Chapitre 24

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Alice entra et trouva son père assis sur le canapé. Elle s'approcha de lui, et posa sa tête sur son épaule. Jacques ne dit rien et attrapa sa main. Il voulait lui montrer qu'il était là pour elle. Alice était tellement épuisée, elle voulait fermer les yeux et pouvoir s'endormir, mais à chaque fois, elle ne faisait que de penser au soir de son viol et à revivre toutes les horreurs qu'il lui avait fait subir.

-    Tu ne préfères pas aller dormir dans ton lit ? demanda Jacques doucement.

-    Je préfère rester avec toi, si ça ne te dérange pas.

-    Pas du tout ma chérie.

Jacques passa un bras protecteur autour de sa fille. Il l'embrassa sur le crâne et passa une main dans ses cheveux. Alice se laissa bercer par les caresses de son père, et finit par s'endormir après quelques minutes.


Alice resta sur le bureau sans bouger. Elle avait les yeux ouverts et des larmes sur ses joues. Elle le sentit se retirer d'elle. Elle le vit contourner le bureau et se positionner devant elle. Il passa une main sur son visage, mais Alice ne bougea pas.

-    Pathétique, dit-il en rigolant. J'espère que tu prends la pilule, ce serait quand même con que tu aies un gosse de moi.

Alice ne répondit pas et regarda un point invisible derrière lui. Elle le sentit derrière elle de nouveau. Il la frappa sur les fesses et la leva du bureau. Il la maintint debout, et Alice ne fit aucun geste pour se débattre. Il sourit et baissa sa jupe. Il l'embrassa doucement sur le front et la lâcha. Les jambes d'Alice ne pouvant la tenir, elle tomba au sol. Benji rigola de nouveau.

-    Vraiment pathétique, dit-il en s'agenouillant devant elle.

Il approcha une main de son visage, mais Alice eut le réflexe de reculer. Elle se retrouva vite contre le mur. Il rigola et s'approcha de nouveau d'elle.


Alice se réveilla en sursaut. Elle était dans sa chambre, elle posa une main sur sa poitrine pour tenter de reprendre sa respiration. Elle se frotta le visage et regarda l'heure. Seize heures, elle avait quand même réussi à dormir. Elle attrapa son téléphone et vit un message de Fred. Il lui expliqua qu'il travaillerait tard et qu'elle n'avait pas besoin de l'attendre pour le dîner. Elle soupira et posa sa tête sur l'oreiller. Elle resta quelques minutes à regarder le plafond avant de finir par se lever. Elle se dirigea vers la cuisine où se trouvait déjà son père.

-    Tu as bien dormi ? demanda-t-il en souriant.

-    C'est toi qui m'as mis dans le lit ?

-    Oui, je suis vieux, mais je peux encore porter ma fille.

-    Merci papa, dit-elle en lui posant un baiser sur la joue.

-    Tu veux que j'aille chercher Emma.

-    Non, je lui ai promis. Je ne veux pas qu'elle me fasse de nouveau la tête.

Jacques fit un sourire et lui servit un café, qu'elle but rapidement avant de quitter son appartement pour rejoindre l'école. Elle vit Elia au loin qui discutait avec d'autres mères. Alice préféra rester loin d'elle. Elle était à côté de quelques nourrices qui ne semblaient pas se préoccuper d'elle. Une main sur son épaule la fit sursauter, elle se tourna et sourit.

-    Bonjour Brian.

-    Ça va Alice.

-    Oui ça va, et toi ?

-    Ça va. Dis-moi, je voulais voir avec toi, Max veut faire une soirée pyjama à la maison.

-    D'accord, dit Alice en souriant.

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