Chapitre 12

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Alice sortit du lit vers six heures du matin, elle n'avait pas pu dormir à cause de sa dispute avec Fred. Elle savait très bien qu'il était ivre et pas vraiment maître de ses actes et mots, mais ce qu'il lui avait dit l'avait blessé et l'alcool n'excusait pas tout. Alice décida d'aller prendre une douche avant de préparer le petit-déjeuner d'Emma. Elle sortit de la salle de bain, une demi-heure plus tard. Elle se servit un café dont elle avait extrêmement besoin, si elle voulait tenir toute la journée. Le bruit de la porte d'entrée la fit sursauter vingt minutes plus tard, alors qu'elle parcourait ses mails sur son téléphone. Alice reposa sa tasse et se leva de sa chaise puis quitta la cuisine. Elle trouva Fred à l'entrée du salon qui retirait ses chaussures.

- Je peux savoir ce que tu fais là ? demanda-t-elle en colère.

- J'habite ici Alice.

- Je t'ai demandé de ne pas revenir donc j'aimerais que tu partes.

- J'ai dormi dans ma bagnole, et encore pour le peu que j'ai dormi. Donc j'aimerais me reposer quelques heures avant de repartir travailler.

- Ce n'est pas mon problème.

- Alice s'il te plaît.

- Alice s'il te plaît, répéta-t-elle. Tu te fous de moi Fred, tu ne te souviens pas de toutes les horreurs que tu m'as balancées cette nuit.

- Si je me souviens, et je me suis comporté comme un crétin.

- Tu as mis en doute le fait que je me sois fait agresser Fred.

- Je suis désolé d'accord.

- Non pas d'accord, tu pensais peut-être qu'en rentrant et en présentant tes excuses, tu allais êtes pardonné.

- On peut, ne pas se disputer, je ne suis pas apte là.

- Tu t'en vas, dit Alice en s'avançant vers lui.

- Attends, dit Fred alors qu'elle le poussait vers la porte. Je suis désolé, vraiment désolé. Je t'aime et bien sûr que je n'ai jamais douté que l'on ait pu te violer. J'ai été con comme toujours. S'il te plaît Alice, je suis désolé, dit-il en saisissant ses mains.

- Dégage Fred, dit-elle en ouvrant la porte.

Fred se résigna, remit ses chaussures ainsi que son manteau et sortit de l'appartement. Il regarda Alice qui était toujours en colère. Il lui lança un regard désolé, mais elle ne s'en préoccupa pas.

- Et tu demanderas à ton connard de meilleur ami de ne plus me parler ou non, même mieux, de ne plus m'approcher. Et pour ton information, vu que tu es sobre, et que tu as de nouveau les idées en place. Je ne l'ai pas embrassé, c'est lui qui m'a embrassé pendant ta dernière fête d'anniversaire. Et si tu veux vraiment tout savoir, je l'ai giflé et je ne te l'ai pas dit, car tu vois malgré ce que tu peux penser de moi, je suis gentille et comme tu le considères comme un frère, je ne voulais pas dégrader votre relation, et ce, malgré le fait que je ne l'aime pas. Donc si tu as des reproches à faire à quelqu'un, c'est à lui, pas à moi. Bonne journée, ajouta-t-elle en claquant la porte.

Alice souffla doucement, les battements de son cœur s'étaient accélérés pendant ses mots. Elle se posa contre la porte et se laissa glisser au sol. Elle essuya rageusement les larmes qui avaient coulées sur son visage. Elle entendit Fred descendre les escaliers, elle resta sur le sol un moment avant d'entendre la voix de sa fille. Alice se leva puis se dirigea vers sa chambre. Elle prit Emma qui tendait les bras.

- Tu as bien dormi ma chérie ? demanda-t-elle en se dirigeant vers la cuisine.

- Oui, répondit Emma doucement. Il est où papa ?

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