Je me réveille dans une pièce étrange, que je peine à analyser tant la lumière m'ébloui. Cette blancheur me donne des frissons. Je ne sais pas où je suis et j'ai un énorme mal de crâne. Je peine à ouvrir les yeux et j'ai l'impression qu'un voile m'empêche de voir l'endroit dans lequel je me trouve. Je repose ma tête sur l'oreiller du lit dans lequel je me trouve. J'entends des voix, mais elles semblent si lointaines que je ne saurais dire à qui elles appartiennent...
Soudain j'entends le bruit d'une porte qui s'ouvre et puis il y a ce timbre, qui m'est si familier. Je saurais le reconnaître entre tous. Romain.
Il dépose sa main sur mon bras et je sens un frisson parcourir ma colonne vertébrale pour remonter jusque dans ma nuque. Je rassemble mes forces et ouvre les yeux. J'ai besoin de le voir, de lui parler et de le prendre dans mes bras. Je sais que je ne devrais pas, mais pourtant, au seul contact de sa main mon corps entier s'embrase et je crains de perdre mes moyens en croisant son regard.
Je mets quelques secondes avant de voir parfaitement ce qui est autour de moi, mais sa main n'est plus sur mon bras. Dans un ultime effort, je tente de relever la tête quand tout à coup je l'aperçois. Il est debout dans le fond de la pièce. Il discute près de la porte avec un homme en blouse blanche. Même si mon cerveau est tout embrouillé je ne mets pas longtemps à deviner que je suis à l'hôpital. Je détends mes épaules et ma tête tombe silencieusement sur l'oreiller de mousse et je laisse échapper un grognement de douleur qui alerte mon public de mon réveil. Je perçois un vague "regardez !" quand soudain je le croise. Enfin ! Ce regard qui me fait perdre tous mes moyens. Il détourne aussitôt les yeux et se concentre sur le médecin en attente d'un mot. L'homme en question se dirige vers moi et me dit :
- Bonjour Madame Bossolini. Vous êtes à l'hôpital ne vous inquiétez pas ! Je vais vous laisser avec ce Monsieur quelques instants car j'ai d'autres patients. Si vous voulez bien lui expliquer ce qui s'est passé, j'apporterai ensuite les précisions sur le traitement reçu ! Dicta le médecin à Romain, ne lui laissant pas vraiment le choix puisqu'il quitte déjà la pièce.
Il est marrant celui-là ! Encore un con, probablement. On m'annonce que je suis à l'hôpital et on me dit de ne pas m'inquiéter. Comment je fais ? En principe quand on se retrouve dans ce genre d'endroit ce n'est pas pour prendre un café... Surtout que leur cappuccino a un goût de jus de chaussettes ! J'attends qu'il sorte et vérifie qu'il referme bien la porte pour faire part de mes impressions à Romain en lui envoyant un regard qu'il saisit immédiatement. Il étouffe un petit rire et l'atmosphère se détend. J'étais sûre qu'il allait piger. En dehors des nombreux désaccords qui nous séparent on se connait par cœur... Et je ne sais si cette proximité soudaine me fait du bien ou me détruit un peu plus. Le rouge me monte aux joues lorsqu'il me demande pour s'asseoir sur le lit et j'accepte, gênée. J'ose à peine le regarder quand, comme pour rompre le silence il reçoit un texto.
- Ce sont tes parents, ils arrivent bientôt.
Euh... Comment se fait-il qu'il ai encore leur numéro d'abord ? Bref, ce n'est pas le moment ! Je prends mon courage à deux mains, tremblant à l'idée de lui adresser la parole et lui dit :
- D'accord, merci, mais, euh... Ils sont dans le coin ?
- Apparemment. Ta mère m'a dit qu'elle devait monter sur Paris pour raisons professionnelles, et Mike l'a accompagnée pour qu'ils te rendent visite... Mais je n'en sais pas plus, désolé.
- Oh, je vois. Ils ne devaient pas s'attendre à ça ! Ajoutai-je maladroitement. Excuse-moi de te demander ça mais j'avoue qu'une question me trotte dans la tête...
Il me sourit et je fonds, mon cœur se met à palpiter mais je tente de me calmer et Romain me répond :
- Je pense savoir ce que tu veux me demander alors je ne vais pas te faire attendre plus longtemps et te dire ce que je fais dans la même pièce que toi !
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REMEMBER... That night
Teen FictionUn jour, ma meilleure amie Sandra m'a dit que pour sortir d'une période difficile, il fallait faire le récit de son quotidien et en tirer une leçon. Transformer le négatif en positif. J'ai trouvé que c'était débile et sur le coup, j'ai explosé de r...