L I A R

Chapitre 15

Il est maintenant environ 3:30 du matin et la dispute ne fait que commencer. Ce qu'il vient de me dire ne fait qu'augmenter ma colère et nos cris.

- Je suis à toi ? Lui dis en rigolant nerveusement. Mais qu'est ce qui cloche chez toi ?
- Quoi ? C'est moi qui ai un problème ?
- Oui, t'as un problème. Depuis quand, tu t'imagines ne serait-ce qu'une seconde que je t'appartiens ?
- C'est pas ce que je voulais dire. Je trouve juste que c'était inapproprié, dégeulasse et irrespectueux envers moi.
- Mais je ne t'appartiens pas. Je suis libre de faire ce que je veux. Si je veux aller baiser avec Samuel ou aller sucer un inconnu, je le fais Louis. Tu comprends ?
- Arrête. Me prévient Louis.
- Tu n'as pas à me dire quoi faire et avec qui je dois  le faire. Et tu sais quoi, tout ce que j'ai fait, j'en avais envie.
- Arrête. Dit il en s'approchant de moi.
- J'avais envie de coucher avec Samuel. J'avais envie de sentir ses mains sur moi.
- Arrête.
- J'avais envie je le sentir en moi. Dis je en appuyant sur chaque mots.
- Tais toi ! Me hurle Louis. Ferme la ! Arrête. J'ai aucune envie de t'attendre dire ça.
- Et pourquoi ça ? Pourquoi je devrais arrêter de parler de ça ?
- Tu veux savoir ? Je hoche la tête. Tu me plaît. Tout les jours et toutes les nuit, je pense à toi. Tu ne quitte pas ma tête. Chaque élément me fait penser à toi, chaque son, chaque mouvement. Tout. Il se rapproche encore de moi. Tu es la personne qui m'a le plus perturbée en 18 ans d'existence. Tu n'as aucune idée de tout ce qui se passe dans ma tête et dans mon corps quand je te vois. Je n'ai qu'une envie, c'est de te sauter dessus. Tout me fait craquer chez toi. Il est si proche que je peux sentir son parfum naturelle. T'es yeux, t'es lèvre, ta voix, ton sourire, ton odeur. Ça fait seulement un mois que tu es rentré dans ma vie, et j'ai jamais était autant heureux. Tu comprends ça ?

J'ai écouté tout son monologue sans n'émettre un seul son. Chaque mots qu'il me dit, me bouleverse et me retourne la tête. Je n'ose pas répondre et je ne sais pas quoi répondre. Je le regarde sans jamais répondre. Je ne veux pas répondre, par peur de tout briser. Par peur de le briser et de me briser.

- Dis moi que tu comprends ? Je ne répond toujours pas. Répond moi. Répond n'importe quoi, mais répond. Je t'en pris.
- Comment tu peux me dire ça ?
- Je te dis ce que je ressens.
- Tu peux pas me dire ça. C'est pas possible. Je suis rien pour toi, je suis personne. D'accord. Tu as des personnes plus importante dans ta vie, tu as Marie. Elle, elle t'aime. Elle ferait tout pour toi.
- C'est pas la même sensation, les mêmes sentiments.
- Je suis un monstre. Je t'embrasse et j'ai faillit coucher avec toi alors qu'une de mes copine est folle amoureuse de toi. Je suis quel genre d'amie ? Qui fait ça ?
- Arrête, dit pas ça. J'ai le droit d'être heureux. Et si c'est avec toi, bah elle s'y fera.
- Je peux pas. Dis je en chuchotant.
- Quoi ?
- Je peux pas faire ça.
- De quoi tu parles ?
- J'ai pas envie d'être en couple, j'ai pas envie de rejouer mon cœur.
- C'est pas un jeu. C'est très sérieux pour moi.
- J'en est pas envie. Je suis désolée. Je ... Je comprend ce que tu me dit. Mais je peux pas. Je peux pas recommencer. Je sens une larme couler sur ma joue. J'ai trop donné avec Julien, et j'ai pas envie de redonner pour reperdre après.
- Je t'en pris, ne pleure pas. Me dit il en attrapant ma larme avec son doigt. Je comprend. Je... Je n'ai aucune envie de te forcer ou autre. Je ne t'ai pas dit ça pour te faire culpabiliser. Je te l'ai dit pour que tu saches ce que je ressens. Il me sourit. Je ne connais rien à ça. Donc, on verra. Me dit il en souriant légèrement.
- Je suis désolée, mais y aura pas de on verra. Je n'ai pas envie, que ça soit maintenant ou dans 6 mois, de me lancer dans une relation. Je n'ai aucune envie de te laisser espérer.
- On peut faire autre chose ? Me dit il en hésitant.
- Quoi ? De quoi tu parle ?
- Rien. Il me sourit. Laisse tomber. On est fatigué, il est 4:00, donc on va aller se coucher. D'accord ?