23: Emeraude✅

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J'arrive pile à l'heure et je retrouve Henry comme convenu.

—Je ne te salue pas car je ne suis pas heureuse de te voir.

—Tu ne m'aurai pas provoqué, on ne serait pas là je te signale.

—Je m'en fou, je veux voir mon père.

—C'est ce que j'ai cru comprendre mais il n'est pas là. Disons que je lui apprends à fermer sa grande gueule quand il le faut.

—Qu'est-ce que tu lui as fait ?

—Quasiment rien, seulement un peu de torture.

—Putain, non mais j'y crois pas.

—C'est ta faute tout ça. Alors la prochaine fois, tu te la fermeras au lieu de critiquer mes hommes.

—Assez parlé, si on s'est rejoint c'est parce qu'on a quelque chose à régler n'est-ce pas.

—Oui c'est sûr, mais tu veux vraiment que je te ridiculise ici, en plein milieu de ce parc.

—D'un, c'est toi qui vas souffrir, et de deux, il fait nuit donc personne ne nous voit.

—Ok, alors commençons.

On commence à tourner en rond comme si nous étions sur un ring de boxe. Il s'approche de moi pour me mettre une droite mais je l'esquive et lui donne un coup de pied dans le ventre. Il se relève tout de suite pour que je ne puisse pas le frapper plus. Je me prends un uppercut en pleine tête ce qui me couche au sol mais je me relève. Je n'aime pas qu'on s'en prenne à mon visage. Si quelqu'un touche à un truc de sensible sur moi, je rends le coup encore plus fort. Je lui mets deux coups de genou entre les deux genoux ce qui le fait se plier en deux, j'en profite pour lui mettre un coup de coude en haut du dis et j'enchaine avec un coup de poing dans le ventre. Notre combat a duré dix minutes jusqu'à ce que je le mette au sol et l'immobilise.

—Bon, maintenant que je t'ai battu, et que j'en suis fière, je ne pense pas que tu vas le crier sur tous les toits. Alors tu vas me donner des renseignements.

—Vas-y pose tes questions mais je ne suis pas sûr de répondre.

—Pourquoi mon père s'est-il fait passer pour mort ?

—Pourquoi tu ne lui poses pas la question toi-même.

—Peut-être parce qu'il n'est pas là.

—Si tu veux, on se fixe un autre rendez-vous où il sera présent.

—Non, tu vois en ce moment je suis en position de force, donc c'est moi qui décide. Je suis assise sur son dos en lui tordant le bras.

—Bon, d'accord, je vais te le dire mais tu risques de ne plus le regarder comme avant.

—Accouche au lieu d'essayer de gagner du temps.

—Très bien, ton père avant sa « mort » me devait de l'argent. Il m'avait emprunté de l'argent quand tu es née pour pouvoir subvenir à tes besoins de bébé. Mais ce connard ne voulait pas me rembourser car soi-disant son boulot ne lui rapportait pas assez. Donc on a conclu un marché, il devait tuer un homme pour moi afin de rembourser sa dette. Mais il n'a pas réussi, je ne sais pas ce qui lui est arrivé. C'était la première fois qu'il avait loupé sa cible. Parce que oui, ton père est dans mon gang depuis longtemps et il a déjà tué pour moi. Donc après sa défaite, j'ai décidé de le laisser tranquille quelques temps. Et puis tu devais avoir quatre ans quand j'ai décidé de revenir dans sa vie. Je me suis dit qu'il t'avait assez vu grandir, c'était le moment de revenir vers lui.

—tu n'es qu'un sadique mêlé d'un salop. Il n'a pas tué cet homme car il m'a eu. Je suis sûre qu'il ne voulait pas l'avoir sur sa conscience en se disant que j'étais née. Mais le pire dans toute cette histoire, c'est que tu as osé enlever un père à son enfant. Je l'ai cru mort pendant tant d'années par ta faute. Est-ce qu'il a remboursé sa dette.

—À quelque chose près oui, il y a eu des intérêts bien sûr.

—Pourquoi tu ne le libères pas alors ?

—Parce que je n'en ai pas envie.

—Tu fais chier, j'aimerai récupérer mon père pour le connaitre.

—Bientôt tu le reverras et il sera libre, mais avant il doit faire quelque chose pour toi.

—Que devra-t-il faire ?

—Tuer un homme pour me prouver sa bonne foi.

—Il l'a prouvé en tuant d'autres hommes auparavant.

—Mais tu crois que l'on peut quitter un gang en un claquement de doigt ? Non, normalement le seul moyen de quitter un gang est de repartir entre quatre planches alors dis-toi que je lui fais une faveur.

Je le relâche ne sachant que dire. Je recule en continuant de le regarder car je ne tourne pas le dos à mes ennemis. Je décide de rejoindre ma moto et de partir. 

Le pari (Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant