Chapitre 50 :

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L'amour est ce sentiment qui te rappelle à quel point tu es humain.

Franck Ntasamara

PDV Alexie : 

Je n'arrivais pas à y croire. Il avait entendu ce que j'avais dit. J'étais montée me réfugier dans ma chambre, mais Maël m'avait suivie et m'avait forcé à ouvrir la porte. Je lui tournais le dos car j'avais besoin d'échapper à son regard trop intense. Je ne savais pas s'il allait se mettre en colère, me dire que j'étais complètement conne et me dire que jamais il ne pourrait ressentir quelque chose pour moi ou s'il allait calmement me dire que je devrais me le sortir de mes pensées. Sauf qu'il eut une réaction toute autre : il s'approcha de moi, me retourna et posa brusquement ses lèvres sur les miennes. J'étais sur le point de succomber à son baiser, mais je m'écartai. Je n'étais pas une idiote et encore moins son jouet qu'il pouvait embrasser à sa guise avant de le jeter. Maël eut l'air surpris, confus surtout. 

— Je...je suis désole, se mit-il à bégayer, mais je ne comprends pas très bien là. 

J'ignorai le fait que j'avais envie de le prendre dans mes bras tellement il avait l'air misérable et me ressaisis. Je ne devais pas craquer, je ne laisserais un mec me maltraiter à nouveau. 

— Maël, tu m'as déjà embrassée deux fois et les deux dernières tu m'as ensuite dégagée de te vie. Bien que l'on ne dirait pas parfois, j'ai un coeur et des sentiments. 

— Je regrette tellement tout ce que j'ai pu te faire, Alexie, c'est juste que je n'ai jamais ressenti ce genre de chose et honnêtement ça me fait peur. J'ai l'impression que, sans toi, je ne peux pas respirer. Si je ne te vois pas pendant un jour tu me manques tellement que j'ai envie de lâcher tout ce que je fais pour venir te voir. Quand je me comporte mal avec toi et que je te blesse, je me sens plus mal que je ne l'ai jamais été dans ma vie et c'est pas peu dire. 

Il s'arrêta pour reprendre son souffle et ouvrit la bouche pour continuer son discours, mais il s'interrompit en voyant ma tête. J'étais tellement étonnée que ma bouche s'était ouverte et que je le regardais avec ébahissement. Ce n'était pas Maël quand même qui venait de dire quelque chose comme ça ? J'hésitai honnêtement à lui prendre sa température. Tout un coup, un doute s'instaura en moi : et s'il me faisait une mauvaise blague ? Ce serait totalement son genre, afin de bien m'humilier. Puis, Maël fit la même tête que moi et je compris qu'il était sincère. Il était tout autant sous le choc que moi de ce qu'il avait dit et s'était laissé emporter.

— Putain, je viens de comprendre tout le bordel qui se passait dans ma tête depuis que tu es arrivée dans ma vie, lâcha-t-il. 

Je pouffai et mis mes mains derrière sa nuque pour l'embrasser. C'était définitivement le plus beau baiser des quatre, et pourtant les autres avaient déjà retourné tous mes sens. Sauf que lui était plus posé et je n'avais pas peur de ce qu'il se passerait après. Il répondit à mon baiser et l'amplifia en mettant sa main dans mes cheveux. Je me collai contre lui et il mit son autre main derrière ma taille. Il demanda l'accès à ma bouche et je le lui donnai. Je fus heureuse qu'il me tienne lorsque sa langue toucha la mienne, s'il me lâchait, je risquais de tomber. Heureusement, il n'était apparemment pas prêt de me lâcher et continua à m'embrasser à en perdre haleine. Il poussa un petit gémissement quand j'enlevai une des mes mains de sa nuque pour la passer sous son t-shirt. Ma main parcourut ses abdos bien dessinés et bien qu'on soit complètement collés, j'avais l'impression que l'espace entre nous était trop grand. Maël avait l'air d'accord car il enleva délicatement ma main de son torse et me souleva afin d'enrouler mes deux jambes autour de lui. Puis, il m'appuya contre le mur de ma chambre et m'embrassa sans faire de pause. Puis, il arrêta brusquement. Je poussai un grognement de frustration et essayai de reposer ma bouche contre la sienne, mais il se détourna. 

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