MY SUNBEAM

CHAPITRE 16

Mes journées se déroulent sans encombre c'est-à-dire je reste avec mes amis et loin de Zach mais le soir tout devient compliqué. Mon cerveau réfléchit beaucoup trop et j'ai l'impression que mes pensées sont en train de me détruire intérieurement. On est samedi soir et je suis en train de me battre contre mon cerveau pour dormir pendant que mes amies font la fête et profitent de leur jeunesse. Alors j'essaie de m'imaginer avec elles en train de danser sans aucun problème et ça fonctionne. Je rejoins les bras de Morphée petit à petit sauf qu'un bruit très familier me fait sursauter. Je vais le tuer. Une semaine qu'on ne sait pas adressés la parole et qu'on s'évite et il décide de se pointer à une heure du matin devant chez moi. Je descends le plus discrètement possible, j'ouvre la porte et là ce n'est plus mon cœur qui contrôle, juste mon cerveau qui en marre, qui ne supporte plus Zach Vender.  Alors je me rue vers lui et ma main lui met une claque, puis mes poings s'abattent sur son torse et je ne veux pas m'arrêter et il ne m'empêche pas alors je continue, je veux lui faire mal autant qu'il m'en fait. Tous les soirs, je retenais mes larmes sauf que ce soir je ne les retiens plus, je craque. Je le regarde fixement avec mes yeux remplis de larmes, je veux qu'il comprenne, je veux qu'il sache.

-Tu..tu m'as détruite, chuchote-je.

Je baisse mon regard et j'ai arrêté de taper son torse.

-Tu voulais que je reste loin de toi non ? Alors pourquoi...putain...pourquoi t'es là Zach ?

Mes larmes coulent toujours et je sais que ce soir elles ne vont pas s'arrêter tout de suite. Il me regarde et j'appréhende ce qu'il va dire mais je veux savoir, je veux être fixer même si ça fait mal. Je suis prête à tout encaisser.

-Je ne peux pas.

Il détourne le regard. Avec ma main, j'attrape son menton et l'oblige à me regarder.

-Tu ne peux pas quoi Zach ?!

-Je ne peux pas rester loin de toi et je ne peux pas rester près de toi.

Je rigole. Oui je rigole, je pleure et je m'énerve en même temps. Alors je fais ce que je sais faire de mieux. Je me défends en attaquant.

-C'est très très clair tout ça. Alors je vais te faciliter la tâche, je vais nous faciliter la tâche Zach. Je n'ai pas besoin de toi dans ma vie.

Faux.

-Je n'ai pas besoin d'un connard dans ma vie.

Vrai.

-Et tu sais quoi ? Oui tu m'as détruite. Oui je suis amoureuse de toi. Oui je suis une pauvre conne. Mais je vais me reconstruire. Sans toi. Et tu n'as pas le droit de dire que je fuis. Je ne te fuis pas, je fuis la douleur que tu m'apportes et j'ai déjà assez de merde dans ma vie, je n'en veux pas une de plus.

Je commence à partir vers chez moi mais avant de franchir la porte je me retourne et j'ajoute:

-Je viens de réaliser quelque chose Zach, ce n'est pas mon rôle de te faire sentir comme un homme. Je ne peux pas faire de toi ce que tu n'es pas. Tu n'es pas un homme, t'es un putain de lâche. Donc. Reste. Loin. De. Moi.

Et la porte se ferme en même temps que mon cœur. Mes larmes coulent, elles ne se sont pas arrêtées mais malgré tout ça, je me sens fière. Je n'ai pas gagné une bataille, j'ai gagné la guerre.

Anna 1.

Zach 0.

***

Je n'ai jamais aussi bien dormi de ma vie et le matin je me sens bien. Surtout que les filles débarquent bientôt. Je mange et je m'habille rapidement puis je rejoins ma troupe qui m'attend. On se balade en parlant de leur soirée d'hier puis après je me lance et je leur explique tout.

-T'es bipolaire non ? lâche Pauline

-Hier, oui peut-être bien.

Elles me regardent et je vois à leur yeux qu'elles sont autant fière que moi.

-J'aurai aimé être là. Pour filmer. Histoire de s'en souvenir, dit Jeanne.

Nous rigolons et nous faisons ça toute la journée sans parler une seule fois de garçons.