait chaud au cœur ». Il lui fait savoir qu'il ne comprend pas et elle ajoute « ton sourire ». Il acquiesce et Lani arrive à son tour.

La bouclée va en direction de la cuisine quand son père l'interpelle. Elle se met au seuil du bourreau. Seule pièce dont elle n'a le droit de pénétrer. Il l'invite à s'asseoir. Elle hésite mais se dirige vers le fauteuil de velours. Elle examine la pièce : à sa gauche se trouve un gigantesque tableau représentant une guerre. Tanwen sourit à l'inspection de sa fille, la curiosité est un vilain défaut mais pas pour les Infernum, bon point pour eux ce dit-il. « La première guerre qui opposa les Infernum et les Dieux ». Elle se retourne vers lui surprise, puis reporte son attention en dessous de la toile. Tout le mur est rempli de livres, manuelles, de-ci de-là elle peut apercevoir un crâne, une sculpture d'aigle, un globe.