CHAPITRE 29 : VILLAGE VÉGÉTAL ET... TRANQUILLE ?

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Depuis le domaine, il fallait faire une petite trotte avant de rejoindre Champimasse. Heureusement pour nous, aucun contre-temps ne nous avait ralentis. Enfin... pour les autres en tout cas. Durant notre marche, j'eus la boule au ventre et elle ne cessait de s'intensifier. C'était comme si mon stress et ma peur s'étaient canalisé en un seul et même endroit pour me faire encore plus souffrir. Malgré cela, j'avais décidé de ne pas m'arrêter. Plus vite on arrivait à destination, mieux ce serait. Ainsi, nous traversions une partie de la forêt centrale sans lumière dû à la nuit mais aussi à la densité des arbres dans cette zone. Heureusement que Thélio avait récupérer des T-shirts et des vestes sinon nous serions égratignés de partout. Nous avions perdu toute notion du temps pendant le trajet, surtout que j'avais oublié d'emporter ma montre.

Quand nous vîmes enfin le bout de cette forêt, nous sûmes tout de suite que nous étions au village. Des lampadaires éclairaient suffisamment les chemins de terre, et les maisons. Celles-ci étaient faites de pierres et toutes identiques par leur structure. Le lierre encerclait certaines d'entre elles d'une manière involontairement artistique. Plus amusant, des arbres avaient poussés à l'intérieur de quelques habitations. La réputation du village végétal était amplement méritée.

-- Bon, commençai-je, partons à la recherche de ces mercenaires.

-- Ce n'est pas une bonne idée, déclara Thélio. Il est tard et nous sommes fatigués. Le mieux serait de se reposer.

-- Tu dois avoir raison, soupirai-je. Trouvons une auberge dans ce cas.

-- Attendez, coupa Vanina. Nous devons être extrêmement prudent. Ces gens-là doivent grouiller ici et sans qu'on ne puisse le savoir. Nous devons donc être discret et cacher notre identité et la raison de notre venue. J'ai déjà rencontré cette situation pendant une mission et nous avions failli y passer parce que nous n'étions pas assez prudent.

-- Que nous conseilles-tu ? demanda Sylvain.

-- Nous allons nous donner des rôles. J'y ai réfléchis pendant le trajet. Thélio et moi pourrons jouer le rôle de tes parents Sylvain.

-- Ça me semble crédible, acquieça le père fictif de l'adolescent.

-- Et nous deux ? la questionnai-je en regardant Arbalèta.

-- Vous, vous serez un jeune couple.

-- Pardon ? m'exclamai-je.

-- Crois-moi, je suis aussi dégoûté que toi, souffla ma camarade.

-- Nous ne pourrions pas être de simples amis ?

-- Pas assez crédible, avoua Vanina. Vous devez jouer un couple.

Ça va être compliqué...

-- Maintenant, allons trouver cette auberge, lança-t-elle.

Revêtant nos nouveaux rôles qui ne plaisaient pas à tout le monde nous suivîmes le chemin tracé sur le sol et quelques panneaux avant de nous retrouver face à une batîsse en bois avec pour enseigne "Auberge des Trois Pommes". Thélio insista pour qu'Arbalèta et moi-même entrâmes en premier tandis qu'eux trois restaient pour l'instant dehors. Nous nous exécutâmes et fûmes aussitôt accueillis par un "bienvenue". Seulement, nous ne savions pas d'où il venait, il n'y avait personne au comptoir.

-- Ici ! relança la voix. Face à vous.

Nous nous avançames intrigués et nous passâmes la tête par-dessus le comptoir. C'est là que je vis un petit homme.

-- Bonjour ! s'exclama-t-il en bondissant.

-- Oh, je comprends mieux pourquoi le nom est "des Trois Pommes", déclara ma fausse petite amie.

Renaissangs (ancienne version)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant