6: Emeraude✅

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On monte sur nos motos. On doit faire dix tours. Le départ est lancé, on est côte à côte. Au bout du neuvième tour, la ligne d'arrivée approche et la roue de ma moto commence à rouler bizarrement. Mais je me connais, je ne veux pas perdre, alors je choisis de l'ignorer car j'y suis presque. Je n'aurai pas dû forcer. Ma roue me fait faux bond, je perds le contrôle de ma moto, je freine mais ça ne sert à rien. La moto tombe, je suis dessous. La moto décide finalement de partir à droite et moi je suis en train de faire des roulés boulés sur moi-même sur dix mètres. Je peux vous dire qu'à force, je commence à avoir chaud même si j'ai ma combinaison sur moi. J'entends une moto freiner d'un coup. Des pas se rapprochent rapidement de moi. Je ne bouge plus, je suis paralysée par ce qui viens de m'arriver.

—Emeraude, tu vas bien, regarde-moi, me dit Louis en soulevant la visière de mon casque.

—Je crois oui.

—Je vais appeler une ambulance, on ne sait jamais si tu as quelque chose de grave, qu'on ne peut pas voir.

—Non, c'est bon, ne t'inquiète pas, ce n'est pas ma première chute.

—Je suis sérieux Em', tu vas à l'hôpital et je t'accompagne.

—Em', c'est nouveau ça, mais ça me plaît. C'est bon, cas-y appelle une ambulance, de toute façon tu ne changeras pas d'avis

Je reçois un message

Inconnu « Alors, comment va ton corps après cette incroyable chute ? »

Waow, non mais qui peut envoyer un message pareil. Je crois avoir aperçu seulement Louis et le directeur sur le circuit mais j'ai leurs numéris donc ça n epeut pas venir d'eux deux et puis Louis est à côté de moi.

Emeraude « C'est qui ? »

Inconnu « Quelqu'un mais ne parle à personne de nos messages. Tu feras tout ce que je te dis sinon tes proches souffriront »

Emeraude « Non mais t'es qui pour dire ça, tu ne me connais pas. Viens me parler en face au lieu de derrière ton téléphone »

Inconnu « Quand tu seras calmée, je te reparlerai »

Louis s'est aperçu que je suis tendue, il essaie de me soutirer des informations mais je ne dis rien pour éviter qu'il ait des problèmes. Après être allé à l'hôpital, je rentre chez moi. Louis décide de me suivre, ce n'est pas très pratique de faire de la moto avec une cheville immobilisée. Il faut que je m'habitue pour les prochaines courses car ma cheville ne sera surement pas guérie. Sur le chemin du retour, je me demande quelle excuse je vais sortir pour expliquer mon entorse à ma mère. Le seul point positif d'avoir fini à l'hôpital, est que j'ai une excuse pour être rentrée tard. Arrivée devant chez moi, Louis m'accompagne devant ma porte d'entrée. Ma mère ayant entendu ma moto arrive avant que j'aie pu appuyer sur la poignée.

—C'est à cette heure que tu rentres, normalement tu ne t'entraînes pas aujourd'hui, alors j'espère que tu as une bonne excuse.

—Bonjour à toi aussi, je vais bien merci de t'en inquiéter. J'ai dû aller à l'hôpital car je me suis fait une entorse à la cheville.

—Comment as-tu fait ?

—Elle a loupé une marche en descendant les escaliers au lycée, répond Louis à ma place.

—Ah je te reconnais bien là ma fille. Toujours aussi douée.

—Oui je sais.

—Je vais y aller pour te laisser te reposer après tous les événements.

—Je vous laisse vous dire au revoir, nous dit ma mère en allant dans la cuisine.

—Merci, tu viens de me sauver.

—Pas de soucis, d'ailleurs ta mère nous observe.

—Dis-moi que tu rigoles, on fait comment pour se dire au revoir alors ?

—J'ai une petite idée mais je ne sais pas si ça va te plaire, me dit-il avec un petit sourire en coin.

—Dis toujours.

—On doit s'embrasser.

—Non mais tu te fous de moi là, j'espère.

—Non, je te signale qu'on est censé être en couple.

—Putain, tu fais chier. C'est bon, ça me va sinon ma mère va se poser des questions.

On se rapproche doucement, il m'attrape par les haches pour me serrer contre lui et je décide de mettre mes bras derrière sa nuque. Je pense que si on nous voit d'un point de vue extérieur, on peut nous prendre pour un couple. Son visage se rapproche de plus en plus du mien. Je sens son souffle sur ma peau. Il me regarde dans les yeux puis descend son regard sur mes lèvres. Je fais la même chose mais je me mords la lèvre inférieure en attendant le moment fatidique. Tout se passe au ralenti, j'ai l'impression que le temps s'est arrêté. Je sens enfin le contact de ses lèvres sur les miennes. Je ferme les yeux pour savourer ce moment. C'est bizarre pourquoi je savoure ce moment. Il demande l'accès à ma langue, j'accepte. On se sépare à bout de souffle. On se regarde dans les yeux et il décide de se détacher de moi. Il repart de sa moto avec un immense sourire. Je crois que j'ai le même sur mon visage. 

Le pari (Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant