Chapitre 19: Torture

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PDV Izuku:

Je ne sais pas. J'ignore combien de temps j'ai passé dans cet endroit semblable à l'enfer jusqu'à présent. Ça pourrait se compter en jours, comme en mois, comme en années, tellement la torture est lente en ces lieux.

Je me souviens que j'ai reçu une lettre me demandant de me rendre aux pieds du cerisier de confession. Je m'y suis donc rendu, dans l'espoir qu'elle provienne de celui que j'aime, mon Bakugou. Mais c'était une toute autre personne qu'y m'attendait. Ochako se tenait là, le sourire aux lèvres. Après ça, c'est le trou noir. Impossible de me rappeler comment j'ai atterri ici, même en y mettant toute ma bonne volonté. Mais grâce à ce peu de souvenirs, je crois avoir quelques pistes. Je pense avoir été kidnappé par la Ligue. Pourquoi? Parce que je suis torturé chaque jour, parce qu'ils sont les seuls à pouvoir infliger de telles cruautés. Ils veulent sans doute me faire devenir comme eux, et avoir le pouvoir du One For All de leur côté. Ce ne sont que des suppositions mais c'est ce que j'ai pu en déduire jusque là. En même temps, c'est tout ce qui m'est autorisé de faire ici. Réfléchir. Quand mes persécuteurs ne me parlent ou ne me torture pas, je laisse libre cours à mes pensées. Elles ne sont pas joyeuses. Je sais que c'est ce qu'ils veulent, ce qu'ils recherchent. Ils attendent que je leur dévoile une faille. Ils se doutent que je suis fragile mentalement. Je ne cède pas à leur menaces et aux blessures qu'ils m'infligent. Je ne laisse rien paraître. Mais s'ils savaient à quel point je me sens mal, à quel point j'ai envie d'abandonner et même de mourir, ce serait la fin. Ils auraient gagnés. 

J'entends du bruit provenant de la serrure. Il faut dire que cette pièce est très petite, on peut tout entendre. La clé tournait à l'intérieur et la porte s'ouvra. Pendant quelques secondes, de la lumière entra dans ma "prison", jusqu'à ce que la personne entrant referme la porte. Je suis constamment dans le noir, le peu de luminosité qui parvient jusqu'à mes yeux fatigués est toujours appréciable.

-Bonjour! J'espère que tu t'es remis de la dernière fois. Je t'ai manquée j'espère! dit une voix familière. Cela devait être la voix de la personne qui vient me voir chaque jour pour me poser des questions. Vu que je ne réponds pas, cette personne me le fait payer. C'est le porteur de cette voix qui est responsable des nombreuses blessures que j'ai. C'était une femme à en juger par sa voix, mais j'étais sûr de l'avoir déjà entendu auparavant.

Elle me retira le baillon qui était dans ma bouche et le baissa jusqu'à mon cou. Je pouvais parler librement.

- Ça ne fait pas assez longtemps... murmurais-je faiblement. 

J'avais mal à la gorge tant cela faisait longtemps que je n'avais pas pris la parole. Elle ria.

-Pourtant me voilà! Tu te rends compte que si je suis là, c'est que tu ne fais pas ce que le boss attend de toi,pas vrai? s'exclama t'elle.

-Je ne sais même pas ce que vous me voulez... Laissez moi partir et vous aurez moins de problèmes par la su-

Je n'eus pas le temps de finir ma phrase, puisque je pris un violent coup dans le ventre. Elle m'avait fait tellement mal que je peinais à respirer. J'ouvrais la bouche et cherchais désespérément de l'air. Je l'entendis rire.

-Cherche pas, tu bougeras pas d'ici. A moins que tes petits copains de Yuei viennent te secourir... Mais bon, ils ont pas l'air de se pointer, ils t'ont peut-être déja oubliés, qui sait... ricana t'elle.

Je ne pus m'empêcher de laisser couler une larme. Je la sentais parcourir le long de ma joue, jusqu'à couler et s'écraser misérablement sur le sol. Je sentais qu'elle jouait avec mes nerfs, elle voulait juste me blesser. Et, malheureusement, ça fonctionnait. Je pensais qu'elle avait raison. C'est vrai, aucun de mes camarades n'est venu me secourir, ils ne se sont sans doute pas aperçu que je n'étais plus là... Je me retins de sangloter pour ne pas qu'elle s'en aperçoive. Ils ne doivent pas savoir que je suis à bout. Lutte, Izuku...

Tout à coup, une lueur très légère illumina la pièce. Une bougie avait été allumée par mon persécuteur, que je pouvais désormais voir. Toga Himiko se tenait face à moi, la bougie en main et un sourire effrayant collé au visage.

-Coucou Izu! fit-elle. J'ai choisi d'allumer cette bougie, j'en avais marre de ne pas pouvoir te voir... Le boss ne veut pas mais bon, c'est tellement plus plaisant de te regarder!

-Toga...

-Et oui! C'est moi qui te tient compagnie depuis le début! On s'amuse bien ensemble, hein? Et attend, ce n'est pas près de se finir! 

Elle avança un petit charriot qui se trouvait derrière elle. Dessus était posés plusieurs "instruments" servant très certainement à me faire souffrir. Pince, clous, et j'en passe. Je déglutis bruyamment. J'étais effrayé, que dis-je, traumatisé. Je tréssaillais de tout mon être. Je n'avais pas la force de les arrêter, je ne l'avais plus. Je ne pouvais rien faire contre eux. Non seulement parce que j'étais attaché de toute part sur cette foutue chaise, mains et jambes menotées et ficelées , mais parce qu'à l'intérieur, j'étais faible. Je voulais supporter cela mais mon corps et mon mental n'en pouvait plus. J'aurais préféré mourir que de les rejoindre.

-C'est à cause de toi si tu dois subir tout ça. Tu n'as qu'une chose à dire et tout cela cessera, tu sais. J'adore te voir comme ça, mais bon... Ça se voit dans tes yeux que tu n'en peux plus! dit-elle le sourire aux lèvres. Ce n'est plus qu'une question de temps avant que tu nous rejoignes. Ah! Autant profiter de cette séance alors...~♡



Elle attrapa alors son ciseau et fonça vers moi, les yeux brillant d'impatience. Soudain, un bruit énorme se fit entendre. J'ouvris prudemment les yeux et vis que Toga ne comprenait pas non plus ce qu'il se passait. Elle se retourna et, tout à coup, le bruit retentissa à nouveau. On aurait dit une explosion. Impossible. Ce n'est pas ce que je crois. Inutile de me faire de faux espoirs. 

Toga se dirigeait vers la porte mais elle n'en eut pas le temps puisque le souffle d'une explosion qui venait de se faire derrière la porte vint s'abattre sur elle. Ce souffle fit également tomber la chaise sur laquelle j'étais attachée, tant il était puissant. Ma tête heurta brutalement le sol. Je ressenti alors une vive douleur. Je criais à m'en arracher les poumons tellement j'avais mal. Je sentis mon corps s'affaiblir et mes yeux se fermèrent petit à petit. Je commençais à m'évanouir quand j'entendis une voix m'appeler:

-Izuku!

-Izuku! Je suis là ne t'inquiète pas! Oh putain Momo regarde dans quel état il est! Regarde ses blessures... Izuku! Reste avec moi, ok? Je suis là, tout est fini.

Je concentra mes dernières forces à ouvrir les yeux, et je vis Bakugou, qui arborait une expression inquiète, mais qui me souria chaleureusement en voyant que je le regardais. Il me libéra et serra sa main dans la mienne. Je soupira de soulagement.

-Bakugou, tu es là...

À suivre...

°°°°

Coucou! Je suis peu fière de ce chapitre, il n'a pas rendu comme je l'imaginais. J'espère quand même qu'il vous a plu! Merci beaucoup pour les 9k ♡
À bientôt !

Dragibus09~



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