Chapitre 28

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Aujourd'hui je rentre des cours, je prends le RER A puis prends un bus pour arriver jusque chez moi. Je suis dans un des plus grands lycées privés de Paris, ma mère veut le meilleur pour mon éducation. Je rentre en essayant un maximum de prendre mon temps en espérant que ma mère soit rentrée.

J'arrive devant le grand immeuble où se situe mon appartement, j'ouvre la porte, regarde s'il y a du courrier et prends les escaliers. Il y a un ascenseur mais c'est trop rapide. J'ouvre la porte en faisant le moins de bruit possible. Dès l'entrée une odeur nauséabonde m'attaque les narines : un mélange d'alcool et de cigarette. Il est donc là. J'essaie de prendre l'escalier sans trop faire de bruit, tant pis pour le goûter. Les marches sont en ma faveur et ne grincent pas une seule seconde. Arrivée à mi-chemin entre le bas des escaliers et le haut je fus stoppée et paralysée à la fois.

John : Alors tu viens pas faire un bisous à ton beau père préféré ?

Je ne dis rien et essaie de continuer d'avancer en essayant de ne pas le mettre en colère car on sait tous contre qui cela va retomber sinon.

John : Je te parle, et quand c'est le cas j'aimerai que tu m'écoutes et que tu viennes devant moi.

Je fais donc demi-tour la tete tournée vers le sol ainsi que les yeux. J'arrive devant lui, qui doit faire 2 têtes de plus que moi.

John : Tu faisais des bisous quand tu rentrais de l'école à ton papa ? Je pense que oui alors désormais à chaque fois que tu rentreras de l'école tu viendras me saluer. Si jamais tu oublies une seule fois tu vivras pire que la veille. D'ailleurs il va falloir corriger ce manque flagrant d'éducation. Ton père a vraiment fait les choses à moitié c'est peut être pas plus mal qu'il soit mort parce que sinon dieu sait ce que tu serais devenue si je n'étais pas entré dans ta vie. Tu me diras c'était un bon à rien, comme père mais aussi comme soldat franchement pour se faire tuer. Et surement avec ta mère aussi, mais bon tout est finit je suis là maintenant tu peux même m'appeler papa maintenant, enfin non appelle moi papa.

Je pleurais toutes les larmes de mon corps à ce moment précis, jamais aucun mot ne m'avait autant blessé, quand il s'adressait à moi en me dégradant je pouvais encaissé mais lorsqu'il s'agissait de mon père je ne pouvais plus supporter et ça, John l'avait bien comprit.

Il ne fallut pas attendre plus longtemps pour qu'il m'attrape par les cheveux pour me lancer dans le salon me faisant louper deux marches et par conséquent tordre ma cheville. Il ne s'arrêta évidemment pas là puisqu'une fois qu'il avait traversé le salon, il commença comme d'habitude avec des coups de poings puis des coups de pieds dans le ventre, sur les jambes, dans le dos, enfin partout sauf le visage évidemment.

Je me réveille en sursaut, à chaque fois que je commence à trop bien dormir ce cauchemar refait surface, en vérité ce n'est pas vraiment un cauchemar mais plus un flashback. John me faisait vivre ça à longueur de journée jusqu'à ce que ma mère rentre ce qui était une délivrance, véritablement.

Aujourd'hui c'est samedi, et cette semaine de recentration sur moi-même n'est pas finie. J'ai décidé d'aller à la plage ; la première fois que j'y suis allée c'était avec mon père. Il m'y avait emmenée seule, Arthur à l'époque était resté avec ma mère. On avait fait plus de 10h de route aller-retour pour y aller. Mais je crois que c'est l'un des plus beau souvenir que j'ai avec lui.

Je me mets en route vers la plage, j'avais pris tout ce qu'il fallait pour passer une journée de détente : pas de téléphone, un maillot de bain, serviette, lunette de soleil, de l'huile de monoï et un livre d'amour. J'ai passé l'après-midi entière à bronzer, à me baigner ainsi qu'à lire et dormir sur la plage. À ce moment on pouvait dire que je vivais ma meilleure vie. Sur le chemin du retour je décide de faire une petite escale qui, je pense, va me ressourcer fortement.

En bas de l'immeuble je tape le code sur le digicode : 2011. Vous l'avez sans doute compris. Je monte je toque, et Lili me prend sans plus tarder dans ses bras.

Lili : ma petite je pensais que tu n'allais jamais revenir, me laisse plus jamais autant de temps sans te voir, comment tu vas ?

Moi : bonjour Lili je vais bien et vous ?

Lili : Je vais bien mieux depuis que tu es arrivée ! Viens donc t'installer dans le salon j'ai fais des crêpes en plus aujourd'hui, je savais que ça allait ramener quelqu'un c'était sûr !

Je suis Lili jusqu'à son salon où je m'empifre de crêpes, elles sont tellement bonnes aussi. Je raconte à Lili toutes mes dernières aventures et elle me raconte également les siennes.

Lili : Donc j'allais passé à la caisse quand une vieille croûte met l'avant de son cadi devant le mien, évidemment je me suis pas laissée faire et je peux te dire qu'heureusement qu'elle avait une couche vu comment elle faisait les gros yeux !

Lili continue de me raconter ses péripéties au supermarché je reste encore une bonne heure avant de décider qu'il était temps de rentrer chez moi. Je lui fais des gros bisous en lui promettant de revenir d'ici peu. Elle m'a d'ailleurs dit qu'il était "dans mon intérêt que je revienne avant qu'elle ne me retrouve et qu'elle ne me séquestre pour de bon". Cette femme ne devrait jamais être seule, elle est tellement digne d'être aimée.

Durant le trajet j'enfonce mes écouteurs dans mes oreilles, le soleil est couché et le vent se lève. J'ai heureusement prit un gilet qui me sauvera durant le trajet de 30 minutes jusque chez moi. La voix de Vance Joy avec sa chanson Riptide caresse mes oreilles.

Arrivée presque devant chez moi je vois des gyrophares au loin. Je ne m'inquiète pas vraiment à ce moment, on est à LA..

Mais quand je vois que les gyrophares sont devant chez moi, j'accélère le pas.

Paniquée je me pose un milliards de questions " j'ai éteint le gaz ? quelqu'un est rentré par effraction ? ma mère est rentrée ? un mort ? des morts ?" J'accélère le pas jusqu'a devant chez moi et j'étais loin de m'attendre à ... ça.

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Aie aie aie le suspens je suis vraiment quelqu'un d'horrible.

N'hésitez pas a me donner vos avis et pourquoi pas vos hypothèses aussi !

Bonne soirée !!

BadBoy.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant