19: Emeraude✅

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Aujourd'hui, je retourne en cours. Je sais que Louis sera à mes côté, mais j'appréhende un peu. On prend chacun notre moto, car j'avais envie de conduire et lui aussi. On arrive en même temps au lycée. Il s'approche de moi et m'attrape par la hache pour montrer que je lui appartiens. On marche côté à côte jusqu'à notre salle de cours. Nous rentrons et des personnes commencent à nous regarder bizarrement. Louis leur envoie un regard noir ce qui leur fait détourner le regard. O, va s'assoir au fond de la salle. On commence par histoire, ce qui signifie que je m'ennuie. Je sens la main de Louis sur ma cuisse, j'essaie de la faire partir mais il la remet toujours. Il trace des formes invisibles avec le bout de ses doigts. Déjà que je n'étais pas concentré, mais là c'est encore pire et il le sait très bien, vu le sourire qu'il a.

—Pourquoi souriez-vous Monsieur Gringe ? demande le prof.

—Je n'ai pas de droit de sourire ?

—Vu le sujet que nous sommes en train d'évoquer, votre sourire n'est pas réellement bien vu.

—Je ne sais même pas de quoi vous parlez.

—On parle de la seconde guerre mondiale.

—D'accord, mais si vous y réfléchissez, j'ai le droit de sourire car on a gagné la guerre.

—Nous en sommes à la déportation des juifs, alors cessez vos sourires idiots.

—Oh mais vous êtes relou, laissez-moi sourire si j'en ai envie.

—Dehors Gringe, vous me désespérez.

—Mais c'est injuste, j'ai rien fait alors que depuis tout à l'heure Emeraude me parle.

Je le regarde avec un regard noir qui veut tout dire, je vais le tuer.

—Eh bien, emmenez avec vous Mademoiselle Fran.

—Merci monsieur, je préfère.

Je vais le tuer. On sort et je pars vers la sortie, j'ai besoin de fumer. Je décide de ne pas lui parler et lui tourne le dos. C'est vrai qu'on pourrait dire que j'ai un comportement de gamine mais je sais très bien, qu'à l'instant où je vais voir son visage, je vais lui pardonner. Alors pour l'instant, je décide de ne rien faire à part me concentrer sur ma cigarette.

—Em', fais pas la gueule.

—...

—Allez, j'avais envie qu'on soit tous les deux, me dit-il en me caressant le dos.

—...

—Arrête de faire genre de ne pas vouloir me parler, ton corps te trahis. Tu frissonnes à mon touché.

Merde il a raison ce con. Mais je ne vais pas encore lui répondre.

—...

—Il faut que je fasse quoi pour me faire pardonner ?

—...

Il décide de me faire face. Je veux me retourner mais il me retient et prend en otage mon visage entre ses mains. Je tourne le regarde mais il réussit à capter mon regard au bout d'un moment.

—Allez, viens suis-moi.

—On va où ?

—Enfin tu me reparles. On va à notre endroit.

—Mais j'ai pas envie d'y aller.

Il se rapproche de moi et m'embrasse.

—Toujours pas décidé ?

—Je préfère y aller quand il fait nuit, c'est plus joli.

—Peut-être, mais c'est plus accessible en journée. Et puis tu ne peux pas juger la vue, puisque tu ne l'as jamais vu.

—D'accord, mais s'il te plaît, j'aimerai qu'on arrête de se faire virer de cours. J'aimerai avoir mon bac.

—Je te promets de ne plus nous faire virer inutilement. Mais sache qu'au début, c'est toi qui nous avais fait virer.

—Merci mon cœur.

—De rien. Attends, tu viens de m'appeler comment ?

Eh merde, ça m'a échappé.

—Oublie, c'est sortie tout seul.

—Mais moi, j'aime quand tu m'appelles de cette manière et quand tu m'appelles mon amour, ma puce.

Je lui souris parce que je ne sais pas comment réagir. Il s'approche de moi, me tiens par les hanches et m'embrasse à nouveau.

Le pari (Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant