Chapitre 11

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« Hey... Ça va ? »
Je me crispai aussitôt. Et merde, pourquoi lui ? J'accélérai le pas. Mais lui aussi. Avant que je puisses me mettre à courir, il me devança et se posta devant moi.
Nos regards se croisèrent. Ohhhh mais on pourrait pas me laisser tranquille aujourd'h—
-« Je suis désolé pour tout à l'heure à la cantine. C'est vraiment un con ce gars. Me dit il, un sourire franc sur le visage.
- Ouais, tu l'as dis... dis je le regard au sol.
- Mais...je voulais pas te dire ça de base, même si j'aimerai bien lui mettre mon poing dans sa tête à celui là. » Affirma-t-il ce qui me provoqua un léger sourire qui s'effaça aussitôt lorsque je redoutai ce qu'il allait me dire.
Je levai la tête. Il me regardai de ce regard...ohhhh oui vous le connaissez. Celui que vous a fait vos parents quand ils vous ont appris que le père Noël n'était qu'une invention. Celui que vos amis vous font quand vous faites une blague vraiment pas ouf. Celui qui vous déchire le cœur...surtout dans cette situation, la mienne.
Mes larmes commençaient à monter tandis qu'il commençait ses excuses. Il est si gentil. Il s'excuse car il ne m'aime pas. Car il brise le cœur d'une personne dont le cœur est déjà assez émietté depuis le midi, sans le vouloir vraiment. Car il aime quelqu'un d'autre. Quoi ? Peu importe. Je n'ai même pas pu écouter ses derniers mots tellement j'étais submergé par mes émotions. C'est donc ça l'amour ? Pourtant quand je voyais les gens dans la rue se tenir la main, s'enlacer, ça avait l'air si beau... Peut être pas pour tout le monde alors ? Qu'est ce qui se passe ? Oui, la colère. La rage, la haine prennent possession de moi. Mais je n'ai pas le droit, pas face à ce qu'il vient de me dire, c'était si...gentil, sincère, bien veillant. Mais oui, c'est sûr, ça me fait mal.
Les larmes coulent seuls. Le pauvre, il ne sait pas quoi faire. Aussi, que feriez vous à sa place ? Je sanglote, pleurs, pleurs et pleurs encore plus fort. Dans ces larmes se desservent tous les sentiments que je ressens: l'amour, la tristesse, et la colère. Surtout la colère. J'ai envie de crier. Je crie. Il me regarde, perdu et en même temps désolé. Je le regarde. J'espère qu'il a vu dans mes yeux ce que je ressentais à ce moment.
Je continue ma route sans me retourner. Je ne veux pas rentrer chez moi. Je ne veux pas...vivre ? Pourquoi ça me fait si mal ? Je...je... je ne pensais pas que d'entendre la vérité me ferait si mal. Je voulais rester dans mon rêve...un rêve qui n'en a jamais était un d'ailleurs.
Je décide donc d'aller dans le parc à côté de mon collège pour me poser un peu. Je ne fais pas attention aux passants qui me regardent bizarrement. Beh quoi ? Vous n'avez jamais vu un ados complètement déboussolé ?
Je m'assois au pied d'un arbre, à l'abris des regards indiscrets qui voudraient dire :  «  beh qu'est ce qu'il a celui là ? »
Ce que j'ai ? Hah. Bonne question... le cœur brisé pleins de colère ? Probablement.
Je commençai à fermer les yeux et à me calmer. Le soleil réchauffer la peau de mon visage déjà assez rouge à cause des torrents tombant il a quelques minutes sur mes joues.
Voilà ce que ça fait de se prendre la vérité en pleine face. On est différent est c'est comme ça, on peu rien y faire. Et malheureusement la personne que j'aimais....que j'aime ? Ne l'est pas... Et c'est comme ça.

Salut
Désolé du retard et de ce chapitre assez cours mais j'ai adoré l'écrire car mon mood est clairement... breffffff mdrrr.
J'espère que vous aimez, car j'ai mis toute mon âme dans ce chapitre (l'exagération bonsoir)
Il reste je pense 2 chapitres dans ce flashback, mais on commence déjà à rentrer bien dedans et avoir les pièces du puzzle s'emboîter (j'espère en tout cas ^^)
Sur ce à plus dans le bus

Arrietty et ShôOù les histoires vivent. Découvrez maintenant