Le pari (Terminé)

16: Louis✅

—Emeraude est en salle de réveil, elle a supporté l'opération. Elle devrait se réveiller dans quelques heures. Si vous le souhaitez, je peux vous emmener dans la chambre qu'occupera votre fille après son réveil.

—Oui je veux bien merci. D'ailleurs, il faudrait que vous rajoutiez le nom de Monsieur Louis Gringe sur la liste des personnes qui peuvent venir voir ma fille.

—Je m'en occupe tout de suite.

Après m'avoir mis sur la liste des visiteurs, elle nous amène dans une chambre simple avec des murs violets. L'infirmière quitte la chambre, nous laissant seuls.

—Louis, rentre chez-toi et repose-toi, tu en as besoin.

—Non, je veux être là, lorsqu'elle se réveillera.

—Je t'appelle au moindre changement.

—Très bien, je reviens demain matin pour la voir.

—D'accord, bonne nuit et fais attention sur la route.

—Ne vous inquiétez pas pour moi.

Je rentre chez moi. Parfois vivre dans son appartement a des avantages comme pouvoir sortir lorsqu'on le souhaite, mais ce soir je voudrai que quelqu'un me tienne compagnie. Je me sens seul et cet appartement est vide. Je décide de me doucher et d'essayer de dormir. Après avoir essayé de dormir pendant deux heures, le sommeil ne vient toujours pas. Je me rappelle que la moto d'Emeraude doit être encore devant le bar, je décide d'aller la chercher. Je prends mon manteau et mon casque puis pars chercher sa moto à pied. Je sais qu'Emeraude cache son double des clés sur sa moto. Je ne sais pas pourquoi, surtout que je trouve cela dangereux. Il m'a fallu marcher pendant une demi-heure avant d'arriver devant ce bar. Sa moto est toujours garée au même endroit. J'inspecte sa moto et me rappelle avoir vu une fermeture éclair sur son siège. Je l'ouvre et trouve ses clés. Il va vraiment falloir que je lui explique le but d'une cachette. N'importe qui peut la trouver. Je monte sur sa moto et démarre. Je prends la direction de mon appartement et gare sa moto à côté de la mienne. Lorsque je suis rentré, il est 4h30, il me reste environ trois heures à attendre avant de pouvoir aller voir Emeraude à l'hôpital. Je sais que je ne trouverai pas le sommeil, alors je décide de regarder la télé. Je suis en train de somnoler devant un dessin animé pourri mais bon c'est soit ça ou les feux de l'amour alors j'ai vite choisi.

Je regarde mon téléphone et vois 8h, j'ai sûrement dû m'endormir sans m'en apercevoir. Je me lève et me douche en essayant de me détendre sous l'eau chaude mais c'est impossible. Je vais déjeuner, enfin plutôt boire mon café car je n'arrive pas à manger. Je finis par m'habiller car je ne vais pas aller à l'hôpital en serviette. Je m'aperçois qu'il est l'heure de partir.

Arrivé à l'hôpital, je demande le numéro de chambre car je n'ai pas pensé à retenir le numéro. Chambre 253, deuxième étage. Je frappe légèrement à la porte et entre. Emeraude est allongée dans son lit, elle est branchée à des machines qui servent à je ne sais quoi.

—Bonjour Louis, à ce que je vois tu n'as pas réussi à dormir.

—Non, j'ai décidé d'aller chercher la moto d'Emeraude, elle est dans mon garage à l'appartement. Est-ce qu'il y a eu des changements ?

—Tout à l'heure, elle s'est réveillée mais elle s'est vite rendormie, je ne suis pas sûre qu'elle m'ait vu.

—Je suis désolé.

—Tu n'as rien à te reprocher.

—Rentrez chez-vous, je vais rester là en attendant.

—Merci beaucoup, je vais revenir en début d'après-midi.

Elle sort de la chambre. Je décide de m'asseoir sur le fauteuil situé à côté du lit. J'attrape sa main et la serre dans le mienne. J'étais en train de me demander ce qui a pu se passer hier soir, lorsque je sens sa main bouger. Je relève les yeux sur son visage et vois qu'elle commence à ouvrir les yeux. Elle regarde autour d'elle et me vois ce qui la fais sourire.

—Coucou ma puce.

—Salut, qu'est-ce qui s'est passé ?

—Quel est la dernière chose dont tu te souviennes ?

—Que mon père m'a poignardé.

—D'accord, il va falloir que tu m'explique ce qu'il s'est passé hier soir au bar. Mais sache que quand je t'ai vu, j'ai appelé les pompiers. Ils t'ont emmené ici et tu t'es fait opérer. Tout s'est bien passé.

—Merci d'être là.

—Ta mère était là, mais je lui ai dit de rentrer chez vous pour se reposer. Elle va venir te voir cet après-midi.

—Très bien. Je pense que je dois tout te dire, mais personne ne doit être au courant.

—Je t'écoute.

—Je ne sais plus si je te l'ai dit mais mon père est mort dans un accident de moto pendant une course. Mais ce soir, quelqu'un m'a contacté et je devais le rejoindre afin que l'on discute. Cette personne était mon père. Il m'a dit que je posais trop de questions et il m'a poignardé.

—Tout cela est étrange. Mais qui te contacte et depuis quand cela dure ?

—Je ne sais pas mais mon père doit être un pion. J'ai d'ailleurs du mal à croire qu'il soit encore en vie. Tu sais le mercredi après nos heures de colle, on est allés faire un tour d moto et je me suis blessé à la cheville. C'est en sortant de l'hôpital qu'il a commencé à me parler.

—Tu aurais dû m'en parler, je t'aurai protégé.