14: Emeraude✅

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Mes deux premiers tours se passent bien, je commence le troisième tour mais...

Ma moto n'est pas comme d'habitude, quelque chose a bougé, ce n'est pas bon signe, j'ai deux solutions, soit je ralentis et je perds, soit j'accélère mais je ne sais pas comment je vais m'en sortir. Je décide de ralentir, ma cheville n'est pas encore guérie et je n'ai pas envie de finir une deuxième fois aux urgences en une semaine. Je vois mon adversaire me rattraper et me doubler. Je suis passée de 200km/h à 50km/h. j'avoue que du coup, j'ai pris du temps à revenir. Je voyais que les gens étaient déçus mais franchement, je n'en avais rien à battre. Je préfère ma vie à leur plaisir de me voir gagner. C'est vrai que ça me fou un coup au moral d'avoir fait exprès de perdre. Je vais dans ma tente et regarde le mécanisme de ma moto. J'ai quand même mis mon foulard sur mon visage au cas où quelqu'un entre dans ma tente sans permission. Ce qui bien sur arrive. Heureusement, ce n'est que Louis. Il me regarde bizarrement quand il voit que je bidouille ma moto.

—Normalement les vérifications se font avant la course.

—Merci, je ne suis pas débile.

—Pourquoi t'as perdu, et pourquoi il t'a fallu autant de temps pour revenir.

—ma moto a commencé à faire de la merde, j'ai donc préféré ralentir afin d'éviter de me blesser encore une fois.

—T'as trouvé le problème ?

—Non et ça m'énerve. Il faut que je le trouve avant de reprendre la route. Je n'ai pas envie de finir dans un ravin en pleine nuit.

—Laisse-moi regarder.

Il vérifie ma moto pendant dix minutes.

—J'ai trouvé, ton bouton d'accélérateur est dévissé.

—Non, ce n'est pas possible, c'est la première chose que je vérifie.

—Est-ce que tu as laissé ta moto sans surveillance après avoir fait tes vérifications ?

—Oui mais seulement deux minutes le temps de fumer.

—Quelqu'un a trafiqué ta moto alors.

—Putain mais pourquoi faire cela, je ne comprends pas.

—Moi non plus, surtout que c'est dangereux.

—C'est pas grave, laisse tomber, je revisse et je pars.

—D'accord, je vais rejoindre mes potes. À lundi.

—À lundi.

Il s'approche de moi, met ses mains sur mes hanches et viens m'embrasser. Je mets mes mains dans ses cheveux que je commence à caresser. Nous nous séparons, il me fait un clin d'œil et part.

Je pars et vais vers mon bar habituel. Je vois Thomas, le barmaid, lorsqu'il m'aperçoit, il s'approche de moi, viens me faire la bise et me donne une bière. Je crois qu'à partir du moment où le barman sait ce que tu bois, ce n'est pas bon signe. Je reçois un message.

Inconnu : C'est dommage de perdre juste à cause d'un boulon mal vissé.

Emeraude : Qui êtes-vous et pourquoi vous voulez me tuer ?

Inconnu : Je ne te le dirai toujours pas. Qui a dit que je voulais te tuer ?

Emeraude : À partir du moment où l'ont ouche à la moto de quelqu'un d'autre pour la trafiquer, cela signifie que l'on veut la tuer.

Inconnu : Mais non pas du tout, tu ne comprends rien.

Emeraude : Alors venez me voir en face pour qu'on puisse s'expliquer

Inconnu : D'accord, à 1h devant le bar dans lequel tu es en ce moment même.

Emeraude : Ça me va.

Je regarde l'heure et m'aperçois que je dois attendre deux heures que le gars veuille bien me voir pour parler. En attendant, je vais boire pour que le temps passe plus vite. Si je fais le compte de toutes les boissons que j'ai bu en deux heures, ça peut faire peur. Alors, deux bières, deux whisky coca, deux shots de tequila et deux vodka kas. On ne va pas se mentir, si je tiens bien l'alcool, en ce moment, je sens qu'il commence à me monter au cerveau. Je décide de payer et de sortir prendre l'air pour fumer. Un banc n'est pas très loin, je décide d'y aller pour m'asseoir en attendant. Je crois que je vais devoir rentrer à pied parce que si les flics m'attrapent avec tout ça dans le sang, je suis bonne pour la cellule de dégrisement avec en prime plus de permis et ma moto à la fourrière. Vous vous demandez sûrement comment je peux commander autant en étant mineur, c'est très simple de modifier une carte d'identité sur le téléphone. Et puis maintenant, ils me voient tellement qu'ils ne me la demandent plus. Fumer est ce qui m'arrive pour me décontracter de la meilleure des manières, elle me fait sentir vivante. C'est vrai que ce n'est pas bien de fumer mais bon, je m'en fou. Certaines personnes vous diront que c'est dégueulasse et qu'ils n'en toucheront plus jamais, tant mieux pour eux, ils auront une bonne santé. Mais pour moi, la première aspiration m'a rendu accro directement. J'aime ça, je ne peux pas m'en passer. J'étais en train de penser au bien fait de l'alcool et de la cigarette quand quelqu'un s'assied à côté de moi.

—Salut Emeraude.

—Papa... Non, je dois halluciner.

—Non, c'est bien moi mais j'ai changé.

—Je veux bien le croire, mais tu menaces ta propre famille.

—Oui, je sais. D'ailleurs tu m'excuseras pour ce soir, mais je suis obligé de le faire.

—Mais de quoi tu parles ?

—De ça.

Il me plante un couteau dans le ventre et le retire ce qui me fait perdre énormément de sang. Je le regarde avec incompréhension. Son regarde à lui me présente ses excuses et je vois qu'il est obligé.

—Ah, et une dernière chose avant de partir, arrête de poser trop de questions.

J'hoche la tête pour montrer que j'ai compris et il part. je suis allongé en boule par terre en train d'essayer d'arrêter l'hémorragie mais ça ne fonctionne pas. J'attrape mon téléphone dans ma poche arrière et appelle Louis.

Appel Louis

« —Allo ?

—J'ai besoin de toi, c'est urgent.

—Où es-tu ?

—Dans le parc à côté du bar.

—Ne bouge pas j'arrive. »

Il raccroche, ne t'inquiète pas, je ne vais pas bouger.

Il arrive au bout de dix longues minutes. Il m'appelle car il ne me voit pas mais je n'arrive plus à parler, je suis en train de perdre connaissance, je le sens. Je le vois entrer dans le par cet regarder autour de lui, il faut que je trouve un moyen pour qu'il me repère assez rapidement. Je prends mon téléphone et allume le flash. Ça a l'air de marcher, il court vers moi, ses lèvres bougent mais je ne l'entends pas et puis trou noir. 

Le pari (Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant