Partie 25

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Lala...

Mais il va arrêter de me faire chier là ! Je me suis précipité vers lui aussitôt ma fameuse punchline énoncée. Seulement ce mec, enfin je suis même pas sûr que ça puisse être considéré comme tel vu sa gueule, est insaisissable. J'ai beau courir et sauter dans tous les sens, je le sens me glisser entre les doigts comme le ferait une anguille.

Notre marge de manœuvre est faible et nous sommes trop nombreux pour bouger librement. On ne veut pas non plus exploser le bâtiment et personne n'a son costume de héros. Donc on se retrouve à galérer comme des gros porcs face à un seul pauvre con.

Les deux délégués semblent avoir pris la situation en main, dirigeant tout le groupe pour établir une stratégie. J'intercepte un regard de l'exhibitionniste en ma direction, elle hoche simplement la tête, arborant une expression dure mais confiante. Ok je vois, on me laisse carte blanche alors je ne vais pas me priver de lui défoncer sa sale tronche.

Pendant que je le poursuis aux quatre coins de la pièce, un souvenir remonte à la surface. Avant de rentrer à UA, en plein milieu de cette rue piétonne, celui de ma première attaque de vilains, celle qui a fait de Deku le disciple d'All Might. À cette pensée, le sang bout dans mes veines et une irrépressible envie de tout exploser m'engloutis. Mais je ne me laisse pas emporter par la rage pour autant, les conséquences n'en seraient que désastreuses.

De plus sans mon équipement, mes explosions risquent d'être complètement anarchiques. Certes, nous nous sommes entraînés énormément de fois sans nos costumes, mais cela remonte à la première année. Depuis, nous sommes presque devenus dépendants de nos équipements. Le département de soutien fait du bon boulot, on va se mentir.

Avec toute cette agitation, les portants qui accueillaient auparavant nos fringues roulent dans toute la pièce. Des éclats de verre parsèment le sol et même en essayant d'éviter mes camarades, quelques explosions passent pas loin d'eux. Il faut à tout prix que je l'attire dans un terrain ouvert. Surtout que Denki vient de se faire frapper par un éclairage donc ça urge.

Je fais un signe à Balai-dans-le-cul qu'il comprend immédiatement puisqu'il entraîne tout le monde à l'extérieur. J'adresse un dernier sourire narquois au vomi avant de sauter par les fenêtres détruites. Une explosion bien calculée me permet d'atterrir souplement sur le bitume de la rue en contrebas. Mon rictus s'élargit à la vue du vilain faisant le même. Cependant il se laisse tomber comme une grosse bouse, on dirait un énorme mollard.

Un rapide coup d'œil circulaire me permet d'analyser la situation. Il semble qu'une partie de la classe est occupée à faciliter l'évacuation des civils, ce qui est un peu compromis par les copains de l'autre mollusque. Je sens bien que vu comment c'est parti, je vais pas y arriver tout seul. Tout du moins pas sans courir un risque trop important, autant pour moi que pour les autres.

Mon premier réflexe est de chercher Ei mais il est en train de déblayer des débris à grands coups de poings. Je n'ai pas le temps de réfléchir à une autre option que Midoriya et Double-Face sont à mes côtés, prêts à m'épauler. Bon, pas le temps de faire le difficile et c'est pas comme si c'était des incompétents.

Depuis ce stage ensemble, nous avons développé une assez bonne cohésion de groupe. Je sais comment combler leurs lacunes et ils savent me laisser faire ce en quoi j'excelle. Notre position de défense en triangle nous permet d'avoir des yeux partout et d'être préparé à toute attaque. Je souris en sentant leurs épaules s'entrechoquer aux miennes. Ces vilains sont pas prêts pour ce qu'ils vont se prendre dans la gueule.

La lumière du jour décline, très mauvais signe pour nous, surtout qu'on se rapproche de l'été. En général, les vilains ont plus l'habitude d'exercer dans l'obscurité, question de discrétion pour pas se faire choper.

La bouteille d'eau. (Kacchako)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant