Le pari (Terminé)

18: Louis✅

À partir d'aujourd'hui, je n'aurai plus de réputation, mais je m'en contre fou, je ferai tout ce qu'il faudra pour que nous puissions être en couple tranquille. Je me lève, fais ma routine matinale, pars prendre ma moto qui est garée à côté de celle d'Emeraude et décide de partir. Il faut que je me fasse virer de cours de 9h15 car il n'y a personne à la vie scolaire à ce moment-là. Mais avant de passer au plan B, autant commencer par le plan A. Quand j'arrive au lycée, je vois tous les footballeurs réunis devant.

Je salue tout le monde et me lance directement, sinon je n'oserai jamais.

—Bon les gars, il faut que je vous parle sérieusement. J'arrête le pari, c'est de la grosse merde ce jeu.

—Non, tu n'as pas le droit, sinon tu n'auras plus de réputation.

—Je m'en contre fou de cette réputation de merde ok ?

—Calme-toi, pas besoin de nous agresser. Est-ce que Louis Gringe serait-il tombé amoureux ?

—Ouais et alors, ça vous pose un problème ?

—Oh putain mais tu te fous de nous n'est-ce pas ?

—Non, pas du tout.

—Dans ce cas, on va détruire ta réputation, demain tu seras mal vu par tout le monde.

—Allez-y, j'en ai rien à faire.

Je me casse, ils me soulent, ils ne savent pas ce que cela fait de tomber amoureux. Moi-même je ne savais pas jusqu'à ce que ça me tombe dessus. De toute façon, je me foutrais d'eux le jour où ça leur arrivera.

J'attends le moment exact pour me faire virer. 9h10, je commence à mettre mon plan à exécution.

—Mais ta gueule, c'est de la merde ton cours, tu ne vois pas que tout le monde s'en fou et est en train de s'endormir.

J'avoue que je ne suis pas sympa, mais bon c'est pour la bonne cause.

—Gringe, dehors.

—Enfin, c'est pas trop tôt.

—Je te rajoute deux heures de colle, tu nettoieras le gymnase comme la dernière fois.

Je sors en me rappelant mes dernières heures de colle avec Emeraude, c'était assez drôle. Direction la vie scolaire. Je rentre dedans et ne vois personne. À cette heure-là, tout le monde est en cours, alors ils m'entendront tous. Je m'approche du micro et appuie dessus pour parler.

—Bonjour à tous, ici Luis Gringe. Je fais du foot donc vous connaissez tous le jeu débile des footballeurs. Je veux que vous soyez tous au courant que j'arrête ce pari puisque je suis amoureux d'Emeraude Fran. Je ne veux pas faire le salop avec elle, alors je ferai tout pour qu'elle se sente bien. Ce qui signifie que personne ne la regardera de travers ou ne lui dira quelque chose de déplacer sinon il aura affaire à moi. Bonne journée à tous.

Je me casse rapidement du lycée pour ne pas me faire choper même si j'ai dit mon nom au micro. Aujourd'hui, Emeraude sort de l'hôpital et je vais la chercher. J'entre dans sa chambre et ne la trouve pas, je frappe à la salle de bain, elle me dit d'attendre. Elle sort habillée et prête à sortir. Quand elle me voit, elle sourit et m'embrasse.

—Tu es prête ma puce, on peut y aller ?

—Oui, je te suis.

On sort de l'hôpital et on monte sur ma moto. Elle s'accroche autour de ma taille pour ne pas tomber. On décide d'aller chez-elle car sa mère ne sera pas là, et comme ça elle peut prendre des habits. Arrivés, elle monte directement dans sa chambre, sort un sac pour mettre ses habits dedans. Elle n'est pas comme toutes les filles. Elle entasse toutes ses affaires sans faire attention à ne pas les froisser. Une fois qu'elle a pris tout ce qui lui est essentiel, elle décide d'écrire un mot en disant qu'elle vient vivre chez-moi en attendant qu'elle reprenne ses esprits. On repart et allons chez moi. Quand je gare ma moto, elle saute de celle-ci pour voir sa moto. Son regard est rempli d'amour en voyant que j'ai pris son de sa moto. Il faut dire que je l'ai un peu nettoyée. Et j'ai réussi à cacher sa cachette.

—Merci d'en avoir pris soin, elle est très importante pour moi.

—Je le sais, j'en ai pris soin comme si c'était la mienne.

On monte dans mon appartement, elle va directement dans la chambre pour ranger ses affaires. Je lui ai laissés trois tiroirs et la moitié de la penderie. Je le rejoins dans la chambre en m'assayant sur mon lit. Au bout d'une demi-heure, elle a fini de tout ranger. Ça peut paraitre bizarre, mais j'aime voir ses habits à côté des miens. Elle vient s'assoir sur mes genoux avec un immense sourire.

—Qu'est-ce qu'il y a ?

—Merci de me laisser vivre chez toi.