Alice se retrouva projeté deux semaines en arrière, quand il la maintenait durement sur son bureau, alors qu'il la violait. Pourquoi s'obstinait-il à venir la voir, et à lui faire revivre cette horrible soirée ? Elle ne dirait jamais à Fred que c'était lui, alors pourquoi continuait-il à la torturer. Elle tenta de se dégager, mais il serrait ses poignets tout en appuyant son corps sur elle, pour la maintenir contre le mur. Les battements du cœur d'Alice se firent beaucoup plus rapide, elle tenta de reprendre sa respiration pour pouvoir parler.
- Lâche-moi, réussit-elle à articuler après quelques minutes.
- Alors, comme ça, c'est moi qui t'ai embrassé ? demanda-t-il en approchant son visage du sien.
- Lâche-moi ou je hurle, dit-elle rageusement.
- Comme tu as essayé de faire la dernière fois, dit-il en rigolant.
Alice tenta de se dégager de lui en essayant de le pousser, mais il était beaucoup plus fort qu'elle. Il l'attrapa par les épaules et la claqua beaucoup plus fort contre le mur, une vive douleur traversa le corps d'Alice.
- Je sais que le lieutenant Kadiri a fait des recherches sur moi ?
- Lâche-moi, demanda-t-elle une nouvelle fois.
- Que les choses soient claires Alice, si j'apprends que tu as parlé, je ferais de ta vie un véritable enfer. Je ruinerais ta réputation.
- Va te faire foutre, dit-elle violemment.
- Je ne perdrais pas ma famille ou mon travail parce que tu n'as pas su garder tes cuisses fermées.
Elle ne savait pas comment elle avait réussi à faire, mais elle dégagea un de ses bras et le gifla violemment en plein visage. Le capitaine Devraux recula de quelques pas, surpris par son geste. Il releva la tête et regarda Alice en colère. Il s'approcha d'elle pour la gifler à son tour, mais la porte du bureau s'ouvrit. Victor regarda Alice qui avait les larmes aux yeux et le capitaine Devraux qui était près d'elle. Il fit quelques pas pour se mettre entre eux, et protéger sa juge.
- Tu m'as violé, dit Alice difficilement. Benji rigola.
- Ça, c'est ce que tu crois Alice, mais crois-moi, ce n'est pas ce qu'il s'est passé. C'est toi qui m'as sauté dessus, c'est toi qui voulais coucher avec moi, dit-il en s'approchant, mais Victor le repoussa.
- Allez-vous en Capitaine Devraux, avant que j'appelle la sécurité.
- Croyez-moi Victor, elle vous ment. Elle a menti à Fred aussi, tout ça, car elle ne veut pas assumer le fait qu'elle ait couché avec un autre homme.
- Partez et ne vous approchez plus de ce bureau.
- Je sais que tu ne diras jamais la vérité à Fred, tu as beaucoup trop peur de le perdre et de perdre Emma. Comment réagira-t-il quand il apprendra que tout ce qu'il s'est passé n'était qu'un mensonge et qu'en fait, tu l'as vraiment trompé.
- Tu m'as violé, répéta Alice de nouveau.
- Si je t'avais vraiment violé comme tu le prétends. Comment peux-tu encore travailler dans ce bureau ? Comment peux-tu supporter que ton mari te touche ? Et si je t'avais vraiment violé, pourquoi n'as-tu pas porté plainte ?
- Partez, demanda une nouvelle fois Victor. Il s'approcha de lui et le fit reculer de quelques pas.
- Ça va, je m'en vais. Mais quand tout le monde apprendra la vérité Alice, ils verront enfin ton vrai visage, et tu ne seras plus aussi parfaite aux yeux de tous.
Sur ces derniers mots, le capitaine Devraux quitta le couloir. Victor ne le quitta pas du regard avant d'être sûr qu'il soit parti. Il se tourna vers Alice et s'approcha d'elle alors qu'elle avait la tête baissée, il vit des larmes strier ses joues.

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Reconstruction
RomanceAlors qu'elle travaille tard, Alice Marquand est victime d'une terrible agression. Pourra-t-elle se reconstruire après cela ?