CHAPITRE 33 (1) : EMBUSCADE DANS LA FORÊT

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Le premier petit groupe avait quitté le QG et devait se diriger vers Villeriche-les-bains. Cependant, il ne s'agissait pas de leur destination finale. En effet, aux abords de la forêt qui se trouvait sur le chemin, les quatres compagnons changeront de direction et iront vers le sud du royaume. Pendant le trajet, tous restaient silencieux à cause de la tension palpable entre les membres de l'équipe. Elle ne surprenait personne et était, en réalité, plutôt attendue. Deux Renaissangs ne cessaient de se regarder par moments mais c'était très bref. À ce qu'on pourrait croire, ces personnes-là se surveillaient l'une l'autre pour s'assurer leur protection face à un danger soudain. En fait, il s'agissait du contraire. Dans les yeux de chacun, on pouvait percevoir la haine et le souhait du pire pour l'autre. Leur attitude était digne de leurs chamailleries habituelles. À côté des deux chiens enragés se trouvait une femme et un homme. Ce dernier portait un vêtement à capuche qui lui cachait le visage. Tous deux soupiraient en voyant le comportement de leurs camarades. Voilà une bonne heure qu'ils marchaient et inévitablement, il y eut quelques débordements depuis leur départ. Heureusement, ces deux dernières personnes avaient trouvé l'astuce pour les calmer. L'un utilisait de faibles éclairs tandis que l'autre se servait du froid.
Lorsqu'il fut tout proche de la forêt, la fine équipe changea son itinéraire et se rendit vers la capitale. Hormis l'atmosphère pesante qui régnait, tout allait bien pour le moment. Seulement, les quatres Renaissangs furent interpellés par des appels à l'aide qui provenaient de la masse d'arbres.

-- Il faut aller aider cette personne, déclara Neven.

-- Ce n'était pas le cri d'une bête ? répondit Camryn sur un ton laissant entendre qu'elle pensait le contraire.

-- À c'que je sache, les animaux, ça parlent pas.

-- Il a raison, lança Valentin. Allons-y.

-- Bien sûr. Vole preux chevalier ! Va sauver cette pauvre âme en détresse ! se moqua Armand.

-- Ne te fiche pas de moi ! Je cherche seulement à aider !

-- Je n'en doute pas une seconde. Par contre, si c'est une femme et je crois bien qu'il en s'agisse d'une...

-- Ne poursuis pas ta phrase ! Il y a déjà Eina dans ma vie et je ne lui serai jamais infidèle !

-- Que de belles valeurs. Seulement, si elle l'a été...

-- Tu racontes n'importe quoi ! Elle ne me ferait jamais ça ! rétorqua Valentin qui prenait la remarque très à cœur.

-- Tu ne me laisses même pas finir mes phrases. Et puis, moi, à sa place...

-- Tu l'auras cherché !

Valentin donna une frappe avec son poing droit que son adversaire arrêta sans mal. Ce dernier lui rendit le coup et réussit à blesser cette même main. La victime lâcha une insulte avant de recommencer et ainsi de suite. Au bout d'une minute, ils furent stoppés par une sensation au niveau de la colonne vertébrale qui les avaient soudainement immobilisés.

-- Camryn, arrêta ça ! ordonna Valentin. Il faut que je casse la figure de cet imbécile !

-- Sérieux les gars, soupira Neven, vous pouvez pas vous contenir ? On a besoin d'nous j'vous rappelle.

-- Évidemment, se reprit le futur père. Allons-y immédiatement. Et toi Armand, ce n'est que partie remise.

Celui-ci lança un regard noir et Camryn, jugeant Valentin fiable, le libéra mais laissa Armand paralysé. Ce dernier se mit alors en rogne en voyant, comme la veille, son ennemi juré se mouvoir comme bon lui semblait. Finalement, étant donné qu'ils avaient perdu assez de temps, elle retira son emprise sur son coéquipier et tous partirent en direction de la forêt.

Ayant suivi les exclamations de détresse, le petit groupe arriva enfin face à la victime et des agresseurs. Celle-ci était une femme qu'ils connaissaient plus ou moins. Elle portait toujours ses gants et un tailleur qui était cette fois de couleur rouge. Elle tenait également son carnet dans sa main droite et tentait de le dissimuler derrière elle. Ceux qui s'attaquaient à elle étaient une femme et un homme.
La première était blonde et dos aux quatres compagnons. Elle semblait porter un T-shirt rouge simple avec un jean troué de partout.
Le second, lui, avait des cheveux bruns, bien plus longs que ceux de son acolyte. Sa tenue se composait d'un large sweat moutarde et d'un pantalon plus dans les tons du orange. Étant face à l'équipe de Renaissangs, il les remarqua aussitôt.

-- Tiens, nous avons de la compagnie. Ça va en faire une heureuse.

Sa partenaire tourna subitement la tête et dévoila un sourire machiavélique, voire psychopathe. Neven sursauta tandis que les autres furent d'une calme olympien.

-- Voilà qui complètera largement mon repas ! s'écria-t-elle avant d'examiner ses ongles.

-- Lequel te ferait le plus envie ? demanda l'homme aux cheveux longs.

-- "Lequel" ? repéta-t-elle en fronçant les sourcils. Ce n'est pas plutôt "Lesquels" que tu voulais dire ?

-- Non, non Éléanor. Un chacun.

-- Un... chacun, dit Neven. Y en a d'autres ?

-- Alors laisse-moi la journaliste tout de même, insista-t-elle en ignorant la précédente remarque.

La femme se tourna ensuite vers la principale concernée, ou plutôt l'endroit où elle était censée être. Manon avait profité de la discussion des agresseurs pour s'enfuir.

-- Super ! s'exaspéra-t-elle. Maintenant je suis en rogne ! Il faut que je m'en fasse un tout de suite !

-- Je te laisse l'honneur de choisir ta prochaine victime, déclara son compagnon en souriant.

-- Parfait ! Dans ce cas, ce sera toi !

Éléanor leva subitement son bras et pointa Armand du doigt.

-- Tu t'attaques au plus grand. Cela ne m'étonne pas de toi.

-- C'est marrant ça. Deux psychopathes vont se taper dessus, fit remarquer Valentin.

-- J'ai bien entendu ? s'écria Armand.

-- Oui très bien !

-- Ravale ces paroles immédiatement ! exigea le géant en bombant le torse afin de paraître plus intimidant.

-- Eh ! Je vous interdis de vous battre, intervint l'agresseuse. J'aimerai que mon adversaire soit en pleine forme quand je le combattrai. D'ailleurs, ramène-toi.

-- Oula ! Évite de me parler comme ça toi ! répondit Armand avant de s'avancer vers elle.

-- Sache que moi, je me permets tout. Même ça.

Les ongles d'Éléanor poussèrent alors très rapidement et griffèrent Armand à la joue, le faisant légèrement saigner.

Les ongles d'Éléanor poussèrent alors très rapidement et griffèrent Armand à la joue, le faisant légèrement saigner

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1000 mots.

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Voilà un chapitre plus court que tous les autres pour faire office de première partie. Celui-ci en contiendra 4 supplémentaires !

Quel personnage la prochaine partie du chapitre 33 mettra en avant ? Ça paraît évident, non ? ^^

Publié le 01/11/2020

Renaissangs (ancienne version)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant