Partie 28

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Tu n'es pas seul, Il n'y a aucun doute. Ton don, N'est pas insignifiant.


Nous sommes fortement mis à contribution et les missions s'enchaînent pour presque toute la classe. Je sens mon corps se fortifier grâce à tous ces efforts, comme s'il était taillé par les efforts pour créer la stature de héros. Toutefois je réalise pleinement la différence avec les stages. Dorénavant, nous ne sommes plus des observateurs mais des initiateurs de l'action.

Cependant des nuances sont toujours présentes, par exemple, on ne sait jamais sur quel pied danser avec les pros : un coup on va nous reprocher quelque chose, et la fois suivante ce sera son contraire. On nous accuse de ne pas être professionnel alors que nous ne sommes techniquement qu'à la moitié de notre parcours scolaire héroïque.

Tout à l'heure, on m'a carrément rabaissée juste après une mission. Soi-disant que j'ai mis des gens en danger pour avoir obéi aux ordres. Heureusement, Aizawa-sensei faisait aussi parti de l'escouade. Il s'est approché du professionnel avec un regard condescendant.

- Si je me souviens bien Duck, tu étais incapable de te servir correctement de ton alter avant ta troisième année et tu as réussi à passer les classes juste parce que tu étais le meilleur à l'écrit.

- Oui mais maintenant que je suis pro, je n'ai plus le droit à l'erreur. On n'envoie pas des gens sur le terrain si c'est pour qu'ils fassent n'importe quoi.

Je retiens un rire suite à la réplique de mon professeur. Parfois j'ai l'impression que nous sommes à l'armée, avec les plus haut-gradés qui nous en foutent plein la tronche parce qu'ils ont souffert quand ils étaient à notre place. Aizawa-sensei se pince l'arête du nez en soupirant. Oh oh, c'est très mauvais pour Duck tout ça.

- Justement. Je te signale que tous leurs cours de troisième année ont été supprimé et qu'on les a embarqué dans cette bataille d'un coup, et ce, parce qu'on manque de personnel et que certains d'entre eux sont plus prometteurs que toi. Ce ne sont que des enfants ne l'oublie pas. Et même, en tant que héros, on doit s'adapter et apprendre en permanence. Soit compréhensif, il en va de l'efficacité de l'équipe.

Suite à cette tirade, le dialogue est interrompu par la sonnerie d'urgence qui retentit, criante sur nos systèmes de communication. Bon ba c'est reparti pour un tour. J'enfile mes gants et revêt mon masque de héros avant de repartir à l'assaut de cette menace mystérieuse avec mes camarades.

Sauter, courir, éviter, high-kick, et on recommence jusqu'à ce qu'il n'y ait plus personne debout. Pour une fois, je ne suis pas en soutien mais bien aux premières lignes du combat. Je jette des coups d'œil anxieux vers l'arrière qui évacue la zone. Un incendie, encore. Mes yeux ne me piquent pas mais la visière de mon casque est bien grise ce qui diminue grandement mon champs de vision.

Dans un premier temps, le combat ressemble à une danse. Je virevolte entre les débris, les utilisant pour frapper les ennemis ou maintenir une structure. J'échappe à leurs poignes d'un saut délicat et leur envoie mon pied en pleine poire. Mais à mesure que l'échange perdure, je me sens moins légère, le couteau de mon adversaire entaille ma tenue. Ils sont de plus en plus nombreux, il devient difficile de tous les éviter.

Alors cela se transforme en un combat de gladiateurs, poing et coups bas sont autorisés. Je frappe, j'étourdis, je tue peut-être, tout cela n'a pas vraiment d'importance. Je dois les empêcher de progresser à tout prix. Mes muscles sont encore chauds, parfaitement fonctionnels à chaque coup que j'assène. J'ai dû me déplacer le genou mais rien de grave.

En revanche, je sens que ce n'est pas la même histoire pour mes aînés. Si eux aussi suent à grosses gouttes, on sent bien qu'une fatigue persistante les emplie. Cette guerre, cela fait des mois qu'ils la mènent. Les blessures d'avant sont toujours là, handicapantes. Je me concentre sur ma mission, baignée par la pensée qu'ainsi, j'allège quelque peu le poids sur leurs épaules.

La bouteille d'eau. (Kacchako)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant