Divine Comédie et Olympe en Magnifique

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Le vol silencieux d'une chouette coïncida avec le réveil d'Hermione ce matin là. Alors qu'elle était très soucieusement, un à un ses membres encore engourdis par le sommeil après s'être préparée, elle avait vu un oiseau blanc appuyer ses larges ailes sur le ciel encore sombre, teinté par un rose tendre à l'horizon. L'effraie n'eut pas à se poser sur le rebord de la fenêtre et quémander son ouverture; la sorcière avait dores et déjà offert l'accès à sa chambre au coursier ailé.

L'animal battit silencieusement des ailes de plus en plus rapidement, les serres largement étirées et les pattes en avant à la recherche d'un perchoir improvisé, puis, se posa au bord du lit. L'oiseau tenait un courrier dans son bec et toisait Hermione de ses grands yeux noirs qui reflétaient l'aurore à leur surface hypnotique.

Par simple précautions, elle jeta le sort qu'elle avait essayé plus tôt sur son familier afin de se rassurer, mais l'animal de cilla pas. Rassurée, elle rangea sa baguette et attendit sagement que la chouette lui présente son fardeau.

L'effraie avait replié ses ailes, et, très calmement, avait attrapé le rouleau d'une patte agile avant de le tendre à la jeune femme, profondément étonnée. Elle n'avait jamais vu une chouette agir de la sorte, elle remercia tendrement la créature avant de saisir la correspondance délicatement. Le coursier profita de cet instant pour lisser gracieusement ses plumes ocres, la minutie que ce dernier apportait à sa toilette était reposante et Hermione sut qu'elle aurait pu observer la créature un long moment, mais elle s'empressa de dérouler son courrier. Elle grimaça lorsqu'elle posa les yeux sur le premier mot inscrit à la surface du papier rugueux.

Chiot,

Tu n'as pas dû omettre la nouvelle lune. Garde ta fenêtre ouverte.

Hermès n'aime pas être touché, mais si tu le vois se blesser la tête avec ses serres, frotte son bec, il a des démangeaisons. Si tu ne lui confies pas de courrier il est possible qu'il cherche de la compagnie, il te suivra peut-être aujourd'hui, si sa présence t'importune tu n'auras qu'à siffler. Par défaut, si tu n'y arrives pas, claquer de la langue devrait suffire, il est très sensible. Par ailleurs, il a ce côté très... Hippogriffe, si tu ne l'as pas encore remarqué, cela ne saurait tarder, traites le avec la même considération que tu as pour ces elfes de maison.

Garde la potion que j t'ai confiée sur toi toute la journée.

La lettre n'était pas signée, le ton avait permis à Hermione de démasquer son auteure avec une aisance déconcertante. Visiblement, expéditrice ne cherchait pas à se cacher. La jeune femme s'était surprise à esquisser un sourire en lisant le passage qui concernait l'effraie. Elle avait frémit quand elle réalisa que Bellatrix l'avait assez observée pour cerner son avis à propos de l'esclavage. Elle soupira et salua l'oiseau.

"Eh bien, bonjour Hermès. Il semblerait que votre sorcière ait un gout assez prononcé pour nos amis grecs...

La chouette répondit en un cri bas, enjoué en secouant ses plumes joyeusement.

-Bien alors, si vous n'avez d'autre tache, souffrez, s'il cela vous plaît, être mon invité aujourd'hui, je suis votre obligée."

La voix assourdi de l'animal vibra dans sa poitrine, il remua gracieusement sa tête ronde et déplia tranquillement ses ailes avant de sautiller un instant, prendre appuis dans les air et atterrir délicatement sur l'avant bras que lui tendait la lionne. Il prit grand soin de fermer sur le membre ses serres assez fermement pour garder l'équilibre, mais délicatement pour ne pas blesser son perchoir improvisé. Hermione fut surprise par le poids étonnement léger et, quand elle fût assurée que l'équilibre était suffisant pour Hermès, elle se rendit dans la grande salle.

La lune change de Mue et les humains de peau [Bellamione]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant