3: Emeraude✅

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Non mais c'est une blague, une pierre deux coups. Louis mais qu'est-ce qu'il fait là. Et puis il a fallu que je tourne la tête à gauche pour voir Henry, le meurtrier de mon père. Je crois que j'ai eu ma dose de surprise pour la journée. Je décide de faire demi-tour et de rejoindre ma tente pour rentrer chez-moi.

—Emeraude Margaret Fran, où étais-tu passée, me demande ma mère qui a l'air assez énervée. Mais pourquoi elle m'a attendu aussi. Je regarde l'heure et vois 3h du matin, là je suis dans la merde, il faut que je trouve une excuse en deux secondes.

—Je suis sortie en boîte, j'avais besoin de me détendre.

—Tu voulais te détendre de quoi, tu viens de commencer les cours, puis tu ne sens ni l'alcool ni l'odeur des boites de nuit.

—Bravo, tu as gagné, je suis allée... La sonnette se fait entendre à l'entrée me sauvant de ma mère. Je me dépêche d'aller ouvrir en me demandant qui peut venir à cette heure. J'ouvre la porte en tombant sur :

—Louis, que fais-tu ici ?

—Tu as fait tomber ça sur le terrain tout à l'heure. Je pâlis d'un coup lorsque je comprends que je suis cramée. Mais il décide de ne rien rajouter.

—Emeraude qui est là, demande ma mère.

—Un ami mais il allait partir.

—Ah, c'est donc ça que tu faisais ce soir, tu sortais avec lui.

—Mais non maman.

—Si madame, elle était avec moi et on a décidé d'aller au cinéma mais nous souhaitions que personne ne soit au courant pour nous deux. C'est pour cela que nous avons chacun pris nos véhicules pour ne pas être vu ensemble. Mais maladroite comme elle est, elle a fait tomber son téléphone au cinéma.

Je lance un regard noir à Louis qui semble amusé par cette situation. Je décide de sortir et de fermer la porte d'entrée et lui fais signe de me suivre au fond du jardin.

—Non mais ça ne va pas de raconter des choses pareilles, je vais faire comment moi, si elle me pose des questions après.

—Oh, arrête de râler, sois contente que ce soit moi qui aie trouvé ton téléphone et pas quelqu'un d'autre. Mais pour les questions, tu inventes et si tu as besoin de moi, tu m'appelles, me dit-il en mettant son numéro dans mon téléphone. Ah et puis grâce à loi, tu pourras faire toutes les courses que tu souhaites, en ayant un bon alibi.

—Tu n'as pas tort, mais ne dis rien à personne s'il te plaît. Je te revaudrais ça.

—Quand j'aurai trouvé, je te préviendrai.

Sur ce, il part et me fait un clin d'œil avant qu'il disparaisse de ma vision. Il faut que je raconte ma soirée à Angélique. C'est la seule après Louis à être au courant de mes courses. Elle n'a jamais été d'accord que je les fasse, mais elle n'essaie pas de me dissuader car elle sait qu'elle n'y arrivera pas.

Le lundi matin, je suis en cours d'histoire et ma bonne résolution de la semaine est d'emmerder Louis car je me fais chier. Il est juste devant moi, ça va être simple. J'ai plusieurs idées mais je les mettrai en place au fur et à mesure des jours selon ses réactions. Aujourd'hui, on va jouer dans le niveau inférieur, c'est-à-dire lui lancer des boulettes de papier. Après deux minutes, il réagit.

—Putain, mais arrête tu me saoules.

—Non, je me fais chier et même si tu m'as sauvé le cul samedi soir, je t'en veux encore, alors je fais ce que je veux.

—Non, mais t'es sérieuse, t'es encore sur cette histoire de merde.

—Eh oui je peux être rancunière quand je le souhaite. Mais sache que ce n'est que le commencement.

—C'est ce qu'on va voir oui, tu vas le regretter, je te le promets.

—Fran, Gringe, je ne vous dérange pas j'espère, nous interromps le prof.

—Si un peu, donc retournez à votre cours pour qu'on puisse continuer de discuter tranquillement, je réplique.

—Dehors, et allez à la vie scolaire. Je vous mets deux heures de colle mercredi après-midi.

—D'accord à plus, dis-je en sortant.

Louis me suit dehors mais décide de m'attraper le bras et de me plaquer contre le mur.

—Tu nous as fait quoi là ? Je n'ai pas que ça à faire d'être viré de cours et d'être collé.

—Oh mais ne t'inquiète pas, grâce à moi tu vas te faire connaitre de tout le lycée. Si tu ne pouvais pas me lâcher pour que j'aille voir mes surveillants préférés, ça m'arrangerait et dans le même temps, je te présenterai. Tu vas voir, ils sont sympas, même s'ils essaient de te faire leur morale à deux balles.

Il se rapproche de moi au point où je sens son souffle sur mon visage. Son regard est dur et je commence à être déstabilisée. Il faut que je me sorte de là. Trouve une solution, vite. Je décide de tourner la tête.

—Bon allez, je te suis, dit-il en s'écartant de moi. Vu son sourire il est fier de l'effet qu'il a sur moi.

—C'est pas trop tôt, j'ai pas toute ma journée. Maintenant grâce à ces heures de colle il faut que je réorganise toute ma semaine.

—Attends, tu es en train de me dire qu'à cause de t'être fait virée une fois, ta semaine change ?

—Mais non, réfléchis, il faut que je m'entraînes au moins trois fois par semaine pour me détendre, sauf que mon mercredi après-midi étant pris, mon entraînement est annulé.

—Tu n'as qu'à t'entraîner après la colle et tout ira comme si rien n'avait changé.

—Non, ça ne fonctionne pas de cette manière, laisse tomber. Bon allez suis-moi. 

Le pari (Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant