CHAPITRE 21 : SÉRIEUSEMENT ?

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Armand, Arbalèta, Neven, Ophélie et moi étions portés par Val'. Oui Val' ! La jeune mercenaire l'avait trouvé, lui et Eina pour nous sauver. Oui il y avait Eina aussi ! Dans un premier temps, nous leur avons posé aucune question. Le plus important était notre état. Ils nous emmenèrent donc dans un bâtiment servant d'hôpital afin que l'on se fasse soigner si notre cas était réellement grave. Nous étions chacun dans un lit. À peine arrivé, les deux Renaissangs comptèrent déjà partir.

-- Attendez ! leur lançai-je. Comment se fait-il que vous soyez ici ?

-- ...

-- Qu'est-ce qu'il y a ? Répondez-moi enfin. Val', Eina nous a assuré que tu étais mort et pourtant tu te tiens devant nous.

Il tourna la tête afin d'éviter mon regard.

-- Valentin tu as de la chance que je ne sois pas en forme sinon je t'aurai défoncé ! hurla Armand.

-- Ne me cherche pas !

Super... Leur rivalité est de retour, ça ne m'avait pas manquer...

-- Eina, soufflai-je. Que nous cachez-vous à la fin ?

-- ... Il faut vraiment qu'on y aille, il commence à se faire tard.

Elle prit le bras de Val' et l'emmena vers la sortie.

-- Tu as un peu grossi Eina, déclara Neven sans nuancer ses propos.

Maintenant qu'il le dit... Oh ! Punaise !

-- Tu es enceinte ?! m'exclamai-je.

Tous eurent le souffle coupé à cette conclusion. Tous sauf Neven qui ne devait sûrement pas connaître la définition du mot "enceinte" mais cela ne m'étonnerait pas. Eina regarda ses pieds, comme si elle voulait l'avouer mais sans le dire clairement.

-- Tout est clair, affirma Ophélie.

-- Pardon ?

-- Laissez-moi finir mon hypothèse et après vous pourrez me dire si je me trompe. Tout d'abord, je suppose que vous êtes en couple, c'est peut-être même le cas avant votre disparition. Enfin, vous êtes en couple et vous attendez un enfant. Je me mets à votre place et je pense que vous vous êtes dit que l'environnement dans lequel vous vous trouviez était trop dangereux pour un nouveau-né. Ainsi, vous avez profité de l'accident de Val' pour vous enfuir de ce "monde". Je me trompe ?

-- Non, avoua Val'.

Wouah ! Elle est balèze Ophélie !

-- Comment voulez-vous fonder une famille dans un monde qui n'est que violence, sang et cruauté ? nous demanda Eina. Nous ne voulons pas d'un enfant baigné dans tout cela.

-- Et renier ses amis, ce n'est pas cruel ? rétorquai-je. Nous étions morts d'inquiétude ! Il ne se passe pas un jour sans que je pense à vous depuis ce jour fatidique. Et vous, vous cherchiez un petit coin sympa dans lequel vivre ! Lâches ! Vous n'êtes que des lâches !

Malgré mes blessures, je sautai de mon lit et me ruai sur Val' qui me stoppa avec sa main.

-- C'était un choix difficile et nous l'avons fait à contre-cœur...

-- Mais ferme-là !!

J'avais hurlé tellement fort que j'en avait mal à la gorge.

-- Vous auriez pu nous prévenir ! J'aurai été tellement heureux si vous nous auriez annoncer que vous sortiez ensemble et que vous attendiez un bébé ! Mais non, à la place de cela vous avez préféré vous mettre à part afin de vivre votre petite vie de famille ! Putain ! Nous sommes votre famille ! Et vous y renoncez ! On est quoi pour vous ?! Des merdes ?!

Renaissangs (ancienne version)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant