CHAPITRE 35 (1) : INTERPELLATION AU BEAU MILIEU DE NULLE PART

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Mon équipe et moi-même devions partir vers l'Est. Arbalèta menait la marche tandis que nous autres restâmes en arrière en essayant de garder le rythme. Notre marche était donc très rapide et nous fatiguâmes rapidement. Plusieurs fois la tireuse d'élite nous lança des regards noirs, ce qui donnait subitement de l'énergie pour quelques minutes. Elle semblait vouloir en finir au plus vite mais j'étais plus réticent. Ne pas savoir ce qui nous attendait m'inquiétait beaucoup. J'avais beau faire le fier devant le Boss, ce n'était plus le cas dans la réalité des faits. Surtout qu'aucun membre du groupe ne parlait. Nous étions tous renfermés sur nous-mêmes, sûrement à se remémorer sa vie. C'était le cas pour moi du moins.
Au bout d'un moment, nous vîmes la forêt carbonisée au loin, ce qui signifiait que nous devions tourner et nous rediriger vers le Sud. Lyvia aurait bien poursuivit l'ancien chemin puisque son copain disait se trouver à Oskéa. Seulement, la mission passait avant tout et elle le savait. Je la consolais alors avec Vanina pendant un instant, en lui assurant qu'elle le reverrait très bientôt. Elle se mit alors à nous raconter monts et merveilles à son sujet et nous l'écoutâmes attentivement. Cela nous occupait et nous permettait de partager. Lyvia paraissant très heureuse quand elle évoquait Livio et j'étais ravi de le remarquer. Un sourire s'était automatiquement dessiné sur mon visage même si je faisais souvent des parallèles avec Katrielle ou m'imaginais avec elle à la place du très jeune couple. Lorsque je partis dans mes pensées, Arbalèta nous interpella.

-- Ça ne sent pas bon.

-- Quoi donc ?

-- J'ai un mauvais pressentiment, dit-elle simplement.

Nous regardâmes autour de nous, à l'affût mais ne remarquâmes rien. Soudain, un bruit se fit entendre. Cela ressemblait à un projectile provenant du ciel. En effet, c'était bien ça. Quelque chose fendit l'air et allait s'écraser sur nous. Nous nous écartâmes aussitôt, manquant de peu l'objet qui aurait pu nous tuer. Une fois tombé, Arbalèta s'approcha de celui-ci. Il s'agissait de deux boules en acier hérissées de pics relié à un manche de la même matière par une chaîne.

-- Un fléau d'arme ? Voilà qui est rare, expliqua-t-elle.

-- Surtout qu'il vient de voler vers nous, rappela Vanina.

-- Tiens, moi aussi je le ressens le mauvais pressentiment, déclarai-je.

-- Pareil, ajouta Lyvia en serrant sa hache contre elle.

-- Eh bien, de peu je vous aurai tué, souffla une voix inconnue.

Une jeune femme s'avança vers nous et s'approcha de l'arme.

-- Je suis désolée, je ne pensais pas qu'il y aurait du monde ici, expliqua-t-elle en tirant sur le bas de son crop top brun à manche courte. Je reprends ça et je vous laisse tranquille, bonne journée.

Elle saisit le fléau d'arme et repartit aussitôt. Avant qu'on ne la voit plus, une seconde femme, vêtue de noir, plus élancée et plus âgée, sans toute fois être vieille, vint dans notre direction. Elle nous observa un moment et moi particulièrement. Je tentai de me cacher sous ma capuche du mieux que je pouvais avant de conseiller aux autres de partir.

Pourquoi me regarde-t-elle ainsi ?

Nous les contournâmes alors quand elles nous interpellèrent.

-- Toi !

Je me retournai d'un coup et ma capuche me découvra légèrement, assez pour que la femme plus âgée écarquille les yeux.

-- C'est lui, dit-elle à sa partenaire.

-- Oh vraiment ? Enfin nous le trouvons !

Ayant compris de quoi elle parlait, je reculai, avec la peur qui commençait à prendre possession de mon corps.

-- La fuite ne servira à rien, lança Arbalèta.

-- Tu as raison, confirma Vanina. Allons-y. Nous y étions préparés de toute manière.

Lyvia se tourna vers moi et me sourit.

-- Allez courage. Nous allons nous occuper d'elles.

Je ne pus m'empêcher de déglutir. Puis, je serrai fermement mes poings et m'avançai.

-- Faisons ça rapidement alors.

Nos deux adversaires lâchèrent un rictus en m'entendant parler.

-- "Rapidement" ? se moqua la plus jeune. Déjà que tous ceux que nous avons affrontés n'en sont pas sortis vivants. Alors se débarasser de nous "rapidement" est impossible.

-- C'est ce que nous verrons ! rétorqua Arbalèta.

-- Méline, je te laisse t'occuper de deux d'entre elles. Moi je me charge du jeune homme.

-- À vos ordres !

Cette dernière fit tournoyer son fléau d'arme et l'abattit au sol provoquant une onde de choc et des fissures dans le sol.

Cette dernière fit tournoyer son fléau d'arme et l'abattit au sol provoquant une onde de choc et des fissures dans le sol

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730 mots.

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Et voilà le dernier chapitre ! Lui aussi découpé en plusieurs petites parties, 3 précisément (sans compter celui-là).

Pour la suite, nous aurons 2 combats : un 2 contre 1 et un combat singulier. Selon vous, quel sera le duo féminin ? ;)

Publié le 01/11/2020

Renaissangs (ancienne version)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant