25 [Réécriture]

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                            Logan

Dans la chambre de l'Apart hôtel que nous avons pris avec Adrien, je tourne en rond à réfléchir. Ce qui s'est passé dans les bois tout à l'heure était juste merveilleux. Je ne sais pas comment j'ai fait pour tenir six ans sans elle. Elle est tellement belle.
Ma mère aurait voulu que je rentre à Boston avec elle, mais elle a très bien compris que je devais rester là. Pour Hayden. Pour mon fils.
Alors que je suis toujours en pleine réflexion, Jess et Adrien entrent dans la chambre tout en rigolant.
— Tien Logan, alors ce rendez-vous avec ma sœur ? Me demande Jess.
— Je l'ai emmené au lac, ça lui a fait plaisir. Pour la suite, je ne suis pas sûr que tu veuilles les détails.
— Non, épargne-moi ça.
Je ris à sa tête dégoûtée.
— Malgré ce qu'il sait passé, elle ne veut pas qu'on se remette ensemble pour l'instant. Quand on est revenu, je lui est dit que je voulais être avec elle et Sam. Je lui est dit qu'on pourrait déménager tous les trois, qu'elle pourrait rependre ses études. Mais elle m'a raconté qu'avec Sam, c'était compliqué, et qu'elle réfléchirait. Mais je la sens encore craintive.
— Elle a encore peur, c'est sûr, lance Adrien.
— Oui, elle a peur que tu partes encore. Elle a tellement souffert, finit Jess, tristement.
— Et qu'est-ce que je peux faire ?
— Demande là en mariage, propose Adrien, comme ça, comme si que ce n'était pas une grande étape de la vie.
— Quoi !? Répondons d'une même voix avec Jess, complètement pris de cour.
— Les femmes sont plus rassurées, quand on les demande en mariage. Tu devrais faire ça.
Je vois qu'il dit ça durement. C'est vrai que ça doit être dur pour lui, de me voir tous les jours essayés de récupérait la femme que j'aime.
— Je ne sais pas trop. Ça fait à peine un mois que je suis revenu. Je suis pas sûr que ce soit la meilleure solution. Jess ?
— Là mon pote je peux pas t'aider. Mais c'est pas un truc à prendre à la légère, faut que tu sois sur. Si tu fais ça juste pour la rassurer, je pense pas que ce soit une bonne idée.
— Hum, réponds-je seulement.
Un mariage ? Est-ce que je suis vraiment près pour cette étape ?

*

Le lendemain après-midi, l'idée du mariage ne m'a toujours pas quitté. Quand je marche dans les rues, je jette un œil aux bagues dans les vitrines et je me surprends a imaginé Hayden, avec l'une d'entre elles a son doigt. Et je crois que ça me plairait.
Cette nuit j'ai rêvé d'elle en robe blanche, marchant lentement vers moi. Et c'était magnifique. Je crois bien qu'en fait ma décision a étais prise dès l'instant que j'ai entendu le mot « mariage ». Pas pour la rassurée, mais parce que j'en ai envie. Je voudrais vraiment l'épouser. Est-ce qu'elle dirait oui ? Est-ce que c'est trop tôt ?
Une bague me saute aux yeux, en continuant de regarder les vitrines de bijouterie. Elle me fait penser à Hayden, elle est toute simple, avec un diamant carré sur le dessus, et plusieurs petits autour. Tellement simple, mais tellement belle. C'est celle-là ! Je la prends en me disant que, je ne suis pas obligé de lui faire ma demande dans l'immédiat.
Je ne sais pas si je suis prêt à me marier, mais avec Hayden, je serais prêt à tout.
Je ne sais pas encore comment faire m'a demandé, est-ce que je dois le faire seule a seule, ou avec Sam ? Dans un endroit public ou privé ? Je ne sais pas, je devrais peut-être demander conseil à sa sœur.
Quand je monte dans ma voiture, j'y pense encore. Même si je sais que ce n'est pas presser je ne peux pas m'en empêcher. Mon téléphone me surprend quand il se met à sonner. Hayden. Je décroche.
— Allô ?
— Lo, Sam m'a demandé hier si tu pouvais le récupérer à l'école et passé la fin d'après-midi avec lui, tu veux bien ? Je souris à l'idée que ce petit bonhomme veuille rester avec moi.
— Oui. Oui, bien sûr. À quelle heure sort-il ?
— Seize heures et demie.
— J'y serais.
— Merci, beaucoup.
Je regarde l'heure, quinze heures quarante-sept. Je décide de m'arrêter, au super marché et achète ce qui faut pour un goûter, un jeu de cartes, et de petites voitures de course. Je pose tout dans le coffre de ma voiture, et me dirige à l'école de mon fils. Mon fils. Ça me fait encore bizarre de dire ça, mais ça me rend tellement heureux.
Devant l'école il y a beaucoup de femmes, et très peu d'hommes. Ce qui ne m'étonne pas. Les grilles sont encore fermées, alors je sors mon téléphone en attendant. Beaucoup de femmes me dévorent des yeux, mais je ne les regarde même pas.
Une femme, plus de trente-cinq ans je dirais, s'approche de moi.
— Salut, je ne t'ai jamais vu ici ! Tu viens pour lequel ?
Sa façon de me parler me dégoûte, on sent que tout ce qu'elle veut, c'est un coup de bite. Je tire une taffe sur la cigarette que je viens de m'allumer, prêt à lui répondre, quand on me coupe.
— Eh Rachel laisse ce jeune homme tranquille, vu sa tête, tu ne l'intéresses pas, lui dit une femme plus vieille.
— Occupe-toi de tes oignons, toi !
— Et toi, de ton mari, allé oust !
La fameuse Rachel s'en va, alors que l'autre femme vient dans ma direction.
— Ne te laisse pas avoir par ce bout de veau. Moi, c'est Gaëlle. Tu es nouveau dans le coin ? Tu as l'air plutôt jeune pour venir chercher ton gosse.
— Oui, je suis arrivé il n'y a pas très longtemps, et si je viens chercher mon fils.
— Logan !!
Je me tourne et vois Sam courir vers moi, son cartable Spider-Man, sur le dos.
Hayden, m'a dit qu'il savait que j'étais son père, mais je ne veux rien précipité, je le laisse faire à son rythme.
— Salut, Bonhomme.
— Bonjour, madame Yves.
— Bonjour, Sammy.
Gaëlle me regarde sans comprendre.
— Histoire compliquée, lui dis-je seulement, puis profite que sa fille arrive pour m'échapper.
— Alors Sam, c'était comment l'école ?
— C'était cool ! Avec mon copain, Dash, on a trouvé un crapaud dans la cour de récré. On voulait le ramenait avec nous, mais ma maîtresse n'a pas voulu et ils l'on jeter dehors. Puis après, on a joué à chat perché, et une fille de ma classe a pleuré parce qu'elle a dit que j'avais triché en la touchant, alors que c'est le but du jeu. Les filles sont nulles !
— Pas toutes les filles, y en a elles sont même cool ! Ta mère est cool.
— Ma mère est la seule fille, que je trouve cool. Et toi ?
— Moi, je trouve cool ta mère et la mienne.
— Mamie Shella ? Oui, elle aussi elle est cool. Mamie Laurie est très gentille, mais elle est toujours à me dire, court pas trop, saute pas comme ça, fait attention. Ça m'énerve un peu.
— Elle s'inquiète, c'est normal.
— Hum. Ho ! Et aujourd'hui on a joué au foot aussi, et mon maître a dit que j'étais le meilleur, je vais devenir un grand footballeur.
Je ris de le voir si agité dans son siège derrière.
Il continue de me parler, de ces copains, ces activités, ce qu'il a mangé, et ce qu'il a fait. Et moi, je l'écoute, le sourire aux lèvres.
Arrivé à l'hôtel je gare la voiture et fais descendre Sam.
— J'ai acheté ça pour goûter, ça te va ? demandé-je en lui montrant les pains et le Nutella.
— Oui ! Il saute partout, puis me suit jusqu'à l'appart.
Je prépare les tartines et il me demande s'il peut mètre un épisode de bob l'éponge, alors je le laisse faire, et le rejoins deux tartines en main.
— Dit Logan, maman m'a dit que tu étais partie à cause du travail, c'est vrai ?
— Heu... Mouais, en quelque sorte.
— Et c'est quoi ton travail ?
Heu... bonne question ?
— J'étais boxeur.
— Et tu ne pouvais pas boxer, ici ?
— Non, j'ai été obligé de partir, mais je suis là maintenant.
— Tu sais, maman elle n'a jamais souri comme elle sourit quand tu es là.
— Ah bon ?
— Oui, ça veut dire que vous êtes amoureux ?
— Oui, j'ai toujours été amoureux de ta maman.
Il fait un petit hochement de tête, avant de croquer dans sa tartine.
— Alors, si tu restes avec nous pour toujours, je te laisse le droit de lui faire des bisous.
Je crois m'étouffer avec mon monceau de tartines, je le regarde et me mets à rire en le voyant si sérieux.
— Je ne rigole pas !
— Oui, pardon. Je suis très heureux, d'avoir ton autorisation.
— Bon, maintenant, on peut aller jouer au foot ?
— Si tu veux.
Nous passons le reste de l'après-midi dans un petit parc à jouer au ballon. Et sur les coups de dix-huit heures, je le ramène.
Je toque à la porte, et quand elle s'ouvre je suis surpris de ne pas y voir Hayden.
— Tonton Riley !! Cris Sam en se jetant dans ses bras.
— Ho mon Sammy ! Tu m'as trop manqué, petit monstre !
— Riley ? dis-je, pas sur.
Il a changé, il fait plus mature, plus vieux.
— Salut Logan, ça faisait longtemps.
Je l'avais vu quelques fois sur des affiches de concert, ou en magasin sur ces albums. Il a fait un concert une fois à New York, j'ai hésité à y aller, mais je savais que si j'y aller ça serait encore plus dure.
— Alors, tu es une grande star maintenant !
— Et oui, comme quoi, la vie nous réserve toujours de bonnes surprises.
Je regarde Sam qui a sorti les voitures que je lui ai achetées tout à l'heure, et sourie. Oui, elle nous réserve toujours de bonnes surprises. Nous nous dirigeons dans la cuisine où Hayden prépare à manger.
— Tu restes dîné, Logan ? demande Sam.
— Ça dépend si ta mère veut bien de moi.
Elle me lance un regard et je lui fais un clin d'œil.
— Alors maman, tu veux ?
— Oui, bien sûr.
— Super !! Tonton Riley, tu viens jouer avec moi ?
— J'arrive.
Riley pars avec Sam et je me retrouve seul avec Hayden. Je me place derrière elle et passe mes bras autour de sa taille, je pose ma tête sur son épaule et respire son odeur.
— Je cuisine, Lo...
— Et alors je ne te gêne pas là. Tu sais ce que m'a dit Sam tout à l'heure ?
— Non.
— Que si je restais avec vous pour toujours, il me laisserait te faire des bisous ! dis-je en posant mes lèvres sur son cou.
Je monte sur sa mâchoire et fini par prendre lobe de son oreille entre mes dents, elle fait des petits bruis de plaisir, mais je sens qu'elle se retient.
— Et je compte bien rester avec vous jusqu'à ma mort.
Je passe ma langue derrière son oreille.
Et elle se tourne d'un coup face à moi, et m'embrasse en pleine bouche en passant ses bras derrière mon cou. Je la rapproche encore plus de moi et mort sa lèvre inférieure. Elle se décale et plonge son magnifique regard océan dans le mien.
— On ne peut plus se permettre de faire des choses comme ça, dit-elle et se retournant pour couper ses légumes.
— Ho, c'est toi qui viens de me sauter dessus !
— Tu as commencé ! Mais on est plus à la fac, et on n'est pas seul non plus. J'ai des responsabilités.
Je sais que c'est de simple excuse. Je ne suis pas abruti, je sais très bien que les choses ne sont plus comme avant, mais ce n'est pas ça qui l'empêche de lâcher complètement prise. Comme là dit Jess, c'est la peur, et ça me fait mal de savoir qu'elle ne me fait pas encore totalement confiance, mais comment lui en vouloir ?
— Hayden... Murmuré-je à son oreille. Je suis désolé que tu ne me fasses pas encore confiance, mais je vais y arriver. Je vais te prouver que maintenant, tu me supplieras de foutre le camp, parce que je te colle trop.
Elle lâche un petit rire malgré ses larmes.
— Et ce week-end, toi, Sam et moi, on va aller quelque part. Juste tous les trois, lui confié-je.
Elle renifle avant de se tourner fasse à moi, je pose mes deux mains sur le plan de travail derrière elle et m'approche de son visage.
— Et où ça ?
— Surprise. Juste un indice, on prend l'avion.
— Quoi ?
Je pose mes lèvres sur les siennes pour un simple baiser et m'échappe dans la chambre du champion, alors qu'elle hurle mon prénom.
J'envoie un message à Adrien, pour le prévenir que je suis chez Hayden. Il devait faire le tour des commerces pour trouver un travail. J'espère que ç'a étais concluant.
Je m'appuie sur l'embrasure de la porte et découvre Sam joué à la console avec Riley. Leurs éclats de rire me font sourire. Je les épie un moment avant qu'ils se rendent compte de ma présence.
— Logan, tu fais une partie avec moi ?
— Avec plaisir, mon grand.
Pendant la partie, Sam est tellement concentré qu'il en fronce les sourcils. Et je me plais à retrouver des expressions d'Hayden dans ces manières. Avec Riley on ce passe la manette une partie sur deux, jusqu'à que j'entende le prénom de mon ami dans le salon. Je les laisse à leurs parties en les prévenant que je reviens.
— Alors, qu'est-ce que ça a donné ? Demandé-je a Adrien, en arrivant près de lui.
— J'ai été à deux trois restaurants, quelques magasins qui ont dit non, puis je suis tombé sur Jessy. Je lui ai dit que je cherchais un boulot et il m'a dit que si je voulais, je partais avec lui à Miami la semaine prochaine et que je travaillerai dans sa boîte.
— À Miami ? Ça fait loin. Et tu as accepté ?
— Je pense que ce serait une bonne idée. Un jour ou l'autre il faut que je me lance, je ne vais pas pouvoir rester derrière toi toute ma vie.
J'ai un pincement au cœur de savoir qu'il va partir. J'ai passé les six dernières années avec lui, je ne pensais pas que nos chemins se sépareraient si tôt.
Malgré ce sentiment de tristesse que je ressens, je suis content pour lui. Il a toujours vécu dans ce gang, aux crochets d'Hugo et je sais qu'il avait peur d'en sortie, de ne pas trouver sa place dans un monde sans crime. Et même s'il en doute, moi je sais qu'il va la trouver, qu'il va s'en sortir et qu'il sera heureux.
Ce soir nous dinons tous chez Hayden. Jessy est arrivé alors que nous donnons un coup de main a Hayden à mètre la table. Pauvre Hayden qui se retrouve au milieu de tous ces mecs. Le repas se passe dans les rires et les souvenirs. À chaque fois que Riley évoque un souvenir de Sam avec Hayden, j'ai beau ne pas le vouloir, mais c'est un fait, je suis jaloux. J'aurais tellement aimé pouvoir raconter tous ces souvenirs.
— Quand je pense que vous m'avez menti tous les deux, sur votre relation... J'étais prêt à plus jamais te reparler, tu sais, Logan, avoue Jess en nous pointant, sa sœur et moi du doigt.
— Tu aurais adoré que je sois ton beau-frère !
— C'est quoi un beau-frère, tonton Riley ? Demande Sam.
— Un beau-frère Sam, c'est...
— C'est de la merde, de la grosse merde ! clame Jess en coupant Riley.
— Jessy ! gronde sa sœur.
— Donc toi, tonton Jess, tu es un beau-frère ?
Je regarde Jess qui lance un regard noir à son neveu, et moi, j'éclate de rire suivi de Riley. Adrien sourit plus qu'à son habitude.
— Non, Sam ! Je ne suis pas un beau-frère !
— Je croyais, dis-le petit en haussant les épaules.
Je crois que j'ai le meilleur fils du monde.
— Ho, c'est bon vous ! braille Jess, alors que nous rions encore.
— Il t'a explosé ! en rajoute Adrien toujours un sourire moqueur, alors que Jess lui ne rit pas du tout.

Hayden [Réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant