Chapitre 16 : Maryvonne Richard.

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La robe en satin, d'un rouge flamboyant et au décolleté vertigineux dans le dos ? Non, trop vulgaire. La robe en mousseline de soie jaune et blanche ? Non, trop criarde. Une classique petite robe noire au décolleté de dentelle ? Non, trop austère.

- Aaah, grogna Anastasia d'un mélange d'énervement et de contrariété.

Emplie de rage, la Grande Duchesse s'empara d'une grande partie de sa garde-robe, les décrocha de leur portant et les jeta sans ménagement sur le sol.
Alarmé par les bougonnements de sa femme, qu'il percevait dans le dressing, Klaus, qui lui ajoutait un peu de couleur à sa dernière œuvre, ne put s'empêcher de s'interroger sur la cause de ce remue-ménage. C'est alors qu'il vit sa belle débarquer d'un pas déterminé dans la partie nuit de leur chambre. Elle était uniquement vêtue d'un ensemble de sous-vêtements en dentelle bordeaux et portait ses cheveux attachés au sommet de son crâne, en un chignon flou tenu par un pinceau. Klaus se demanda d'ailleurs pendant une seconde si ce pinceau était initialement destiné à colorer ses toiles ou à embellir son visage d'ange ? Mais il devait s'avouer qu'il trouvait terriblement sexy l'idée que cet outil ait été à lui.
Et tandis que l'esprit de Niklaus s'aventurait dans des contrées sombres. S'imaginant par avance faire des choses dont seule sa langue en avait le pouvoir. Anastasia, elle, vint s'assoie sur le rebord du lit, avant de se laisser tomber en arrière. Elle fut rapidement rejointe par le grand blond qui vint s'allonger à ses côtés.

- Que t'arrive-t-il mon trésor ? Demanda-t-il en glissant tendrement sa main sur le ventre de sa douce princesse. Les grands couturiers sont-ils en grève ? La taquina-t-il d'un sourire.

- C'est Thanksgiving aujourd'hui, et Elijah veut que nous allions voir Madame Richard ce matin, fit-elle en posant ses mains sur son visage

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- C'est Thanksgiving aujourd'hui, et Elijah veut que nous allions voir Madame Richard ce matin, fit-elle en posant ses mains sur son visage. Comme si c'était le moment idéal pour déranger les gens, le jour d'une fête nationale. Et puis, ce n'est pas comme si je n'avais que ça à faire. J'ai une soirée à organiser, un repas à préparer, une dinde à farcir, et en plus de ça je n'ai rien à me mettre.
- S'il n'y a que ça, je peux demander à Riley d'aller t'acheter une tenue. Et pour ce qui est de ce soir, on peut toujours demander à un traiteur de s'occuper de tout préparer.
- Non, ce n'est pas ce que je veux, répliqua immédiatement Ana en portant son attention vers Klaus, afin de plonger son regard arctique dans le sien. J'ai vraiment envie de cuisiner pour vous, comme avant. J'ai passé ces 8 derniers Thanksgiving seule, dans une chambre d'hôtel ou dans un immense loft, à manger des hot-dogs, du fromage et des crackers, en sifflant une bouteille entière de vodka pour oublier ma peine et ma solitude. Alors non, je n'ai pas très envie de rendre visite à cette femme, j'ai juste envie de profiter de cette journée avec les personnes que j'aime.
- Tu sais ce que je pense ? Que tu as peur. Peur qu'elle accepte d'ouvrir Le Bouton de Rose. Peur de ce que cet œuf pourrait contenir et de toutes les conséquences que cela pourrait entraîner sur ta vie. Mais ce qui t'effrayait davantage, c'est qu'elle refuse de t'aider. J'ai tord ? Termina Klaus tout en traçant du bout du doigt des cercles autour du nombril de sa femme.
- Tu sais bien que non, susurra la Grande Duchesse.
- Anastasia, tu n'as pas à avoir peur. Tu te souviens de ce que je t'ai dit, lors de notre première nuit ici ? Chuchota Klaus en posant sa main sur sa joue.
- Que tout irait bien. Et quoi qu'il se cache à l'intérieur, qu'on l'affronterait ensemble, répéta la blonde, se rappelant de ces mêmes mots que Klaus lui avait murmurés sur le balcon.
- Ensemble. Ensemble contre le reste du monde. Pour toujours et à jamais. Et pourquoi ?
- Parce que toi et moi on est lié. Lié à jamais, dit-elle en mémoire d'une promesse du passé.
- Exact. Maintenant tu vas te lever, aller dans la salle de bain, retirer ces morceaux de tissus qui me rendent complètement dingue, répliqua Klaus en effleurant la brettelle du soutien-gorge de la blonde. Tu vas rentrer dans douche et faire couler l'eau chaud sur chaque mètre carré de peau que j'ai l'intention de lécher, lui décrit-il comme un ordre, alors que ses iris prennent une couleur sombre.
- D'accord, dit Anastasia avant de réduire l'espace entre eux, pour déposer un baiser sur ses lèvres. Mais tu as 5 minutes. Si tu dépasses ce délai, je serai en retard et alors ce n'est pas ma colère que tu devras affronter.
- Elijah ne me fait pas peur. Et je serais tenir les délais, ne n'en fait pas pour ça. Maintenant file, je te rejoins dans une minute.

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