Chapitre 18 :

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Rien n'est plus vivant qu'un souvenir.

- Federico Garcia Lopez


Nous attendions le retour de Mathias, chacun cachés dans un coin. Cela fait une semaine que nous faisions des aller-retours entre l'hôpital et la maison pour voir les progrès de Mathias. Au début, il n'arrivait plus à bouger son épaule, celle qui avait été touchée par la balle, et désormais il arrivait à faire quelques mouvements. La paralysie avait été évitée, mais nous avions tous eu très peur. Le médecin avait dit que c'était une véritable chance que Mathias soit à ce point résistant. Lorsque nous allions le voir, il était très souvent dans les vapes. Endormis par les médicaments ou juste trop fatigué par les efforts qu'il avait fait. A la fin de la semaine, il avait de plus en plus d'énergie et le médecin avait déclaré qu'il pouvait rentrer à la maison. Alors, Maël était parti le chercher et nous voilà, cachés derrière les meubles du salon, le dos en compote, à lui faire une surprise. En espérant qu'il ne ferait pas une crise cardiaque, ce serait bête qu'il doivent déjà retourner à l'hôpital.

Nous entendîmes la voiture arriver dans l'allée et Charlie nous ordonna de nous taire. J'essayai du mieux que je pouvais de m'empêcher de rire et Charlie me fusillait du regard, ce qui ne me donnait que plus envie de rire. Les portières de la voiture claquèrent et après quelques secondes la poignée de la porte s'abaissa.

- Et ben, c'était plus chaleureux à l'hôpital, dit Mathias en voyant la pièce vide, plongée dans le noir.

- Euh... je ne sais pas trop où ils sont, pourtant quand je suis parti, ils étaient là, lui répondit Maël qui n'était pas au courant de notre petite surprise.

En effet, cette dernière avait été décidé il y avait dix minutes de cela. Charlie leva sa main droite de derrière son canapé et baissa petit à petit ses doigts pour faire un décompte. Lorsqu'il abaissa son dernier doigt, nous sortîmes tous de nos cachettes et nous criâmes:«surprise!». Mathias sursauta de vingt mètres et Maël sortit les mains de ses poches, prêt à se battre.

- Relax, Maël. T'es toujours sur la défensive, ricana Aloïs.

Maël fit une petite moue boudeuse et on éclata tous de rire, sauf le principal concerné de nos éclats. Ensuite, je m'approchai de Mathias et le serrai dans mes bras, et les autres m'imitèrent chacun leur tour. Mathias nous avoua qu'il aurait été très déçu si l'on n'était pas sortis de nos cachettes, et Emily lui répondit que l'on n'aurait raté son retour pour rien au monde. 

- C'est enfin le moment de sortir l'alcool fort, s'exclama Charlie en me faisant un clin d'oeil.

Je lui souris et partis m'installer sur le canapé, suivie rapidement par les autres. Entre temps, Charlie était revenu comme promis avec une bouteille de Vodka . Il nous servit un verre à tous et on raconta à Mathias tout ce qu'il s'était passé pendant son absence. Une autre bouteille arriva vite sur la table.

On parla et but pendant deux bonnes heures jusqu'à ce que l'alcool me fasse tourner la tête et que je décide d'aller me coucher. Ils me traitèrent de petite joueuse et repartirent à leurs shots de Vodka. Je montai avec difficulté les marches des escaliers et arrivai enfin devant la porte de la chambre d'amis. la poignée de la porte s'abaissa toute seule afin de me laisser rentrer dans la chambre. Attendez, quoi? J'étais peut-être bourrée mais les poignées de porte de s'abaisse pas toute seule. Je levai la tête et croisai le regard de Maël.

- Oh, c'est gentil de m'avoir ouvert la porte.

Il hocha la tête et me poussa à l'intérieur de la pièce avant de refermer la porte.

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