Partie 17

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Comme je suis sous la pluie,

Tu ne verras pas

Nos tristes larmes.


Dès le lendemain, tout ce beau monde se retrouve dans le salon aux aurores sous le regard abasourdi de mes parents. Ah oui, personne ne les a prévenus. Les Bakugo ont revêtu des bleus de travail et sont fins prêt pour aller au boulot. Actuellement, mes parents tiennent plus du poisson-chat qu'autre chose. Papa est le premier à reprendre ses esprits.

- Euh vous nous faites quoi là ?

- Ba on va pas rester là comme des concombres, on va venir vous aider pardi !

Et avant que maman n'est pu placer le moindre mot, ils sont tous à l'arrière du pick-up. Je tape doucement sur l'épaule de papa qui a gardé la bouche ouverte.

- Quand les Bakugo ont décidé un truc, on a pas d'autres choix que de s'y plier. Et puis, un peu de bénévolat ne ferait pas de mal.

La petite famille de visiteur est d'une grande aide. Masaru s'occupe de la comptabilité, il y avait beaucoup de choses à rattraper apparemment. Mitsuki gère le côté commercial, quasi-inexistant pour le moment.

De son côté, Katsuki a rejoint les ouvriers. Il aide principalement à porter le matériel puisqu'il n'a pas de compétence particulière dans le bâtiment. Nous laissons ses parents aux locaux de l'entreprise et partons avec les deux derniers employés de papa sur le lieu du chantier.

En hiver, les commandes sont plus rares. De plus, peu de gens viennent s'installer dans le coin ce qui réduit les clients potentiels. Mais aujourd'hui, nous partons construire un nouvel enclos porcin.

J'ai ainsi pu découvrir une nouvelle facette de la personnalité de Katsuki. Certes il est violent et vulgaire quand il travaille,et ce, peu importe avec qui. Néanmoins, il pose énormément de questions et semble réellement intéressé derrière toute son arrogance.

Les ouvriers semblent déstabilisés par ce petit jeune tout droit sorti de la ville, mais ils s'y font rapidement. Ils commencent même à plaisanter de son caractère. Je mets moi aussi la main à la pâte. Je n'ai rien perdu depuis les dernières vacances.

Absorbée dans mon travail, je n'écoute que les ordres de mon père. Pour l'instant, nous sommes occupés à faire les fondations. Au bout d'un moment, papa m'encourage à prendre une pause ce que je fais volontiers.

On a beau être en plein cœur de l'hiver, bouger autant m'a donné chaud. Je décide donc de retirer mon manteau et en profite pour chercher du regard Katsuki.

Oh punaise ! Nom d'une mangouste enflammée ! Qu'est ce qu'il fait en marcel par ce temps?! Mais il va crever de froid !

Pourtant, le vent glacial n'a pas d'effet sur lui. D'ici, je peux voir les muscles de ses bras se contracter en utilisant la pelle. Il se donne à fond sans un mot, de petites gouttes de sueurs témoignent de son ardeur. Quoi qu'il fasse, il est toujours déterminé.

C'est inspirant alors je décide d'écourter ma pause pour me remettre au boulot. Après tout, je suis la fille du patron, je ne peux pas me laisser distancer par un citadin, si fort et beau soit-il.

Nous suons et travaillons ainsi jusqu'au soir, ça a quelque chose de revitalisant. On se croirait dans un spot de pub fait par la mairie d'un petit village paumé. Brefons.

Nous nous écroulons sur notre lit juste après la douche, morts de fatigue. Au total, nous n'aurons travaillé que deux jours. Les mamans se sont liguées contre nous, en prétextant que Kats n'avait jamais été à la campagne, et que ce serait dommage qu'il n'en profite pas. Blablabla, je n'ai pas écouté la suite de leurs arguments fallacieux.

La bouteille d'eau. (Kacchako)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant