Chapitre 28

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La voiture du commandant Daniels se gara sur le parking de la brigade. Alice souffla de soulagement, elle était dans un endroit qu'elle connaissait, et avec des personnes qui la soutenaient. Elle vit le lieutenant sortir de la voiture puis ouvrir sa portière. Alice sortit, toujours Emma dans les bras, qui était endormie. Le commandant entra dans la brigade, Alice le suivit. Ils passèrent les portes battantes. Djibril appela son commandant, quand il vit Madame le Juge à travers la fenêtre. Fred se tourna et fronça les sourcils. Il se dirigea vers sa femme, alors qu'elle entrait dans une salle d'interrogatoire.

- Qu'est-ce qu'il se passe ? demanda-t-il en entrant dans la pièce.

- Et vous êtes ? demanda le commandant Daniels en le regardant.

- Commandant Marquand ? Pourquoi ma femme est ici ?

- Je comprends mieux pourquoi vous vous sentez en sécurité ici, dit le lieutenant en regardant Alice.

- Une personne a porté plainte contre votre épouse.

- Porter plainte ? Vous vous foutez de ma gueule, cria Marquand. Il ne fit pas attention au commissariat qui avait cessé de tourner.

- Fred, s'il te plaît, dit-elle en prenant son bras. Emma commença à se réveiller.

Fred baissa la tête et vit Emma qui ouvrait les yeux. Il jeta un regard mauvais vers le commandant, et sortit de la pièce. Alice l'entendit appeler son lieutenant. Djibril arriva rapidement dans la salle.

- Allez ma chérie, commença Fred doucement. Tu vas aller avec Djibril, dit-il en souriant.

- Je veux rester avec maman.

- Je sais mon amour, mais on doit parler de choses de grand avec ces personnes.

- Allez, tu viens Emma, on va aller jouer dans le bureau de papa, dit Djibril en souriant.

Emma regarda sa mère, qui hocha la tête. Elle descendit de ses genoux, et prit la main de Djibril puis tous deux quittèrent la pièce. Fred claqua la porte derrière lui, et prit place à côté d'Alice, qui lui attrapa la main. Il lui sourit et reporta son attention sur le commandant.

- Je peux savoir pourquoi vous êtes ici d'ailleurs. Ce n'est pas votre brigade.

- On le sait, mais votre femme préférait venir ici, donc on a été gentil et on est venu. Maintenant, on aimerait parler à votre femme, si ça ne vous dérange pas.

- Parlez-lui autant que vous voulez, je ne bouge pas d'ici.

Le commandant Daniels soupira, il ne tenta pas d'argumenter plus, car il savait que dans tous les cas, il n'aurait pas gain de cause. Il s'installa à côté de sa collègue, et prit le dossier que son lieutenant lui tendait.

- Bien madame Marquand, une personne à porter plainte pour menaces, coups et blessures.

- Qui ? demanda le commandant, sans laisser le temps à Alice de répondre.

- Commandant Marquand s'il vous plaît, si vous voulez rester ici, je vais vous demander de vous taire. Fred hocha la tête.

- Madame Marquand, dit le lieutenant en posant ses mains sur la table. Alice serra un peu plus la main de Fred.

- Je ne suis pas au courant, je n'ai menacé ou même frappé personne.

- Madame Elia Devraux, dit-elle en lisant le dossier. Vous connaissez ?

- Oui, mais je ne l'ai pas menacé ou même frappé.

- C'est quoi cette histoire ? s'énerva Fred. On connaît Elia, très bien même. On travaille avec son époux. Alice, qu'est-ce qu'il s'est passé ? demanda-t-il en colère.

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