27: Emeraude✅

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Lorsque nous sommes rentrés, Louis m'a littéralement sauté dessus, ce qui nous a fait tomber. Il s'assure que je n'ai rien. Après m'avoir examiné au microscope, nous allons dans le salon.

—Alors, vous avez parlé de quoi ?

—De choses, d'ailleurs demain après les cours, nous allons voir ma mère et tu nous accompagnes car j'aurai besoin de toi comme soutien.

—Ce n'est pas un peu tôt. Est-ce que tu es prête à l'affronter ?

—Je n'en sais rien, mais de toute façon, mon père va lui faire oublier ma présence enfin j'espère.

—Comme tu veux.

Le lendemain, j'essaie de me préparer mentalement à revoir ma mère. Je crois que je ne suis pas encore prête mais je sais que mon père veut absolument voir ma mère. Je pense qu'elle lui manque. Je trouve ça triste que ma mère ait fait le deuil de mon père, alors qu'il n'est pas mort. Je me dirige vers ma moto et démarre sans attendre Louis car je sais qu'il me rattrapera. Je roule assez vite pour me détendre. Il faudrait que je reprenne les courses, ça me manque.

J'arrive devant la maison de ma mère et je vois mon père qui m'attend. J'entends Louis arriver derrière moi. Il met son bras autour de moi et me chuchote qu'il est avec moi. Je m'avance vers la porte et sonne. J'attends quelques secondes et vois ma mère ouvrir. Je ne sais pas comment réagir, je crains sa réaction.

—Bonjour maman.

—Bonjour Emeraude, qu'est-ce que tu fais là ?

—Je suis venue avec quelqu'un qui souhaite te voir.

—Qui, Louis ?

—Euh non, papa.

—Arrête de dire n'importe quoi, ton père est mort. Je vois que tu ne vas toujours pas bien. D'ailleurs, merci Louis de l'héberger, mais j'aimerai que tu la gardes.

—Donc, maintenant je ne suis plus ta fille mais un inconnu à tes yeux. Tu sais quoi, plus jamais tu ne me reverras, je me casse.

—Emeraude non, tu restes là, me dit mon père.

—À quoi ça sert, elle te croit mort, et je ne suis plus ta fille, tu l'as entendu elle me renie.

—Paul...

Je me retourne et vois ma mère s'évanouir. Je devrais m'inquiéter pour elle mais en fait je me contre fiche de sons sort maintenant. Elle m'a renié, alors si je reste, c'est uniquement pour mon père. D'ailleurs, mon père rattrape de peu ma mère avant qu'elle ne tombe par terre. Il rentre dans la maison et l'allonge sur le canapé du salon. Je vais dans la cuisine me servir un verre d'eau et monte dans mon ancienne chambre. Je sais que Louis me suit car j'entends ses pas derrière moi.

—Ma puce calme-toi s'il te plaît. Je sais que ce qu'elle t'a dit est dur mais elle ne le pensait pas.

—Si elle le pensait mais en plus elle me prend pour une fille qui voit le fantôme de son père partout dans la ville. Alors excuse-moi d'être énervée. Alors tu sais quoi, je vais dégager de sa vie au moins elle arrêtera de me voir comme une conne écervelée. Je vais prendre un appartement en ville et elle pourra m'oublier tranquillement. Ou alors, je déménage dans une autre ville.

—Stop, came-toi et écoute-moi. D'un, maintenant qu'elle a vu ton père elle ne te prendra plus pour une folle. De deux, je ne pense pas que ce soit une bonne idée de disparaitre de sa vie. Et de trois, tu continueras à habiter chez moi car j'aime quand tu es là et si tu veux qu'on déménage, je te suivrai parce que je t'aime.

—Tu sais, quand tu me dis des choses pareilles, j'ai envie de passer toute ma vie avec toi. Je t'aime et tu sais me remettre sur les rails. J'ai juste envie de rentrer chez-nous pour être loin d'ici et tranquille.

—Je le sais, et si ça ne tenait qu'à moi, on serait déjà rentré. Mais ton père à besoin de toi alors tu vas rester là pour lui. Tu n'es pas obligé de parler, fais seulement acte de présence et ton père se sentira soutenu.

—Oui tu as raison, descendons pour voir ce qui se passe en bas. 

Le pari (Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant