Chapitre 13

652 29 17
                                    

Le coup qu'elle reçut sur la tête lui traversa dans tout le corps. Elle tenta de reprendre ses esprits alors que Benji la tenait toujours fermement contre le bureau. Alice tenta de se débattre et de se dégager de lui, mais il était beaucoup plus fort qu'elle. Après multiples coups envers son agresseur, Alice réussit finalement à se défaire de lui. Il se tint la tête alors qu'il venait de recevoir un coup avec un des objets sur le bureau. Alice essaya de s'éloigner au maximum de lui, mais il la rattrapa alors qu'elle tentait de saisir son téléphone qui était au sol près du meuble. Il la bouscula et le vase qui se trouvait dessus se brisa sur le sol.


Alice resta tétanisée sur place, des frissons lui parcoururent le corps. Elle recula de quelques pas et tenta de calmer les battements de son cœur. Victor était là, il n'allait pas lui faire de mal. Elle réussit à reprendre ses esprits en entendant la voix de son greffier.

- Allez-vous en capitaine Devraux, demanda Victor alors qu'il s'était placé devant Alice.

- Je ne veux pas vous parler à vous Victor. J'aimerais parler avec Alice.

- Visiblement, elle n'en a pas envie. Je vous demanderais donc de partir d'ici.

- Alice s'il te plaît, dit-il en se décalant et en la regardant.

- Vous êtes sourd ou quoi, dit Victor en cachant Alice derrière lui. Elle ne veut pas vous voir.

- Je ne vous ai pas sonné, répondit le capitaine Devraux en faisant un pas pour entrer dans l'appartement. Victor lui barra la route et le poussa légèrement.

- Partez avant que j'appelle la police. Benji rigola.

- As-tu tendance à oublier que je suis la police ?

- Non, je ne l'ai pas oublié. Mais si vous ne voulez pas partir, je demanderai à quelqu'un de le faire.

- Ah je comprends mieux, dit le capitaine Devraux en souriant. Elle t'a raconté.

- Je ne le demanderais pas une autre fois capitaine Devraux.

- Il ne faut pas la croire Victor, ce n'est qu'une menteuse. La preuve, même son mari ne la croit plus.

- J'appelle la police, dit Victor en se saisissant de son téléphone.

- Non, je me casse, mais on se reverra Alice, ne t'en fait pas. Je voulais te dire que ton mari reste chez moi, vu que tu l'as mis à la porte.

Le capitaine Devraux fit un petit sourire avant de leur souhaiter une bonne soirée, et de descendre les escaliers pour quitter le bâtiment. Victor ferma la porte doucement et souffla avant de se tourner vers Alice. Il s'approcha d'elle alors qu'elle n'avait toujours pas bougé. Il voulut poser une main sur son épaule, mais elle recula de quelques pas avant de se diriger rapidement vers les toilettes pour rendre son dîner. Alice rejoignit le salon une demi-heure plus tard, Victor était devant un meuble et observait les photos posées dessus.

- Elle avait quel âge sur cette photo ? demanda Victor en désignant un cadre où Emma était assise dans l'herbe avec Alice face à elle, qui souriait et lui tendait un jouet.

- Deux ans, répondit-elle en se plaçant à côté de lui.

- Elle vous ressemble de plus en plus.

- Merci Victor, dit-elle en lui faisant un petit sourire. Je suis désolée, ajouta-t-elle après quelques minutes.

- Ce n'est pas de votre faute Alice, dit-il en se tournant vers elle.

- Je n'ai pas menti, vous savez.

- Je sais Alice, je vous crois, dit-il en saisissant sa main. Vous devriez en parler au commandant.

ReconstructionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant