25: Emeraude✅

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Une semaine est passée, et toujours aucun signe de mon père. J'attends jusqu'à ce soir, puis je vais me mêler de ce qui ne me regarde pas. Au lycée, les cours sont toujours aussi ennuyants. Louis voit bien que je ne me sens pas bien. Il met sa main sur la cuisse pour me montrer qu'il est avec moi. Le point sur lequel j'ai de la chance, est que personne n'ose me regarder de travers, sinon. Il aura affaire à Louis.

On rentre chez Louis comme tous les soirs et on voit quelqu'un allongé dans le couloir. Je me dirige vers la personne pour l'aider mais Louis passe devant moi car on ne sait jamais. Il retourne la personne et je m'aperçois que c'est mon père.

—Papa.

—Emeraude, dit-il difficilement car il est bien amoché.

—Louis rentre-le dans l'appart s'il te plaît.

—Oui bien sûr.

Louis pose mon père sur le canapé en essayent de lui faire le moins de mal possible. Je vais dans la salle de bain pour trouver une trousse de premier secours. J'espère qu'il a réellement réussi à sortir du gang pour qu'on puisse enfin vivre une vie de famille. Je trouve des compresses avec du désinfectant. Je vais au salon et commence à mettre de l'eau pour enlever les saletés qu'il a sur le visage afin de le désinfecter comme il faut. Je le vois faire la grimace quand je lui désinfecte l'arcade sourcilière. Un coquard commence à apparaitre, je demande à Louis de m'amener de la glace. Mon père lui en demande un autre pour ses côtes.

—Explique-nous ce qu'il s'est passé papa.

—Henry m'a dit qu'il t'avait raconté mon entrée dans ce gang ainsi que ma disparation dans ta vie et celle de ta mère. Tu te doutes que pour sortir de ce gang, c'est à nos risques et périls. £Il a accepté ta requête car je suis son meilleur homme de main même s'il ne voulait pas que je le quitte pour la même raison. Pour m'en aller, j'ai dû faire quelque chose que je n'avais pas fait depuis longtemps. Vous avez sûrement entendu le suicide du Premier Ministre, il faut que vous sachiez que ce n'est pas la réalité. J'ai dû le tuer pour avoir mon ticket de sortie.

Avec Louis nous nous regardons, on s'en doutait ce qui ne nous surprend pas. Ce qui parait étonner mon père.

—Pourquoi aucun de vous deux ne paraît surpris et ne réagis pas ? normalement vous devriez être en train de crier dans tout l'appartement ou d'appeler la police pour me dénoncer.

—Il faut que vous sachiez monsieur, que nous pensions impossible le suicide du Premier Ministre. Personnellement, je sais que les gangs peuvent effacer leurs traves. Je ne voulais pas trop m'avancer, mais j'en ai parlé avec Emeraude. J'ai voulu la préparer à cette éventualité. C'est pour cette raison que nous ne réagissons pas.

—D'accord, je comprends mieux votre réaction.

—Pour l'instant, je suis perdue parce que je suis contente d'avoir retrouvé mon père mais d'un autre côté je sais que je vais devoir vivre ma vie en sachant que tu as tué quelqu'un. Ça ne me dérange pas que tu tues tant que je suis au courant. Mais il va falloir que tu ailles voir maman, je pense que ça va lui faire un choc de te voir réapparaitre après tant d'années alors qu'elle te pensait mort. Je ne sais pas si maman va accepter de me revoir. Voilà, se sont toutes ses pensées qui se bousculent dans ma tête.

—Je sais que ça va chiquer ta mère de me revoir mais tu sais, tu es toujours sa fille même si elle t'a mise à la porte. Il y aura toujours une place dans son cœur qui t'appartient.

—Emeraude, tu sais que tu peux rester ici autant de temps que tu le souhaite, ce qui est à moi est à toi. Je t'aime et jamais je ne te mettrai à la porte. Mais ton père à raison, ta mère t'a peut-être rejeté mais si tu as le moindre problème, je pense qu'elle viendra t'aider.

—Merci à tous les deux mais pour l'instant je préfère dormir chez toi, Louis, je me sens plus en sécurité et puis tu connais toute l'histoire. Je ne suis pas sûre d'être encore prête à affronter le regard de ma mère.

—Ne t'inquiète pas pour cela, je te comprends. Normalement, plus personne ne cherchera ton père mais il faut dire que je te préfère avec moi, pour t'avoir toujours à l'œil. Je te connais assez pour savoir que tu fais certaines choses que je ne veux pas que tu fasses seule. Alors qu'au moins ici, je suis sûr de tes activités.

—Tu sais très bien que ça fait longtemps que je n'ai rien fait. D'ailleurs, il faudrait que j'aille y faire un petit tour, je veux voir si quelque chose a changé.

—Attendez tous les deux, de quoi est-ce que vous parlez ? J'ai entendu certaines rumeurs selon laquelle une fille est très douée en moto, mais là, on parle de courses illégales. Emeraude ne me dit pas que c'est toi cette fille.

—Je crois qu'il est temps que j'aille me coucher. Je sui sfatiguée et on a cours demain. Tu me rejoins dans la chambre tout à l'heure.

—N'essaie pas d'esquiver la question. Et il est hors de question que ma fille dorme dans le même lit qu'un garçon.

—Bonne nuit papa, arrête de penser que je suis ta petite fille, j'ai grandi.

Je vais dans la salle de bain pour me préparer mais espionne la conversation entre Louis et mon père.

—Est-ce que ma fille fait ses courses illégales ?

—Désolé monsieur, mais je ne dirai rien. C'est à votre fille de vous en parler.

—Très bien.

—Je suis désolé mais vous allez devoir dormir sur le canapé, je n'ai pas de chambre d'ami.

—Ce n'est pas grave ne t'inquiète pas, j'ai connu pire. Ah et aussi, arrête de m'appeler Monsieur, appelle-moi plutôt Paul. 

Le pari (Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant