Chapitre 19

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Cela fait maintenant quatre jours que nous sommes à l'hôpital. Nous sommes jeudi et l'état de Milo n'a pas évolué. Hier quand je lui tenais la main, j'ai cru la sentir se contracter. J'ai directement prévenu les infirmières du service qui sont arrivées en courant dans la chambre. Mais elles m'ont annoncé que c'était un simple spasme.

Louis m'appelle tout les soirs. Mon père et ma mère rentre à la maison pour dormir tandis que moi, je reste à l'hôpital. Nous passons des heures au téléphone à parler de rien. Certaines fois, nous n'avons rien à nous dire. Donc nous écoutons nos respirations mutuelles. Mais rien de gênant. Et généralement, ça se finit nous deux dormant au bout du fil. J'ai remarqué qu'il est mon soutien durant cette épreuve.

Ayant un petit creux et voyant sur mon téléphone qu'il est 13:23, je me motive pour me bouger du canapé. Étant déjà en jean avec un débardeur, je prend un pull rouge et j'enfile mes air force.

Je me dirige vers la cafétéria de l'hôpital. La pédiatrie est dans l'aile B et la cafet dans l'aile C. Pour m'y rendre, je dois traverser une estrade et différents services. La neurologie, l'orthopédie et pleins d'autres. Tout en marchant, je remarque la différence décoratif entre les différents services.

Arrivée à la cafétéria, je fais la queue pour me servir. Je choisis une salade au poulet et de l'Ice Tea. Mon repas en main, je retourne dans la chambre. Ce petit voyage ma prit une trentaine de minutes. Pendant que je marche, j'entends une alarme et une voie disant « code 4 ». Je n'y prête pas attention avant de pénétrer dans le service pédiatrie. Plus j'avance et plus la voix est forte.

Je ne sais pas à quoi correspond ce « code 4 » mais je sens mon cœur battre plus vite. Mes pas passe de la marche à la course. Arrivée au bout du couloir de la chambre à Milo, je me stoppe. Je vois deux infirmières rentrés dans une chambre. La chambre 403. La chambre de Milo. Je réagis à la minute en comprenant que les infirmières sont dans sa chambre. Je lâche ce que j'ai en main et me précipite à l'intérieur.

Ce que je vois en arrivant me clou sur place. Les infirmières s'agitent autour de son corps, sans même me regarder. Moi, la seule chose que je vois c'est le regard de Milo plongé dans le mien.

J'ai tellement attendu de le voir ouvrir les yeux. J'ai longtemps attendu de le voir sourire. Je reviens à la réalité lorsque sa petite voix m'interpelle.

- Nana ? M'appelle-t-il avec fatigue et curiosité.
- Oh mon dieu. Je me dirige vers lui en sentant les larmes coulées. Dieu merci. Mon amour. Je le sert fort dans mes bras, tout en faisant attention de ne pas le blesser. Tu vas bien ? C'est pas un rêve ? Je prends sa tête entre mes mains et je l'embrasse.
- Nana, pourquoi je suis ici ? On est où la ?
- Je t'expliquerais tout après, je te le promet. Mais là, laisse faire les infirmières. D'accord ?
- Ok. Me dit il en me souriant avec inquiétude.

Je reste aussi près de lui que je peux tout en laissant de l'espace aux infirmières. L'une d'entre elle lui prends ses paramètres vitaux et une autre appelle le médecin. J'observe avec attention tout leurs mouvement. Je prends mon téléphone pour envoyer un rapide message à ma mère.

Une fois le travail des infirmières fini, elles sortent de la chambre et moi je vais vers Milo. Je m'installe sur son lit et je lui prend la main. Je vois que son regard est inquiet, il a peur et il est curieux. Je décide alors de tout lui dire pour le rassurer.

- Comment tu vas Nono ? Lui dis je en souriant pour le rassurer
- Je suis fatigué, j'ai faim et je sais pas où je suis.
- Tu es à l'hôpital, dans le service des enfants.
- Pourquoi ? Me demande il avant que je lui explique.
- Tu as eu un petit accident. Tes poumons ont eu un problème, du coup ton corps a décidé de faire une sieste. Mais aujourd'hui, tu vas mieux. Tu es réveillé et ton corps va mieux.
- J'ai loupé l'école ? La maîtresse va me disputer ? Me demande il avec inquiétude.
- Non, bien sûr que non. La maîtresse a était prévenu et elle veut que tu saches qu'elle est triste que son élève préféré soit absent. Arthur a pris tes devoirs et oui mon grand tu ne t'en sortira pas comme ça. Dis je en rigolant. Il te les donnera plus tard.
- Il est passé me voir ? Me dit il avec un grand sourire.
- Bien sur. Il est venu hier dans la journée avec Louis. Ils sont restés toute l'après midi. Arthur s'est assis sur le fauteuil et il a pas arrêté de te parler. Il t'a raconté tout ce qu'il se passe à l'école. Il va peut être devoir se répéter puisque tu n'as rien entendu. Mais il a précisé que tu lui manquais énormément et que l'école sans toi c'était vraiment nul.
- Maman et papa, ils sont où ?
- À la maison. Mais t'inquiète pas, ils arrivent tout les deux. Ils ont eu aussi peur que moi.
- Je voulais pas te faire peur. Pardon. Me dis il avec regret. Comme ci tout était de sa faute.
- Non mon chou. Ce n'est en aucun cas de ta faute. Je t'interdis de te mettre ça dans la tête. Écoute, le principal c'est que tu ailles bien. Donc une fois qu'ont sera sorti de cette chambre, on oubliera toute cette histoire. D'accord ?
- D'accord. Me dit il en hochant la tête et en souriant.
- Est ce que tu aurais des souvenirs de quand tu dormais ?
- Non, je crois pas. Mais là, j'ai juste beaucoup faim.
- Oui je sais. Dis je en riant. Je vais essayé de te ramener un bon truc à manger. Je voulais te parler de quelque chose avant. Il hoche la tête et m'écoute. Tu te rappel du voyage que l'ont devaient faire à Los Angeles ? Pour le décollage d'une fusée ? Il valide en hochant la tête. On va le faire ensemble. Je te le promet.
- Je sais. Je voulais pas t'en reparler mais je sais que on va le faire. Tu tiens toujours tes promesses.

L I A ROù les histoires vivent. Découvrez maintenant