Chapitre 19 : Lia ✔︎

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 J'étais perdue dans mes réflexions quand je sentis une chaleur humaine sur mon épaule. Une main.

— Petite... Il est temps de venir maintenant. Nous n'attendons plus que toi pour commencer, me dit une voix masculine un peu chevrotante.

Je levai les yeux vers un vieil homme fatigué, mais qui avait vraiment l'air d'un scientifique inquiétant. Ses cheveux étaient un peu ébouriffés, et je remarquai que sa main était à présent posée sur mon bras.

Je sursautai, puis restai pétrifiée quelques instants. De quel droit il me touchait celui-là ? Les images de mon "agression" de toute à l'heure me revinrent en mémoire.

L'homme me prit le bras, voulant m'entraîner à l'intérieur. Sam essaya de l'en empêcher, mais le vieil homme ne me lâcha pas, et continua de me tirer vers la porte. Ce geste raviva malheureusement quelque mauvais souvenir dans mon esprit. Ce fut le geste de trop.

Il se trouve que, quelques années auparavant, je me suis faite agressée... Dans la rue, un homme et une femme ont essayé de m'emmener dans un camion, je ne sais où. J'ai eu tellement peur ce jour-là ! J'ai tout juste réussi à échapper à mes agresseurs. Mais cela m'a traumatisée...

Depuis ce jour, je prends des cours de self-défense. Il me permettent d'avoir plus de confiance en moi, et aussi de me défendre de quelque agression.

Lorsqu'il me prit mon bras, je sentis l'adrénaline monter dans mes veines. Je tirai alors sur son bras et le mit à terre en un instant. J'eus un peu mal pour lui, mais j'étais fière de ce que je venais de faire.
Je jetai un regard à Sam. Il avait observé la scène et je ne saurais dire s'il était impressionné ou terrifié. Peut-être l'avais-je effrayé ? Il avait reculé, et s'était mis en face de nous, adossé au mur. J'ai du talent, je le sais, mais je n'aime pas étaler mes facilités. C'est pourquoi je n'ai jamais dit à personne que je prenais des cours de défense. Je ne veux pas que les gens pensent que je suis forte, qu'ils doivent me respecter, et être à mon service. Je ne veux également pas avoir de problèmes.

— Tu es douée petite..., souffla le blessé. Mais pas autant que moi, rétorqua-t-il en me propulsant droit sur le mur opposé en se relevant.

Je n'eus le temps d'esquiver son attaque, et je me dirigeais vers le mur. Malheureusement, il se tenait là.

Si proches... Et pourtant... [EN RELECTURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant