Dalia
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Notre dernière nuit à Paris a été très agitée, avec des voisins qui ont fait la fête jusqu'à six heures et criaient sans gêne — puis une matinée qui continuait en beauté lorsqu'on s'est aperçues que Paola faisait un peu de fièvre. C'est à dix heures précise que nous arrivons à l'aéroport. À vingt minutes de l'embarquement. Juste avant d'arriver à l'aéroport, nous nous sommes attribué les tâches.
L'heure défilait dangereusement et ce n'était pas le moment de prendre des risques. Je comprends maintenant pourquoi ma mère s'obstine à venir des heures avant le départ de l'avion. Quitte à dormir sur les sièges inconfortables mieux vaut avoir un coup d'avance. Ça bouchonnait pour sortir de Saint-Denis, et une fois sur la route, des manifestations dans tous les sens.
Pape gare la voiture, puis nous prenons deux chariots où nous posons les valises et les sacs à main. On fonce pour l'enregistrement de nos deux valises qui se fait sans bousculade contrairement à ce qui nous attend dans notre aéroport africain. Paola se met soudainement à pleurer quand elle réalise que son doudou est resté dans la voiture.
Il semble qu'il y a une espèce d'urgence à récupérer son ours en peluche, puisque nous savons que sans ça, elle sera insupportable.
Le temps défile dangereusement mais il est inenvisageable pour nous de le laisser. Alors Kimia prend la responsabilité, même si elle est dépassée parce qu'il pleut très fort dehors. Pape porte sa petite-fille et une fois nos valises enregistrées, on nous invite à nous embarquer dans l'avion à destination de Kinshasa.
Ma mère me pose mille et une questions sur le voyage, les retrouvailles à éviter avec la crapuleuse famille de mon père et les précautions à prendre en arrivant là-bas. À quelques minutes du départ, elle tente même de me prouver par a plus b que je fais fausse route. Elle ne cesse de répéter qu'elle aurait préféré nous suivre pour plus de sécurité.
La famille Gaye, je les connais comme ma poche... Surtout les frères de mon père. Ils nous appellent beaucoup moins depuis qu'il est mort, mais ils font de leur mieux pour garder ce contact. Cela, dans l'unique but d'assurer leur fin de mois et espérer recevoir un peu d'argent de notre part.
Ma mère refuse rarement et se sent toujours redevable de leur hospitalité d'il y a plus de six ans. Et c'est de cette manière qu'il profite de sa gentillesse. Lors du décès de mon père, ses frères et sœurs ont pris tous ses biens, sans s'occuper du fait qu'il avait une fille qui souhaitait garder un souvenir de lui. Impossible de contester cette décision, c'était la coutume.
Dans la lettre où mon père faisait part de ses dernières volontés, il exigeait que tout devrait me revenir. Une de mes tantes, une ancienne juriste, s'est battue pour que cette histoire soit examinée. Mais rien à faire, c'était déjà même trop tard. Cette affaire a été classée sans suite...
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AFRO LOVE
RomanceLorsque Dalia fait la rencontre de Khalil, elle est bouleversée de constater qu'elle est profondément troublée par cet homme aussi ténébreux qu'attirant. Petite parisienne libérée des banlieues Nord, elle n'est pas étrangère aux hommes dangereux. D...