26: Emeraude✅

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Je me réveille dans les bras de Louis comme tous les matins. J'aime bien le voir dormir. Il ouvre les yeux et me sourit quand il voit que je l'observe. Je l'embrasse et me lève.

—Ma puce, tu sais après les cours, il va falloir que tu parles à ton père. Il a le droit d'avoir des réponses à ses questions.

—Je le sais bien, mais je ne me vois pas lui en parler. Si j'ai fait tout cela c'était pour lui, mais aussi pour moi car j'aime sentir l'adrénaline qui monte lors d'une course. La vérité, c'est que la moto m'a sortie de mon confort et j'aime être hors de ma zone de confort.

—Je te comprends tout à fait, je suis pareil que toi, jamais on ne pourra m'enlever la sensation du danger avec la vitesse, c'est une des choses qui me fait sentir vivant.

Je décide de sortir de la chambre pour me préparer à aller en cours. Mon père est réveillé, il nous a fait le petit-déjeuner.

—Merci beaucoup pour le repas.

—Ce n'est rien, d'ailleurs après les cours, j'aimerai bien qu'on aille quelque part pour parler.

—Oui si tu veux, donne-moi l'adresse pour que Louis soit au courant. Même si normalement je n'aurai pas besoin de lui cette fois.

—Tu n'auras pas besoin de moi pour quoi ? demande Louis en arrivant dans la cuisine.

—J'ai décidé d'emmener Emeraude au parc pour qu'on puisse parler tous les deux. Je pense qu'on a des choses à se dire.

—Tu souhaites vraiment y aller seule Em' ? Ce n'est pas que je ne vous fais pas confiance mais la dernière fois qu'elle avait rendez-vous avec vous elle a fini aux urgences.

—Ne t'inquiètes pas mon cœur, tout se passera bien cette fois, et puis je pense qu'on a besoin d'avoir un moment père fille pour mettre certaines choses au clair.

—D'accord, mais au moindre problème, tu m'appelles.

La journée de cours passe rapidement. Louis trouve que ce rendez-vous est une mauvaise idée, il a essayé de me dissuader d'y aller seule mais je ne l'écoute pas. À la fin de la journée, je commence à stresser car je ne sais pas ce que nous allons faire. Ce matin, j'avais décidé d'aller en cours sur la même moto que Louis car je ne voulais pas laisser ma moto sur le parking du lycée. Je vois mon père au loin devant une voiture qui doit lui appartenir. Je décide de le rejoindre pour finir au plus vite ce que l'on doit commencer. Mon père conduit pendant environ une demi-heure. On arrive devant un parc que je ne connais pas. Je pensais que nous allions au parc de la dernière fois. La différence entre ce par cet celui où je me suis fait agresser est qu'il est isolé. Je pense que peu de personne le fréquente et le connais. Nous allons nous installer sur un bac à l'ombre, proche de l'entrée.

—Emeraude, il faut vraiment que tu me racontes pour quelles raisons tu fais des courses de moto. Tu sais aussi bien que moi que c'est dangereux et je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose.

—Tout d'abord, il faut que tu saches que lorsque j'ai commencé à faire des courses, je voulais essayer de trouver des indices ou des personnes qui m'aideraient à comprendre ta mort. Mais plus le temps passé, moins je trouvais d'indices. Je voulais aussi me vengez de Gonzalez, c'est lui qui t'a tué, pourtant tout le monde le protégeait. Maintenant j'ai enfin compris. D'un, tu n'étais pas réellement mort, donc si c'était un accident de moto, il n'y aurait pas d'enquête approfondie. De deux, Gonzalez est chef de gang, ce qui signifie que tout le monde a peur de lui, c'est pour cela que tout le monde niait mes accusations. Au bout d'un moment, j'ai arrêté mes recherches puis qu'elles n'auraient jamais mener à rien. Cependant, j'ai décidé de continuer les courses car je ne me sens jamais aussi bien que lorsque la vitesse augmente, la moto dérape mais également le moment où tu doubles celui qui est à le première place. Alors oui, je sais que c'est dangereux, mais j'aime le risque et oui je me suis souvent blessé, mais comme n'importe quelle autre personne qui fait de la moto. Pour autant, ça ne m'a jamais arrêté, parce que je me relève toujours au lieu de baisser les bras. Pour moi, c'est une fierté de pouvoir faire ce que j'aime sans que personne ne dise quoi que ce soit que le fait que je suis une fille. Ils ne savent pas qui je suis ce qui me simplifie la vie.

—D'accord, je comprends. Est-ce que ta mère est au courant ?

—Non, elle ne sait rien.

—Mais alors, comment Louis est au courant ?

—Un soir j'avais oublié mon téléphone dans ma tente, alors il me l'a ramené. Je ne vais pas te mentir, ce soir-là, il m'a sauvé la vie parce que maman allait m'engueuler d'être rentré tard. Mais quand elle a vu Louis, elle s'est radoucie lorsque j'ai prétexté un rendez-vous avec lui. Par la suite, avec Louis nous avons décidé qu'il serait mon alibi régulièrement. Tout ce passait bien jusqu'à ce que tu me poignarde. À l'hôpital, j'ai expliqué à maman que je t'avais vu et tu connais la suite.

—Je comprends mieux. Mais comment Louis et toi vous êtes-vous mis ensemble puisqu'au départ il était seulement ton alibi ?

—Au début il me couvrait, mais un soir on a dû s'embrasser devant maman qui nous espionnait. Ça a été bizarre, puis nous avons parlé de ce que nous ressentions et on s'est mis ensemble.

—Tu sais, je l'aime bien Louis il est gentil et il prend soin de toi. Quand tu as été mis à la rue, il aurait pu ne pas t'accueillir mais il a toujours été là pour toi. Alors même si je pense que tu t'en contrefiche de ton avis, j'approuve le garçon que tu as choisi.

—Merci, ça me touche beaucoup ce que tu me dis.

Mon téléphone vibre, c'est Louis qui me demande si tout se passe bien, je lui réponds que oui.

—Une dernière chose, il va falloir aller voir ta mère.

—Je le sais mais je ne me sens pas encore capable de lui parler.

—S'il te plaît, fais-le pour moi. Si j'arrive chez elle, elle va paniquer. Si elle voit que tu es l), alors elle se sentira rassurer.

—Très bien, quand veux-tu aller la voir ?

—Le plus tôt possible. Je pense demain après les cours, ça te convient ?

—Oui mais à une condition, Louis m'accompagne.

—C'est d'accord. Allez, rentrons à l'appartement avant que Louis vienne s'assurer que je ne t'ai pas tué. 

Le pari (Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant