Chapitre 22

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Le trajet jusqu'à l'appartement se fit en silence. Alice observa le paysage défilé devant ses yeux et Fred jeta quelques regards inquiets vers elle. Une fois la voiture garée devant l'immeuble, le couple sortit pour rejoindre leur appartement. Quand ils entrèrent, tout le monde semblait endormi. Alice retira son manteau ainsi que ses chaussures, puis se dirigea vers la chambre de sa fille. Elle la regarda quelques minutes avant de l'embrasser sur le front, et de remonter la couverture sur son corps. Elle lui caressa le visage puis quitta la chambre. Alice entra dans sa chambre alors que Fred était déjà à l'intérieur. Elle le regarda se déshabiller et prendre place dans le lit. Elle détourna le regard puis enleva ses vêtements, mit un simple tee-shirt et prit place à côté de son époux. Elle s'approcha de lui et se cala dans ses bras.

- Tu penses que l'on a tout retiré ? demanda-t-elle après quelques minutes de silence.

- On a retiré tout ce que l'on a trouvé.

- Et s'il en restait ?

- Je suis sûr que non, ne t'inquiète pas.

- Il y en avait des centaines Fred. J'étais à moitié nue sur ces photos.

- Je suis désolé, mon amour, dit-il en l'embrassant sur le haut du crâne. C'est lui, c'est ça ? demanda-t-il après quelques minutes.

Alice ne répondit pas et leva le regard vers lui, elle n'avait pas besoin de parler, Fred le comprit en la regardant. Elle se redressa légèrement et l'embrassa doucement sur les lèvres. Fred la rapprocha de lui et le baiser se fit plus intense. Alice se mit à califourchon sur lui alors qu'il passait ses mains sous son tee-shirt. Ils se séparèrent à bout de souffle.

- Je t'aime Alice. On arrivera à l'attraper et à lui faire payer tout le mal qu'il t'a fait, dit-il en passant une main sur sa joue.

Alice avait les larmes aux yeux, elle se jeta sur ses lèvres. Elle voulait oublier, tout oublier, son viol, les menaces du capitaine Devraux, ses disputes avec Fred, les photos du Palais. Elle voulait que Fred lui fasse oublier tout cela. Fred retira le tee-shirt d'Alice alors qu'elle mettait une main dans son boxer.

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Alice ouvrit doucement les yeux, il faisait encore nuit dehors. Elle jeta un coup d'œil vers le réveil, il était seulement cinq heures du matin. Elle se tourna et regarda son époux dormir. Elle s'approcha de lui, et toucha son visage du bout des doigts. Elle l'embrassa doucement à la commissure des lèvres puis se leva du lit. Elle passa un peignoir, et quitta la chambre. Elle jeta un coup d'œil dans celle d'Emma avant de se diriger vers la cuisine. Alice se servit un thé et s'installa sur une chaise, elle but son thé tranquillement.

Elle rejoignit le salon avec une seconde tasse en main, elle prit place sur le canapé et attrapa le dossier qui était sur la table basse. Elle prit plusieurs inspirations avant de finir par l'ouvrir. À l'intérieur, il y avait les nombreuses recherches que Fred avait effectuées sur son agresseur. Alice regarda la liste des suspects, le nom du capitaine Devraux n'était pas noté. Elle regarda les photos des différents suspects, derrière chaque photo était noté, les heures et venus de chaque personne dans le Palais, le jour de son agression. Elle prit la dernière photo dans les mains, il s'agissait d'un jeune lieutenant, Maxime, il avait été muté sur Paris, six mois auparavant. Il avait un fort caractère et n'aimait pas l'autorité, Alice et lui s'étaient déjà accrochés plusieurs fois. Elle tourna la photo et vit noté « principal suspect ». D'après les heures notées au dos, il semblait avoir été présent pendant son agression. Alice tourna quelques pages où se trouvaient, quelques témoignages de personnes. Elle referma le dossier et prit la photo que Fred avait reçue. Des larmes lui montèrent aux yeux, s'ils n'avaient pas été au Palais hier soir, tout le monde aurait vu les photos aujourd'hui. C'était un montage, Alice le savait, mais ça semblait tellement vrai. Elle essuya son visage puis remit la photo dans le dossier qu'elle posa sur la table basse. Elle entendit du bruit dans le couloir. Alice leva la tête et regarda son époux s'avancer vers elle. Il prit place à ses côtés et l'embrassa doucement sur les lèvres.

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