Renaissangs (ancienne version)

CHAPITRE 28 : ÉVASION !

Le lendemain de l'incident, les entraînements reprirent leur cours comme avant. Seule différence, la présence de Manon. Cette dernière nous posait beaucoup de questions et cela nous rendait soupçonneux à son égard. C'est pourquoi certains préféraient prendre leurs distances, moi compris. Avec le projet de l'élite des Renaissangs, il valait mieux se méfier. D'ailleurs, l'ambiance en devenait quelque peu tendue.

-- Je ne le sens pas du tout, me confia Armand loin des tentes.

-- C'est dans ta nature ça non ?

-- Je ne blague pas. Tu vois bien que cette soi-disante journaliste pose trop de questions. C'est vraiment louche.

-- Je sais, je sais, soufflais-je. Il vaut mieux rester sur ses gardes.

-- Je vais garder un œil sur elle. Et sur Livio aussi, ajouta-t-il.

-- Lui aussi ?

-- Eh, ce n'est pas parce que Lyvia l'adore qu'il est lavé de tout soupçon.

D'ailleurs, je suis content que Lyvia ait pu se rapprocher de quelqu'un. Elle est rayonnante depuis l'arrivée de cet épéiste.

-- Tu m'écoutes ? me lança-t-il.

-- Non, pardon...

-- Je disais que je ne lâcherai pas ces deux-là, répéta-t-il.

-- Tu me tiendras au courant ? lui demandai-je.

-- Compte sur moi.

Cette discussion me rappela l'étrange relation que j'entretenais avec Armand. Tantôt nous sommes très complices, tantôt nous ressentons du mépris pour l'autre. Heureusement que ça ne durait jamais longtemps.
Après qu'il soit parti, je regardai ma montre et remarquai que je devais rejoindre ma coach. Je me dirigeais donc vers le terrain de terre où elle m'attendais accompagnée d'un collègue.

-- Pile à l'heure, commenta-t-elle. Enfin, pour cet exercice, tu vas devoir combattre Pascal. Je te laisse découvrir son pouvoir pendant le combat. Maintenant, placez-vous.

Mon adversaire et moi-même nous exécutâmes et fûmes face à face. Il fit craquer ses articulations afin de m'intimider et dévoila un sourire en coin.

-- Que le combat, commence ! s'exclama la vieille dame.

Aussitôt, deux ailes couvertes de plumes noires apparurent dans le dos du coach et ce dernier s'envola.

Je ne m'attendais pas à ça...

Je me repris vite puisqu'il me fonçait dessus. Je l'esquivai et ouvris un miroir pour en sortir ma hachette. Lorsque l'homme ailé chargea à nouveau, je me décalai au dernier moment et lui donna un coup avec le plat de mon arme. Avec le coup, mon adversaire s'écrasa sur le sol.

Je commence à me débrouiller !

J'ouvris une fois de plus un miroir et en sortis un rocher pour qu'il se pose sur une des deux ailes afin d'immobiliser le combattant. Malheureusement, il s'envola pendant que la pierre chutait. Je décidai donc d'ouvrir deux miroirs en simultané. Le premier aspirait le rocher et le second le faisait ressortir dans les airs et il frappa de plein fouet mon adversaire.

-- Bien joué, complimenta posément ma coach.

Pascal dut se poser sur le terrain le temps de reprendre ses esprits. Le combat s'était momentanément arrêter. L'homme ailé était incapable de se battre et moi, je ne faisais strictement rien.

-- Qu'attends-tu ? sermonna la vieille dame.

-- Que voulez-vous que je fasse ?

-- Attaque-le !