Chapitre 25

607 31 21
                                    

Quand Fred ouvrit les yeux le lendemain matin, il trouva son lit vide. Il se frotta le visage et quitta la chambre. Il entra dans la cuisine et se servit un café, dont il aurait bien besoin pour tenir la journée. Il prit sa tasse et se dirigea vers la chambre d'ami. Il sursauta quand la porte s'ouvrit devant lui.

- Jacques, j'avais oublié que vous étiez là.

- Ça fait plaisir Fred.

- Désolé. Vous avez vu Alice ?

- Probablement dans la chambre d'Emma. Elle y était hier soir quand je suis rentré.

Fred hocha la tête, et le remercia avant de se diriger vers la chambre de sa fille. Il entra doucement et trouva Alice, recroquevillée sur elle-même. Il s'approcha et s'agenouilla devant elle. Elle semblait anxieuse, il toucha délicatement son visage, et posa un baiser sur son front. Elle se redressa rapidement et recula.

- Je ne voulais pas te faire peur, dit-il en levant les bras.

- Ce n'est pas de ta faute, répondit-elle en s'approchant de lui.

Fred passa ses bras autour de sa taille et Alice posa son visage dans son cou. Elle l'aimait tellement, il avait toujours été là pour elle, et même s'il avait douté d'elle parfois, elle savait qu'il l'aimait vraiment, et qu'il la protégerait du mieux qu'il le pourrait. Ils restèrent un moment comme cela avant qu'Alice ne se décale. Il posa un baiser sur ses lèvres, et attrapa sa main pour qu'elle se lève.

- Où est notre fille ? demanda-t-il en se dirigeant vers la cuisine.

- Elle a dormi chez Max.

- Et tu l'as laissé aller là-bas, dit Fred en rigolant légèrement.

- Oui, ça n'a pas été facile, mais elle était contente, dit-elle en souriant. Bonjour papa.

Jacques s'approcha et l'embrassa sur la joue. Alice prit place sur une chaise et prit la tasse que Fred avait déposée devant elle. Elle but une gorgée et refusa les viennoiseries que son père lui tendait. Elle ne se sentait pas très bien, des frissons parcoururent son corps en repensant à ce qu'il s'était passé la veille.

- Avec Benji, on avance un peu, dit Fred.

- Tu devrais arrêter, dit-elle en le regardant.

- Et pourquoi ? Je veux que la personne qui t'a fait ça, soit derrière les barreaux. Alice regarda son père qui s'éclipsa de la cuisine.

- Ça va finir par nous détruire. Je ne veux pas te perdre et je ne veux pas perdre ma famille.

- Ça n'arrivera pas Alice, je te le promets, dit-il en passant une main sur sa joue. Alice se recula par réflexe.

- Tu n'en sais rien, dit-elle en se levant.

- Pourquoi tu réagis comme ça ? Alice, je t'ai dit que je t'aimais malgré ce qu'il t'était arrivé.

- On peut, ne plus en parler, s'il te plaît.

- Pourquoi tu ne veux pas en parler ? Tu ne veux jamais en parler. Et tu t'obstines à me cacher son identité, alors que je finirais bien par le savoir.

- Le problème, c'est qu'il est juste devant toi, et tu ne le vois pas.

- Dis-moi qui s'est, s'il te plaît.

- Tu vois, tu ne comprends rien.

Alice quitta la cuisine sans regarder Fred. Elle s'engouffra dans la salle de bain et n'en ressortit qu'une heure plus tard. Elle pensait que Fred allait être parti, mais il était assis sur le lit quand elle entra dans la chambre. Elle soupira et se dirigea vers le dressing. Elle mit des sous-vêtements, puis s'habilla d'un jean ainsi que d'un tee-shirt.

ReconstructionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant