L'argent ne dissout pas les cris

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C'est le froid qui réveilla la femme en un frisson désagréable. Elle était complètement confuse, cependant, c'était tout à fait habituel. Il lui fallait généralement plusieurs minutes pour reprendre possession de son corps et ses esprits. Ses muscles endoloris avait perdu l'adrénaline qui les avait animés la nuit qui précédait. Elle n'était toujours pas habitué aux courbatures que laissaient en souvenir ses efforts nocturne. Elle détestait cette mémoire ces instants fourbes qui lui étaient volés. Sa conscience était dissipée toute une nuit. La potion la rendait un peu plus maîtrisable d'ordinaire mais même à sa prise, elle ne pouvait jamais se souvenir. En plus de cela, elle n'était pas sûre de son efficacité pour la nuit précédente. Il lui avait été impossible de la prendre pendant une journée, et la femme craignait avoir fait quelques dégâts cette fois. Elle cherche à étirer son bras un peu paresseusement mais son mouvement, aussi primaire fut-il, avait été stoppé net dans son élan.

Un bruit métallique avait retenti alors qu'une entrave froide avait bloqué le poignet dans son action machinale. La sorcière stupéfaite était désormais réveillée et tirait désespérément sur les liens qui remuaient mollement en dépit de ses efforts. Elle remarqua avec horreur que les chaines enlaçaient son second membre. Son esprit logique lui fit défaut pendant l'espace d'une seconde. Elle paniquait. Elle examina le lieu dans l'urgence; une vieille bâtisse en pierres, une cave peut-être? Non, trop lumineuse, pas une chaumière, trop austère. Elle se figea à la réalisation qui la frappa de plein fouet. Un laboratoire. La sorcière tirait sur les liens qui piégeaient ses membres au mur froid qui humidifiait son dos à travers ses habits. Son esprit embrouillé chercha une échappatoire, une faille, une possibilité de fuir, mais rien ne lui venait. Il était trop confus pour élaborer une telle stratégie, elle n'avait même pas entendu une présence arriver.

« Inutile. J'ai pris mes dispositions, Chiot.
La sorcière essaya de localiser la voix grave qui grinçait à ses oreilles. Elle l'aurait reconnu entre mille depuis la bataille au ministère. Elle avait hanté ses cauchemars.

Hermione siffla entre ses dents;
-Bellatrix.
-Tu sais, tu m'auras fait courir... Cela fait plusieurs mois que je suis sur tes traces. Je commençais à perdre patience.
-Tu chasses mal. Vous me savez à Poudlard. La jeune femme était soudainement fatiguée, elle n'avait pas l'énergie nécessaire pour arguer ou se battre.

- Le monde ne tourne pas autour de toi, Granger. La mangemort avait craché son nom avec un mepris qui la surprit elle même alors qu'hermione restait impassible à la provocation.

La sorcière noire poursuivit;

-Je ne savais pas que c'était toi que je traquais vois tu, sinon, la capture se serait révélée bien plus aisée...

-Alors maintenant que je suis là, à la sale disposition de ton esprit tordu, que vas tu faire ? La lionne avait vomi ces accusations, rageuse.

-Oh, chiot... Avait grincé doucement son ravisseur avant de poursuivre sur un calme froid;

-C'est la nuit que tu m'intéresses, une nuit en particulier. Sous ta seconde forme. Ton petit secret. Je ne savais pas que tu étais celle que je traquais.

Hermione ne répondit pas et se maudit de s'être laissée attraper. Elle se haïssait silencieusement et avait planté ses dents dans la chair de sa joue pour contenir les larmes qui affluaient dans ses yeux ambrés.

-Ta potion est efficace, mais elle altère tes réflexes. Tu m'auras du donné du mal à te trouver mais ta capture n'a pas été trop ardue.

-Que veux-tu de moi? avait craché la brune dont le visage crispé se tordait de rage.

-De toi pas grand-chose... Pas humaine en tout cas. Ton silence peut-être. Avait persiflé la Mangemort qui se trouvait maintenant à quelques centimètres.

La lune change de Mue et les humains de peau [Bellamione]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant