Étrangement, je ne sentis aucune douleur. Je n'avais mal nulle part et j'avais encore toutes mes forces. Ah je sais, c'est parce que ce n'est pas moi qui ait reçu le coup. C'est Ludmila.
-- Éloigne-toi tout de suite d'eux !, hurla une voix d'homme.
La mère de Tôn, blessée à la côte, obéissa.
-- Comment est-ce possible... ?
-- Tu devrais avoir honte ! Tu aurais toujours dû avoir honte ! Tu es un monstre abominable ! Comment ai-je pu t'épouser ?
"T'épouser" ?! Mais ce serait...
Je tournai légèrement la tête et je reconnus bien le père de mon ami.
Son mutisme serait une couverture ?
-- Tu ne peux pas parler !, s'écria Ludmila. Tu es muet ! Tu dois la fermer !
-- Allons ma chérie, calme-toi, s'amusa-t-il. C'est un réel plaisir d'être un Renaissang.
Lui aussi ? Et si... Et si son pouvoir était la parole et l'ouïe ?!
Le père pointa une lance vers le visage de sa femme.
-- Je demande le divorce, déclara-t-il calmement. Accepte, accepte ou je te tue.
-- Je peux très bien accepter, une partie de ta richesse doit tout de même me revenir.
Il rapprocha la lance de la gorge de sa locutrice.
-- Ok, ok.
-- "Ok, ok" quoi ?, demanda-t-il en souriant.
-- Oh rien.
D'un geste de sa main, elle coupa la respiration de son mari, l'obligeant à lâcher sa lance.
-- On fait moins le malin maintenant Mathis !
Elle se releva puis tituba un petit peu.
-- Je vais m'en aller si cela ne dérange personne.
-- Eh ! Ne m'oubliez pas !, s'exclama Ophélie.
-- Oh ? Tu es encore là ?
-- Tu vas le payer !
Ma fille fonça tête baissée sur son adversaire mais fut envoyée dans le décor sans difficulté.
-- Faible.
Oh non, Ophélie !
Ludmila se dirigea alors vers la sortie. Avant de partir, elle ne manqua pas de me donner un coup de pied dans le dos.
Punaise !!!
-- Bonne journée à vous.
Elle refit un mouvement avec sa main et libéra Mathis. Malheureusement, le temps qu'il reprenne son souffle et des forces, elle avait déjà quitté la demeure.
-- Je suis sincèrement désolé de vous avoir mêlé à tout ça, s'excusa le père en m'aidant à me relever.
-- Ça ne fait rien, nous sommes là pour notre ami.
D'ailleurs, on n'a pas de nouvelles de lui...
-- Ophélie, tu vas bien ? lui demandai-je.
-- Elle s'est pas retenue cette... Grr !
Elle et moi étions épuisés. Soudain, des bruits de pas se firent entendre.
-- Vous allez tous bien ?
C'était Tôn.
-- Ça pourrait aller mieux tout de même.
-- Tu n'as pas vu ta mère ?, demanda Mathis.
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Renaissangs (ancienne version)
FantasyQui ne s'est jamais imaginé avec des capacités hors du commun ? Nous, les Renaissangs, humains comme vous à l'origine avons eu la chance d'en recevoir une grâce au Soufflénergie. Ce mystérieux phénomène nous a conférés une toute nouvelle caractérist...