24 [Réécriture]

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                           Hayden

— Maman ! Maman, c’est Noël, allé lève-toi !
Mon fils saute sur le lit en me suppliant.
Je regarde l’heure qu’affiche mon réveil, sept heures vingt-quatre. Bordel, la nuit a été trop courte !
— Allée, vient maman !!
— Oui, oui. Je me lève.
Il saute du lit et court dans le salon. En me levant, je commence à penser à Logan. Est-ce qu’il est toujours là ? Il m’a dit qu’il ne partirait pas encore, mais le doute est quand même là. Il faut que je sache. Je prends mon téléphone et cherche son numéro, tout en me dirigeant dans le salon.
— Regarde maman tous ces cadeaux !!
Je lève la tête et vois mon fils, les étoiles dans les yeux.
Je range mon téléphone et profite de cet instant avec mon fils à la place.
Je le regarde, émerveillé devant les cadeaux, il est toujours satisfait malgré que je ne peux pas lui faire de plus beaux cadeaux.
La sonnerie de mon téléphone me sort de mes pensées, un numéro inconnu, je décroche.
— Allô ?
— Hayden, c’est Logan. Tu es réveillé ?
  Mon souffle se coupe. Logan.
— Hayden ?
— Oui, oui. Tu sais avec un gosse de cinq ans, je suis obligé de me lever aux aurores pour Noël.
— J’imagine ! rit-il. Je peux passer ? J’ai vraiment envie de vous voir.
« Vous voir » alors il prend en compte Sam. De savoir qu’il pense à lui, me rend tellement heureuse. Moins stressé à l’idée qu’il puisse fuir.
— Oui, tu peux passer.
— Super, j’arrive dans cinq minutes !
  Je raccroche et mon fils me regarde le sourire aux lèvres.
— Quoi ? lui demandé-je.
— C’était Logan ? Tu souris comme quand il est là.
— Oui, c’était lui.
— Tu sais, je suis content que ce soit mon papa ! Me sort Sam en retournant joué.
— Oui moi auss…
Je m’arrête en réalisant ce qu’il vient de dire.
  Quoi ? Son papa ? Je n’ai pas rêvé.
— Tu as dit quoi ?
Je me rapproche de lui et m’accroupis pour être à sa hauteur.
— Je sais que Logan est mon papa.
Mais comment ? Je me calme et passe ma main dans ses cheveux.
— Comment tu as su ?
— La dernière fois que tonton Riley est venu, j’ai trouvé une photo dans ton sac en cherchant ma Ventoline. Il y avait toi et Logan dessus. J’ai demandé à tonton Riley et il m’a dit que c’était mon papa. Quand il est revenu, je ne l’avais pas reconnu tout de suite, c’est pour ça que je lui demander comment il s’appelait.
  Riley ! Il va m’entendre celui-là !
— Et alors ? Ça te fait quoi, mon cœur ?
— Moi, je suis trop content ! Il est super, il adore jouer avec moi, et il te fait sourire. Je le trouve génial.
  Je souris.
— Je t’aime tellement, mon Sammy.
— Moi aussi, maman.
Je le serre dans mes bras quelques minutes, quand des coups à la porte nous interrompent.
— C’est lui ?! Demande mon fils en sautant.
Je lui fais oui de la tête, sans que le sourire ne me quitte. J’ai les larmes aux yeux. Je me mords la lèvre inférieure, totalement incapable de retenir cet élan de joie quand je vois mon petit garçon aussi heureux de retrouver son père.
— Logan !
— Salut champion, alors tu as ouvert tes cadeaux de Noël ?
— Oui, viens voir !
Sam le tire jusqu’au salon alors que Logan le suit en riant.
Quand nos regards se croisent, il perd son sourire et fronce les sourcils, intrigué. Sûrement à cause de mes larmes. Je lui fais un grand sourire et d’un signe de main lui dit de laissé tomber.
De l’instant que je l’ai vu entré dans la pâtisserie de ma mère, tous mes sentiments enfouis en moi depuis tout ce temps, on ressurgit, encore plus fort. Mais je ne voulais pas reprendre notre relation comme de rien. J’ai un fils, six ans sont passés et nous avons changé, c’était impossible. Et pourtant je me surprends à m’imaginer vivre comme ça au quotidien. Et de le voir aussi bien avec mon fils, notre fils, me fait tomber amoureuse de lui, une seconde fois.
— Et bonhomme, regarde le père Noël a déposé ça dans ma chambre, il est pour toi.
Logan lui tend un gros paquet, emballé dans un papier cadeau rouge.
— Pour de vrai ? Demande mon fils, surexcité.
— Oui, vas-y ouvre le.
Mon fils ouvre le paquet et n’en revient pas ces yeux de ce qu’il y trouve.
— Wouah, regarde maman, c’est un drone comme je voulais, t’a vu !
— Ah oui, beh, tu vois le père Noël le savais.
— Oui, il est trop fort.
Sam s’en va jouer avec son drone alors que Logan vient vers moi.
— Tu n’étais pas obligé, ça coûte la peau du cul ces trucs-là.
— Ça me fait plaisir, et puis ce n’est rien comparé à ce que tu lui donnes depuis cinq ans, remarque-t-il en me souriant et je lui souris en retour. Et ça, c’est pour toi.
Je le regarde sans comprendre, jusqu’à qu’il sorte un paquet de la poche, là où se trouver le drone.
— Je l’avais acheté pour ton anniversaire quand j’étais à New York, je me disais qu’un jour peut-être, je te le donnerais. Et me voilà aujourd’hui, face à toi et de ce petit bonhomme. Je le regardais tous les jours, et je me disais que je ne pouvais pas abandonner, car je devais te le donner. Je n’ai jamais cessé de t’aimer Hayden.
C’est avec les larmes aux yeux que j’ouvre le paquet. Un magnifique collier, une chaine avec un H qui pend tout en diamant.
— Il est magnifique, Lo ! Merci.
— C’est toi, qui es magnifique.
Il pose ses mains sur mes hanches et rapproche nos corps. Je fais des allers-retours entre ces yeux et ces lèvres, il en fait tout autant. Lentement, nous nous rapprochons, quand Sam nous interrompt.
— Regardez comment il vole trop bien ! À l’entente de mon fils, je me décale et m’éloigne de Logan.
— Ouais, c’est génial.
— Je suis un vrai pilote.
— Oui, mais fais attention qu…
— Le vase Sam ! Crié-je alors que le drone fonce droit dessus.
Le vase tombe de la table et s’explose une fois toucher le sol.
Je lance un regard noir à mon fils, et il me fait un petit sourire, en lâchant un petit « désolé ». Je soupire, et vais chercher le balai.
— Bon petit bonhomme, on va aller jouer dehors, d’accord ? propose Logan en ébouriffant les cheveux de Sam.
— Je peux y aller maman ?
— Oui, vos mieux.
— Ouais ! On y va, Logan.
Logan me fait un petit sourire désolé et je lui souris en retour.

*

Aujourd’hui, Sam reprend l’école, moi le travail et comme une abrutie j’ai oublié de mètre le réveil hier.
— Allée Sam, on va être en retard.
— C’est pas très grave, tu sais maman.
— Si, moi mon patron va me ligoter dans une pièce à force. Sam rit alors que je lui mets son manteau.
Tous les deux prêts, nous descendons en vitesse les trois étages qui nous sépare de la sortie puis grimpe dans la voiture.
Je roule aussi vite que possible, et arrive enfin devant l’école. Je descends et détache mon fils.
— Tu sais, je suis grand maintenant, je peux le faire tout seul.
— Ah oui ? Et beh demain, c’est toi qui le feras, d’accord ?
— Oui !
— Allez, passe une bonne journée mon cœur.
Je l’embrasse sur le front, lui pose un baiser mouillé sur ma joue.
— Toi aussi maman. Je t’aime !
— Je t’aime aussi !
Il court rejoindre ses copains. Je remonte dans ma voiture en direction de mon boulot.
Une fois arrivé au restaurant, je me précipite jusqu’au vestiaire en m’attachant les cheveux. Je change mon jean et mon pull, contre une jupe noir crayon et une chemise blanche avec le nom du restaurant brodée au niveau de mon sein gauche.
— Hayden ! Tu es en retard.
— Je sais, je suis désolé, messieurs Velton. Mon fils a traîné ce matin, la reprise de l’école vous savez, dis-je, pas du tout coupable de mètre la faute sur Sam.
Vous appelez ça une adulte ?
— Oui, oui, ne t’en fais pas. Alors c’est vacance ?
— Super, on a passé un superbe Noël en famille, Sam était content de ces cadeaux et j’ai revu un ami que je n’avais pas vu depuis longtemps. Merci encore de m’avoir laissé ces quelques jours.
— Ça m’a fait plaisir, je suis heureux pour toi. Nous aussi la maison était plus remplie, en plus sans notre Alex, on s’ennuie un peut parfois.
— Nous aussi on ressent l’absence d’Ellie.
— Ça ne m’étonne pas, dit-il en riant.
Alex est parti à New York lui aussi. Ils ont fait une coloc avec ma sœur, toujours aussi inséparable. Il étudie le dessin, il rêve de dessiner des bandes dessinées, des manga, ou même des dessins animés. Il a toujours aimé ça, depuis tout petit, il me fait des dessins les uns plus beaux que les autres, il est passionné et super doué, je suis sûr qu’il aura une grande carrière.
— Hayden, table deux ! me crie Silvain, notre cuistot.
— Toute de suite.
Je prends le plateau, et me dirige vers la table numéro deux, où deux petits vieux attendent leurs plats. Je les salue et pose leurs plats devant. Avant de faire demi-tour, je jette un dernier regard et les vois se sourire et se regarder comme si rien d’autre n’existait.
Un jour, peut-être, nous serons à leur place avec Logan. Je l’espère.
Je continue mon service jusqu’à midi, ou je prends ma pose déjeunée. Je demande à Silvain de me faire un truc à manger et m’assois au comptoir.
— Salut, Princesse !
J’arrête tous mes mouvements, et me tourne vers cette voix familière. Riley me regarde avec un grand sourire.
— Riley ! Mais qu’est-ce que tu fais là ? dis-je en le prenant dans mes bras.
— J’avais une semaine tranquille, alors j’ai décidé de passer.
— C’est génial ! Sam va être tellement content de te voir.
La confession que Sam m’a faite me revient et la colère s’empare de moi, prenant place sur la joie de le retrouver.
— Tu as dit a Sam que Logan était son père.
Il détourne le regard et se passe la main dans la nuque.
— Je suis désolé, mais il me posait toutes ces questions, il se demandait qui étais cet homme qui faisait sourire sa maman, et… je ne sais pas, je me suis dit que ça l’aiderait.
— Tu as une place importante pour lui est c’est pas un problème que ce soit toi qui lui es dis, mais tu aurais dû m’en parlé. C’était une décision importante et j’aurais dû choisir si je voulais qu’il le sache ou pas.
— Je sais. Je suis désolé, vraiment. Je n’aurais jamais du faire ça.
— Ça va, mais à l’avenir parle-moi quand il faut prendre une décision aussi importante. Il hoche seulement la tête. Et en fait Logan, il est revenu, je lâche comme si que c’était une chose banale.
— Quoi ?
— Oui, pour Noël et il est encore ici…
— Pourquoi tu me l’as pas dit ? Ça a étais ?
— J’ai pleuré, je ne savais pas comment réagir en fait, je l’ai frappé aussi, je pouffe, mais tout ce que je ressentais et revenu au galop. Je l’aime ça n’a pas changé.
Il me caresse les cheveux, avant de demander :
— Et avec Sam ? Comment l’a pris Logan ?
— Il a deviné dès l’instant où il l’a vu, il était un peu en colère d’avoir été pris par surprise, mais il m’a dit qu’il resterait là et qu’il voulait connaître Sam. Et Sam, tu le verrais, il ne le lâche plus. La première chose qu’il demande en se levant c’est si on va voir Logan. J’en serais presque jalouse. Il est super heureux qu’il puisse voir son père.
— J’aurais voulu être là pour vous.
— Tu avais tes concerts, ne t’en fais pas, on s’en est sortie à merveille.
— Oui, je vois.
— Hayden, c’est l’heure, me prévient Silvain.
— Je dois y aller.
— Oui, je vais aller faire un tour. Ton frère est là ?
— Oui, il repart que la semaine prochaine à Miami. La chance d’être son propre patron.
Je retourne à mon service, nous avons un peu de monde alors je cours de table en table pour faire en sorte que personne ne manque de rien et que ça aille au plus vite. Heureusement Isabella, ma collègue, une belle Espagnole aux cheveux noirs, est arrivée.
Je termine mon service à quinze heures, je vais me changer dans les vestiaires puis salue tout le monde avant de sortir. Logan est là, devant le restaurant à attendre.
— Logan, qu’est-ce que tu fais là ?
— Ton frère m’a dit que tu finissais ton service et je voulais passer un peu de temps avec toi. Tu as quelque chose de prévu ?
— Euh… Non, jusqu’à seize heures et demie, je suis libre.
— Super, alors je t’enlève !
— Et pour aller où ?
— Surprise.
Je souris, et il me sourit en retour.
Je décide de laisser ma voiture là, et nous prenons la sienne. Il roule une dizaine de minutes, et gare sa voiture à l’entrée d’une forêt.
— C’est ici que tu comptes me tuer ?
— Où te faire l’amour, qui sait ?
Je rougis et lui met un coup de coude alors qu’il rit à gorge déployée.
Je sais qu’il a vécu des choses moches, mais a cet instant, j’ai l’impression que rien n’a changé, qu’on est toujours à la fac, que je n’ai pas eu Sam. Qu’il n’est jamais parti !
— Alors tu as eu des mecs en six ans ? Me demande-t-il en détournant le regard.
— Tu veux que je te les cite tous ?
Il me regarde avec de gros yeux, surpris de ma réponse. Sans pouvoir m’en empêcher, je ris face à sa tête.
— Non. Non, personne. Et toi ? J’ose demander, même si j’ai peur de sa réponse.
— Rien de sérieux.
Ce qui veut dire qu’il a eu quelques filles quand même. Ce sentiment de jalousie que je ressentais quand je le voyais avec cette fille a la fac, revient à grands pas. Ça me fait mal, mais je ne peux pas lui en vouloir. Six ans, c’est long.
— Mais je ne pensais qu’à toi, tu étais la seule qui hantait mes pensées. Dès l’instant que c’était fini, la seule chose que je voulais c’était être avec toi.
— Et comment, tu as réussi à sortir de tout ça ? Demandé-je pour changer de sujet.
— Je me suis fait arrêter, en plein échange. Le policier m’a fait une offre, je les aider à arrête Hugo, et j’étais libre. Plus de casiers, plus de gang, plus rien. J’ai accepté à condition qu’il fasse pareil pour mes amis…
— Adrien ?
— Oui, Adrien était le chef du gang à New York, il est assez froid à première vue, et il était moins sympa que maintenant, mais il m’a rencontré. Puis il y avait Wadley, continue-t-il en arrachant quelque branche qui nous barre la route, c’était le plus vieux de nous trois, mais le moins mature. Il rit en se souvenant de son ami. Wadley a étais mon premier ami, dans ce monde de brute.
— C’est lui qui a une femme et un bébé ?
— Oui. Il est tellement mignon, je te jure. J’aimerais que tu rencontres cette famille un jour.
— Pourquoi pas, moi, j’aimerais savoir tout ce que tu as vécu là-bas, les bons comme les mauvais moments.
— Et je te raconterais tout, promis.
Nous marchons encore un peu et arrivons à un grand lac, que je reconnais immédiatement. Comment je n’ai pas pu y penser ? Avec Jessy et Ellie, nous venions souvent ici, nous nous baignions, et Ellie prenait des photos, c’était génial. Parfois, je venais seule aussi avec un bouquin.
— C’est ton frère qui m’a montré cet endroit l’autre jour, il m’a dit que tu adorais venir ici.
— C’est vrai, ça fait une éternité que je ne suis pas venue. Merci, je suis vraiment heureuse d’être là avec toi.
Je monte la pente d’où nous sautions il y a quelques années, et m’assois au bord laissant mes pieds pendre en haut de l’eau. Logan s’assoit à mes côtés. L’odeur de son parfum arrive à mes narines et je me sens tellement bien. Il n’y a jamais personne ici, c’est apaisant. Juste le bruit des feuilles dans le vent, le chant des oiseaux. Et Logan.
— Alors raconte, tu dois bien avoir de petits secrets ici ? dit-il sur un ton douteux.
— Non, Logan !
— Tu faisais quoi, alors ?
— Ben, souvent, on venait avec Jess et Ellie. On se baigner, en sautant d’ici…
— Tu as sauté ?
— Oui. Le premier coup, j’avais tellement peur que Jess, impatient qu’il est, m’a poussé. Je l’ai traité de tous les noms possibles, rié-je en me souvenant de cette journée. Ellie, prenait beaucoup de photo, je n’imagine même pas les dossiers qu’elle doit avoir.
— J’aimerais bien les voir ces photos.
— Hors de question !
Il rit, et toute mon âme se réchauffe à ce son.
— Sinon quand je venais seule, je m’asseyais ici ou au pied d’un arbre et je lisais, j’écoutais les oiseaux. Rien de bien particulier, mais j’aimais cette tranquillité.
Je replace mes cheveux, qui s’envolent avec le vent.
Logan attrape mon menton et tourne ma tête fasse à lui. Il l’est tout près, j’ai juste à m’avancer d’un ou deux centimètres et je sentirais ces lèvres sur les miennes. J’en ai tellement envie. Ces yeux bruns aux paillettes dorées me disent la même chose.
— J’ai tellement envie de t’embrasser.
Je nous revois dans son appartement, le soir où il m’a dit cette même phrase. Je me souviens de l’angoisse que j’avais ressentie. Je ne savais plus quoi penser ni comment agir. Il m’intimidait. M’impressionner.
Cependant aujourd’hui je suis plus sûr de moi, et je ne sais pas où ça va nous mener, ce qui se passera ensuite, mais à cet instant je sais ce que je veux.
Alors sans hésitation je réponds :
— Alors, fais-le.
Et sans attendre, il m’embrasse. Nos lèvres remuent ensemble, puis s’écartent pour laisser place à nos langues. J’ai enfin l’impression de respirée normalement. Comme si que jusqu’à pressent, je n’avais qu’un poumon et qu’enfin, le deuxième m’a étais rendu. Je passe mes mains dans ses cheveux. Ses cheveux que j’aime tellement. L’entendre gémir me fait sourire. Il commence à embraser ma mâchoire et descend dans mon cou.
— Mon Dieu, Hayden, ce que tu m’as manqué !
Il défait la fermeture éclair de ma veste, et malgré le froid de ce mois de janvier, je ne ressens que la chaleur de ses caresses. De ses baisers. Il me retourne et me couche sur ma veste que j’avais enlevée.
— Tu es encore plus belle que dans mes souvenirs.
Tout en parlant, il soulève mon pull et embrasse mon ventre. Je gémis. Je n’en peux plus. Je soulève mon bassin. Impatiente. J’attrape son pull et lui enlève alors que lui s’attaque à mon jean.
Et c’est dans cette forêt, près de ce lac, que Logan Jones me tua.
Il me tua d’amour.

*

Il est presque seize heures et demie quand Logan me ramène à ma voiture. C’était génial, la sensation d’être désiré, d’être belle, et la manière dont il me touche. Tout cela m’avait manqué aussi.
— Hayden, m’appelle Logan avant que je monte dans ma voiture, on fait quoi alors ? Qu’est-ce que nous sommes ?
— Je ne sais pas, j’ai Sam maintenant, dis-je sans savoir si c’est la vraie raison, ou juste une excuse.
Je ne me suis jamais sentie aussi bien que dans ses bras. Mais la peur est toujours là. Si je nous laisse une autre chance, comment être sur que je ne le perdrais pas encore ? 
— Sam m’adore, et je l’adore aussi. La seule chose dont j’ai envie, c’est d’être avec vous. On pourrait retourner à Boston, ou n’importe où. Tu pourrais reprendre tes études, monter ta propre maison d’édition, Sam ira dans la meilleure école qui y a dans le coin. Et tous les soirs, je pourrais vous retrouver, tous les deux après le boulot. Je t’aime Hayden, je t’en prie.
J’en ai tellement envie, je rêve de ça depuis six ans. Une larme coule sur ma joue et il l’essuie avec son pouce. En fermant les yeux, il pose ses lèvres sur mon front puis colle le sien au mien.
— Je rêve d’une vie meilleure, et seule toi peut me l’a donné.

Hayden [Réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant