Partie 21

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Un jour, La pluie froide, Deviendra de chaudes larmes, Et tombera par terre.

Dans mon cerveau, tout les petites bonhommes qui s'occupent de la maintenance ont eut une excellente idée. Ils ont appuyé sur tout pleins de boutons, en même temps. Résultat des courses, le programme d'urgence s'est déclenché. Je reste totalement stoïque. 

Reprenons depuis le début. Déjà, il vient de se passer quoi là ?

Il semblerait que Bakugo m'ait avoué des sentiments que je n'aurais jamais soupçonné. Peut-être que j'aurais dû d'ailleurs en y repensant. Mais à force de traîner avec Deku et Iida qui font partie des personnes les plus avenantes que je connaisse, on dirait que j'ai perdu de vue la notion de flirt.

D'un coup, une onde de pur bonheur traverse mon corps. Katsuki m'aime aussi.

Malheureusement, elle est vite remplacée par un sentiment que je déteste : le doute. Il faut à tout prix éviter de se précipiter. Je ne veux pas perdre tout ce que nous avons construit pour arriver à notre relation.

Nom d'un bateau sur pattes, qu'est-ce que je déteste cette tension ! C'est ce moment qui est capable de foutre une relation en l'air au moindre petit mouvement de travers. Et je n'ai pas du tout envie de faire attention à tout ce que je fais en sa présence, très peu pour moi.

Je ne veux pas non plus tomber dans ce cliché hollywoodien que je trouve personnellement merdique en réalité alors que j'adore le voir en film, allez savoir pourquoi. Raaaaaah mais pourquoi je suis aussi compliquée nom d'une pipe en bois !?

D'ailleurs, je pense je pense, mais il me semble qu'il attend peut-être quelque chose de moi l'autre gugusse. Je me tourne vers lui pour remarquer qu'il ne me regarde plus. Il a presque l'air de s'en foutre tellement son attitude est nonchalante.

Comment tu peux sortir une bombe pareille et penser à ... je sais pas moi, un couscous ? Ma parole, il va finir par me rendre chèvre. Allez Ocha, c'est juste une personne adorable et extrêmement compréhensive, faut pas se faire des histoires.

Je me décale vers la gauche, vers lui. Je pose ma main sur son genou pour qu'il me regarde. Lorsqu'il le fait, je regrette mon geste. Ses yeux, ils ne m'ont jamais paru aussi heureux, et pourtant je ne lui ai encore rien dit. 

Ce geste si simple, ne m'aurait jamais gênée auparavant. Pourquoi est-ce que ces mots ont tant d'impact sur moi ? Je sais que je suis amoureuse de lui, mais je ne pensais pas l'aimer, jusqu'à aujourd'hui.

- J'ai peur. 

Voyant que je me stoppe, il prend ma main pour m'encourager à continuer. Ce contact me rassure et le frottement de son pouce sur le dos de ma main a le don de calmer les battements de mon cœur.

- J'ai peur que tu arrêtes toutes ces petites attentions une fois qu'on sera ensemble. J'ai peur de ne t'aimer que pour ça et donc ça voudrait dire que je ne fais que profiter de ta gentillesse. J'ai peur qu'on se conforme à une relation normale ou typique, appelle ça comme tu veux. Je ne veux pas perdre tout ça, tous nos rituels et nos petites habitudes, tous nos moments de joyeuse folie. J'aime bien cette platonicité entre nous.

Il m'observe comme personne ne l'a jamais fait, un sourire immense sur le visage. Comment peut-il être heureux pour ça ? 

- Tu dois juste te laisser porter par tes sentiments Gueule d'Ange. Je trouve que c'est ce qu'il y a de mieux entre nous, pas de faux-semblant, juste des émotions en bataille. J'adore cette simplicité, faut pas se prendre le chou, on a juste à continuer. Et puis, je ne veux pas être en couple ou sortir avec toi.

Attends quoi ? Mais c'est à ne plus rien y comprendre ce bordel !

Je deviens toute rouge et commence à bégayer en essayant vainement de demander une explication. Il me répond par un grand éclat de rire, en tombe presque du banc. Tiens, ça me rappelle des souvenirs qui me font instantanément sourire.

La bouteille d'eau. (Kacchako)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant