Chapitre 9 : Lia ✔︎

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Nos mère s'embrassent, puis entament une discussion durant laquelle je décroche. Elles parlent de choses qui ne m'intéressent pas du tout, sinon, il y a longtemps que je me serais jointe à la discussion. Certes, timidement mais j'aurais apporté des remarques pertinentes, comme à mon habitude. J'entreprends alors d'admirer Sam.

Il est tellement beau... Avec ses cheveux bruns, soulevés par la légère brise, son visage allongé, et ses yeux couleur encre... Aujourd'hui, il portait un t-shirt noir qui dévoilait ses bras musclés, un jean bleu ciel et des baskets adidas.

Lorsque je finis de l'observer, mes yeux se tournèrent vers son visage. Soudain, nos regards se croisent. Je détourne furtivement la tête, et sens mes joues devenir de plus en plus chaudes et rosées. J'essaie de ramener mes boucles sur mon visage, dans l'espoir que celles-ci cachent ma gêne, mais à ce moment-là, Amanda se tourne vers moi. Elle me fixe, replace mes fameuses mèches derrière mes oreilles, et me salue.

— Et toi Lia, ça va ? Tu es devenue une très belle jeune femme ! me complimenta-t-elle, tout en m'étreignant.

Je demeure quelques instants surprise, mais finalement je pose mes mains sur son dos, et la serre fort. C'est un peu comme ma deuxième mère... Ou ma tante, si vous préférez.

— Heu... Merci ! répondis-je, toute rouge.

Je ne raffole pas des compliments, même si un de temps en temps ne me fait pas de mal. C'est juste que je n'aime pas être au centre de l'attention. Et je dois avouer que l'incident ne m'a pas aidée à acquérir de la confiance, loin de là, il m'a encore plus enfoncée dans ma timidité.

Mon regard se reporta sur la source de tous mes problèmes, qui furtivement détourna le regard. Cela voulait dire qu'il me regardait ? Mais s'intéressait-il même à moi ? Bon, en même temps, ce n'est pas comme si il y avait tant de monde à dévisager. La rue était déserte.

Comment se peut-il que je l'aimais encore après ce qu'il m'avait fait ? Comment un être aussi cruel pouvait être aussi beau ?

Je me rendis soudain compte que je ne l'ai pas salué, et je n'en avais aucune envie. Ne pensez surtout pas que je suis quelqu'un de malpoli !! Je le suis très au contraire...

Enfin, quand ma timidité ne prend pas le dessus, c'est à dire très rarement en fait. Ce n'est pas ma faute, mais je suis très très timide.

Et je l'admets, je suis nerveuse, rien qu'en pensant que je dois faire la bise à quelqu'un. Je ne sais pas pourquoi je suis comme ça, mais je me fais gronder souvent à cause de cela.

Et comme le destin à bien sûr décidé de s'acharner sur moi, ma mère se tourne vers moi, et Amanda nous rappelle que nous devions nous saluer. Quelle veine j'ai moi, franchement !

Je tournai une boucle autour de mon doigt. C'est mon tic nerveux. Je le fais tout le temps.

Enfin, surtout quand il est là.

Sam.

Si proches... Et pourtant... [EN RELECTURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant