Chapitre 43 :

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Nous devons avoir de la persévérance et surtout de la confiance en nous-mêmes.

Marie Curie

Le vendredi soir, Mathias décida que cela faisait trop longtemps que l'on n'était pas allés au Phoenix. Pour moi, cela ne faisait pas assez de temps, mais j'acceptai de tout de même de les accompagner. Je rejoignis donc Emily dans sa chambre pour qu'elle me passe une robe, je n'en avais aucune dans mes affaires et elle semblait en avoir des centaines. Mon amie voulu que je mette à nouveau une robe moulante, elle était bordeaux avec des volants sur la haut. C'est vrai qu'elle était vraiment jolie, néanmoins je n'avais pas de très bons souvenirs de mes soirées en robe moulante. Emily me convainquit que c'était l'occasion de me sentir plus à l'aise avec ce genre de vêtements et ajouta que je serais vraiment une bombe là dedans. J'acceptai donc, surtout pour lui faire plaisir et me dis que c'était le moment d'arrêter cette obsession sur mes habits. Je voulais être capable de m'habiller comme il me plaisait sans que je me sente en danger. Je revêtis ainsi la robe au plus grand plaisir d'Emily dont les yeux pétillaient de bonheur. Elle adorait que je lui serve de poupée Barbie vivante. Dans le même état d'esprit, elle me mit un rouge à lèvre d'une couleur semblable sur les lèvres et m'appliqua un fard à paupières d'une teinte nude. Emily me demanda si j'acceptai qu'elle fasse "une petite folie". Je lui donnai mon accord, en la menaçant de ne pas abuser. Lorsqu'Emily me dit que j'étais fin prête, je me levai de la chaise sur laquelle j'étais assise et allai me regarder dans le grand miroir de sa chambre. La robe épousait parfaitement la forme de mes hanches et mettait mes jambes en valeur, à part le rouge à lèvre le maquillage était  vraiment léger et je brillais très légèrement des joues et du bout du nez. 

— C'est ma touche de folie ! C'est de l'highlighter, m'expliqua Emily. 

Je lui dis que j'aime bien et la remerciai. Elle s'occupa ensuite de son maquillage : un rouge à lèvre violet foncé un peu mat et un trait d'eye-liner sur ses paupières ombragées de fard à paupières noir. Elle s'appliqua également un peu de ce qu'elle appelle de l'highlighter et se retourna vers moi l'air de demander mon avis. Mon amie était sublime dans sa robe blanche à volant avec un décolleté plongeant. Pour une fois, nous étions prêtes en avance et Emily me dit pour rire que c'était parce que je n'avais pas refusé dix mille tenues et que j'avais accepté la première. Je lui tirai la langue et on partit dans un grand éclat de rire. La porte de la chambre s'ouvrit à la volée et Mathias apparut. 

— La prochaine fois, je viens me préparer avec vous, ça a l'air beaucoup plus marrant que quand je me prépare avec les gars. 

— Vous vous préparez ensemble ? demandai-je surprise. 

— On l'a fait une fois, puis ils ont décidé que ça ne servait à rien. En même temps, on enfile juste une chemise ou on reste avec notre t-shirt donc bon. Mais vous les filles vous êtes sublimes dis donc ! 

Il nous regarda de haut en bas en hochant la tête avec approbation. Il taquina Emily en lui disant qu'Aloïs allait tomber dans les pommes à la vue de ses longues jambes bronzées et me dit que je devais absolument repartir avec un beau Adonis à mes bras. Il savait très bien que c'était très peu pour moi, par conséquent, je ne le repris pas. On resta un petit moment à discuter dans la chambre d'Emily et, de cette façon, nous ne vîmes pas le temps passer et nous arrivâmes quand même en retard. Aloïs nous attendait en bas avec Bastien, le premier prit Emily par le bras en lui chuchotant quelque chose à l'oreille qui la fit rougir et l'emmena aux voitures où nous attendaient déjà Charlie et Maël. Pour rire, Bastien me tendit son bras et je le pris avec plaisir. On sortit de la maison et referma la porte derrière nous. On s'engageait sur le chemin en pavé menant à l'allée lorsque Mathias grogna quelque chose comme quoi il était délaissé, alors je ralentis la cadence et passai un bras autour de sa taille. Il approcha sa bouche de mon oreille pour imiter Aloïs et Emily et me la lécha. Je le repoussai en faisant mine d'être dégoûtée avant d'éclater d'un rire cristallin. On était arrivé devant les voitures et tout le monde me regardait avec étonnement. 

Save meOù les histoires vivent. Découvrez maintenant