Chapitre 32 :

166 10 0
                                    


La vie est très compliquée. N'essayez pas de trouver des réponses, parce que quand vous en trouvez, la vie change de question. 


Quelques semaines avaient passées depuis l'incident Amélie. Les D.O.T.N. cherchaient toujours un moyen de récupérer leurs affaires, le plan devait être parfait. Jayden s'en remettait peu à peu, c'était un sujet tabou, mais je le voyais aller mieux de jour en jour. Amélie, on ne l'avait plus jamais revue, pourtant les L.O.D. ne savaient pas que l'on avait compris qui était leur espion, elle aurait pu faire plus. Saboter d'autres missions. C'était un mystère. Les Devil Of  The Night  auraient voulu pouvoir lui donner des fausses informations, mais elle s'était évaporée. 

Je n'avais toujours pas parlé à nouveau à ma mère depuis notre dernière discussion slash dispute, je ne pourrais décider quel serait le meilleur terme. Je ne pouvais pas dire qu'elle me manquait, j'avais l'habitude de ses absences, mais je m'en voulais d'être partie sur un coup de tête. Peut-être était-elle inquiète, néanmoins, tout me prouvait le contraire : elle n'avait pas cherché à me contacter. Malheureusement, ma fierté mal placée m'empêchait de faire le premier pas. Et je la tenais de ma mère. Nous étions donc dans une impasse. J'essayais d'y penser le moins possible et honnêtement, ce n'était pas si compliqué que ça. Vivre avec six petits rigolos, enfin cinq, Maël ne comptant pas dans le lot, était une distraction permanente. Je ne pouvais pas passer une seconde tranquille, surtout depuis que Charlie et Bastien s'étaient amusés à redécorer la chambre d'amis avec des poster de Dans le noir partout. J'avais crié en me réveillant, puis j'avais entendu des rire derrière la porte. J'étais sortie en trombe et leur avait crié dessus. Ce qui avait réveillé tous les autres habitants de la villa, qui avaient affirmé que ça valait la peine de se faire réveiller comme ça si c'était pour me voir dans cet état. Je leur avais tiré la langue et fusillé Charlie et Bastien du regard avant de retourner dans ma chambre. J'avais passé  trente minutes a enlevé tout ce qu'ils avaient accroché, ils y avaient une cinquantaine de poster me fixant, mais Charlie avait eu la gentillesse de venir m'aider. 

Emily avait fini par pardonner aux garçons pour leur accusation envers moi, après deux semaines durant lesquelles elle les avait royalement ignoré. Ce qui me rappela qu'il fallait toujours avoir Emily de son côté. Aloïs avait insisté pour un deuxième rendez-vous à la seconde où elle lui avait pardonné. Il avait lieu ce jour-là et ils allaient partir dans une petite heure. J'avais un peu aidé Emily à se préparer, puis j'étais descendue regarder Mathias et Bastien jouer à des jeux-vidéos. La plupart de mes soirées se résumait à cela désormais, mais ça m'allait totalement. C'était vraiment drôle de les voir jouer et s'insulter à chaque fois qu'ils perdaient. Mon attention fut détournée de l'écran quand je vis Charlie approcher Maël, qui était sur la table à manger, avec un paquet. Est-ce qu'il y avait une occasion spéciale ? Je serais au courant tout de même, non, si on était un jour particulier ? Personne ne leur prêtait attention, mais je tendis l'oreille.

— Joyeux anniversaire, mon pote. 

Je m'apprêtai à me lever pour m'excuser de ne pas lui avoir souhaité ou pour ne pas avoir de cadeau, mais c'était parce que personne ne m'avait prévenue et que je n'aurais pas pu deviner, mais Charlie n'avait pas fini de parler :

— Je sais que tu ne veux pas en entendre parler, mais on tenait quand même à faire un petit geste. 

Je ne pouvais pas tourner la tête pour observer leurs expressions, sinon ils sauraient que je les observais, mais je pus entendre le grognement de remerciement de Maël. J'attendis quelques minutes que Maël soit monté dans sa chambre pour courir jusqu'à celle d'Emily. J'ouvris la porte brusquement et m'approchai d'elle.

Save meOù les histoires vivent. Découvrez maintenant