Chapitre 35 :

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Si le plan de fonctionne pas, change le plan mais jamais le but.


Les D.O.T.N. devaient élaborer un plan pour récupérer leur marchandise. C'était fondamental et c'était pour cela que d'autres membres du gang se mêlèrent à toute l'organisation. En fait, c'était la première fois que mes amis me parlèrent de leurs collègues. En ce moment, ils étaient tous dans une salle de réunion de la villa dont je n'avais jamais remarqué l'existence et débattaient sur les meilleurs moyens de détruire les L.O.D.. Bien évidemment, ma présence avait été interdite et je devais ne faire aucun signe de présence. Personne ne devait savoir que j'étais là car ils n'approuveraient pas qu'une fille telle que moi ait été mise dans la confidence du gang. En même temps, cela m'arrangeait, rien qu'à l'entente de leur voix, j'avais été terrifiée. On pouvait entendre toute leur colère et leur détermination et cela avait de quoi être inquiétant. Rien que quand celui que j'avais identifié comme leader avait salué mes amis, j'avais compris qu'il serait prêt à tout pour se venger. 

Désormais, j'attendais couchée sur le lit de la chambre d'amis. Je l'avais fermée à clé, comme Charlie me l'avait demandé, pour éviter que quelqu'un ne rentre en se trompant de pièce. Je n'avais pas pu m'empêcher de remarquer que Charlie avait dit : « Ferme la porte de ta chambre à clé.», et non : « Ferme la porte de la chambre d'amis à clé.». Ma chambre. C'était ma chambre. Pour en revenir au moment où j'étais en train d'attendre, je n'en pouvais plus. Cela faisait cinq heures que j'étais là, presque immobile, pour éviter tout bruit et je voulais savoir ce qu'il se passait. Ou au moins, pouvoir m'occuper. Mais Maël m'avait défendue d'allumer mon ordinateur ou mon téléphone, ça pourrait faire du bruit. Et vu que c'était la seule chose qu'il m'avait dite depuis le fameux événement de quelques soirs auparavant, j'en avais déduit que c'était très important. Soudainement, j'entendis de l'agitation en bas. Ils étaient sorti de leur salle de réunion. Je regardai par la fenêtre de la chambre : il faisait nuit. Pas étonnant qu'ils aient enfin fini. Mais, quelques minutes plus tard, j'entendis des bruits de couverts. Apparemment, ils restaient manger. Cela n'aurait donc jamais de fin ? Dès qu'ils eurent fini de manger, je m'apprêtai à pouvoir me lever, mais j'entendis des gens monter les escaliers, puis la voix de Maël : 

— Les chambres d'amis sont sur le côté droit du couloir, je vous laisse vous répartir à l'intérieur. Vous êtes dix et il y en a sept. Non, excusez-moi, il y en a six parce que celle-ci est devenue notre pièce de rangement. 

Je n'avais pas besoin de le voir pour savoir qu'il était en train de montrer la pièce dans laquelle j'étais. La proximité de ces dix membres d'un gang étant des inconnus me fit peur. J'espérais que les battements frénétiques de mon coeur ne s'entendaient pas jusqu'au couloir, mais je n'étais vraiment pas rassurée de savoir qu'ils allaient dormir là. 

Les pas s'éparpillèrent, six portes s'ouvrirent et se refermèrent. Dix minutes plus tard, une clé tourna dans ma serrure. Je me précipitai sous le lit, tout en faisant le moins de bruit possible. 

 — Idiote, chuchota la voix d'Emily, c'est moi. 

Je roulai en dehors du dessous de lit et lui lançai un sourire innocent, avant de froncer les sourcils. 

— Vous avez des clés de la chambre d'amis ?

Emily posa un doigt sur ses lèvres, m'indiquant que je devais me taire. Ce qui l'arrangeait bien. Dès que je pourrais sortir d'ici, je les obligerais à jeter la clé de la chambre d'amis dans laquelle je résidais dans un lac. Moi qui m'étais toujours sentie en sécurité, en fait ils auraient pu ouvrir ma chambre quand ils le voulaient. 

Save meOù les histoires vivent. Découvrez maintenant